La quête pour le Sang

Sujet: La quête pour le Sang Mar 13 Mar 2007 - 22:13

J'entrai dans l'enceinte de la ville et me dirigeai vers l'église. Mon cheval avait du mal à avancer dans la foule. Les gens paraissaient impressionné par ma prestence et mon armure, surtout. C'était sans doute la première fois aussi qu'ils voyaient un Chevalier de l'Ordre Saint entrer dans leur ville.
Arrivé devant une écurie, je quittai mon cheval, le laissant au bons soins du palefrenier. J'entrai dans l'église, tête nue en signe de respect.

-Mon père, pourrais-je parler aux fidèles lors de la prochaine messe. Une nouvelle croisade contre les Infidèles se prépare, et nous avons besoin d'homme. Je pense que votre ville s'est trouvée à l'abri jusqu'à maintenant, et nous pensons qu'il serait juste d'y demander des guerriers.
-Bien sûr, me répondit le curé. Pour une aussi bonne cause que la vôtre, n'importe qui pourrait prêcher dans mon humble église. Et qu'allez vous reconcquérir cette fois?
-Certains des croisés prétendent avoir vu une coupe, pleine du Sang du Christ, semblable à celle du Graal, mais celle-là bien réel, sans vouloir offenser notre bon roi. Nous partons la rechercher, et nous en profiterons pour tenter de reconcquérir Jérusalem.

Le dimanche, je pris la parole devant les fidèles.

-Amis chrétiens, nous repartons en croisade. Certains de nos soldats disent avoir vu une coupe, semblable à celle du Graal, aux mains des Infidèles. De plus, le tombeau de notre bine-aimé Seigneur le Christ est encore entre leur mains impures. Nous nous devons d'aller là-bas, et de reprendre ce qui appartient à notre peuple. Le Pape, béni soit-il, m'a donné son autorisation pour passer recruter 2000 hommes dans les villes que je trouverais sur mon chemin. Vous en êtes, alors rejoignez-nous. La gloire et la richesse attendent ceux qui partent. Lorsque vous reviendrez, vous serez sacrés chevaliers par Sa Sainteté. Vos enfants pourront étudier l'écriture et la lecture, ainsi que les mathématiques et la religion. Pensez à eux, et à votre avenir. Actuellement, je réside à l'auberge du Quai Fou, je vous invite à m'y rejoindre à partir de demain, car aujourd'hui est jour du Seigneur, afin de vous inscrire sur les listes. Vous recevrez 50 écus d'avances. Au retour, vous pourrez garder tout ce que vous aurez pris. A vous de vous arranger pour en avoir le plus possible.
A présent, je laisse la parole au Père Rudh. Merci de votre patience et de votre écoute.

Sujet: Re: La quête pour le Sang Dim 18 Mar 2007 - 14:49

Le sermon se finit peu après l'eucharistie et, me mèlant au flux maintenant bruyant qui sortait de l'éclise de pierre noire, je regagnai ma petite chambre d'auberge afin d'y faire collation et de repenser à cette quête un peu folle (mais l'était-elle plus que le reste en cette époque sombre) dans laquelle je venais de m'engager, entrainant avec moi dès le lendemain une foule de fidèles en quète d'absolution et, ne l'oublions pas, de richesses. La mixture que l'on me servi était infecte et le quignon de pain rassi mais, durant notre voyage, il faudrait se contenter de bien pire avant de se servir dans les réserves décadentes et fastes de Jérusalem. Alors je m'efforcai de sourire alors qu'un bout de pain se décomposait lentement dans ma soupe presque gélatineuse. Ensuite, je m'enqui de l'état de mon cheval auprès de mon écuyer.
C'était un étalon gris au pas assuré et brave à la bataille. son flan était strié d'une longue estafillade, souvenir d'un sabre arabe un peu trop proche à mon gout. Pour l'instant, tout allait bien pour cette animal. Sylvain (mon écuyer) venait de lui apporter de la paille fraiche et il broutait calmement. Il aurait mérité le nom de Bucéphale mais, étant dépourvu de cette tache claire en forme de boeuf sur le front, je l'avait simplement appelé Eximius, ce qui signifie transcendant car il règne en seigneur parmis les chevaux et ainsi s'élève bien au-dessus d'eux. Il n'était qu'un animal et était devenu mon compagnon, au même titre que Sylvain. Ces deux là m'étaient inséparables et me suivaient absolument dans toutes les oeuvres ou conneries que je faisait depuis mes treize ans. J'en avais désormais vingt-trois et m'était retrouvé à la tête d'une expédion et donc bientôt d'une armée. Ca pourrait parraître jeune mais à mon époque il est normal que les plus forts (donc pas forcément les plus intelligent bien que...) commandent. C'est ce qu'il m'est arrivé.
Je suis le fils unique d'un petit seigneur de bourgade et rien n'aurait du me mener là. Seulement, la bourgade en question se situe à la frontière avec l'Espagne et se trouve donc sans cesse soumise aux attaques des Maures qui, de leurs castillos, essayent de rendre l'Europe musulmane alors que les Européens veulent rendre le proche Orient Chrétien. Bref, vous imaginer le terrain d'entende et la place stratégique qu'ocuppait ma cité. Les combats étaient presque quotidients et, bien avant d'envisager d'apprendre à lire ou à écrire, je montais à cheval et maniais l'épée à deux mains. Enfant, caché dans les brousailles, je jouait à "lance-pierreder" les musulmans puis à m'enfuir en courrant, évitant de justesse les traits de leurs archers. Je ne compte plus les fois ou ma mère, découvrant ma chambre vide, était sur le point de faire une attaque. Mais je n'était alors pas conscient du danger. Ce n'est que lorsque, peu avant mes dix ans, une flèche me transperça la cuisse et que je failli y passer (le seul avantage des Arabes sur nous est qu'ils ont une grande maîtrise de la médecine mais, ce n'est qu'au prix d'honteuses profanations de tombes qu'ils l'ont obtennue. Ce ne leur est donc pas vraiment enviable), que je compris que la guerre n'était pas juste un jeu et que la moindre erreur pouvait se réveler fatale. Au bout de longues semaines d'une convalescence fièvreuse, je retrouvai enfin l'usage de ma jambe et décidai de m'instruire afin de plus être qu'un soldat uniquement animé par l'appel du sang et des armes. Au bout de duex ans, je connaissait parfaitement le latin ainsi que la religion et j'avais de solides bases de mathématiques. Mon père décida alors de m'envoyer à Rome afin que j'y rencontre le Pape et, peut-être aussi le roi. C'est lors de ce voyage que je sauvai la vie à un pauvre homme à moitié dénudé et dépossédé de tous ses biens. J'avais alors presque treize ans et, l'étude n'ayant pas tout-à-fait pris le pas sur l'escrime, je me jetai sur les trois hommes qui harcelaient ce pauvre bougre et, ayant enchainé quelques feintes bien placées, les mis au carreau. Je m'approchai alors de la victime qui me regarda avec une reconnaissance infinie. Elle m'aprit alors que les trois hommes que je venait de tuer n'étaient que le reste d'une troupe de brigands qui étaient restés à la traine afin de "s'amuser" un peu. Il m'offri alors de l'accompagner jusqu'à son domaine qui se situait à quelques milles de là et, une fois arrivé, me remercia publiquement et m'avoua qu'il était le neveu du roi. Je demeurai plusieurs années au chateau afin de parfaire mes connaissances, tout domaine confondu. Il me fit alors chevalier et m'offrit Eximius. Ensuite, je partit chargé de la mision que vous savez et me voici dans l'auberge du Quai Fou à attendre des adeptes de la justice divine et de l'aventure. Ne croyez pas que j'aie oublié mes parents. Sachez seulement qu'un messager leur a été envoyer, leur faisaint connaître la nature de mon absence et leur demandant de ne pas s'inquiéter.

Sujet: Re: La quête pour le Sang Dim 18 Mar 2007 - 16:23

Je regarde ce type, style conteur, qui prétend se faire passer pour un chevalier de l'Ordre Saint

Hé l'ami. Sais-tu te battre? Ou n'es-tu bon qu'à conter ce histoire de bonneq femmes aux honnêtes gens?

Je m'approchai de lui et lui offrit un verre.

Parle moi de toi. Mais soit sincère. Qui es-tu réellement?

Sujet: Re: La quête pour le Sang Dim 18 Mar 2007 - 18:10

Veuillez m'excuser d'avoir ainsi exposé votre histoire comme étant la mienne mais mon histoire a moi n'a rien d'original ou d'exaltant alors j'ai tendance à voler celles des autres, c'est plus fort que moi. J'aimerais tellement vivre des aventures dangereuses, sauver des gens, affronter des brigands ou convertir les musulmans. Mais je ne suis juste bon qu'a seller les chevaux et a les regarder partir, emportant avec eux de vaillants chevaliers. J'aimerait tellement quitter cette terre, partir et voir autre chose que ces visages abbatus, ces chemins mille fois parcourus, ces rivièrs maintes fois franchies... Je sais cuisiner et ferrer les chevaux. Je suis bon conteur et d'agréable compagnie,... emmenez-moi, je vous en prie. Je suis même pret à accomplir les tâches ménagères pour peu que l'on me sorte de ce trou à rat. Par Pitié, monseigneur, Prennez-moi avec vous...

Sujet: Re: La quête pour le Sang Dim 18 Mar 2007 - 18:37

Tu ne t'appelerais pas Sylvain par hasard?

J'haussai les épaules. Ce petit gars me plaisait décidément bien, et il mentait mieux que les courtisans du roi.

Accepté, tu nous suit. Nous irons retrouver ma bande. nous sommes les mercenaires de l'Ordre Saint, le pape nous a engagé, et il nous a même béni.
Partons sur le champ, car je crois que plus personne ici ne viendra avec nous. Je te présenterai au chef de la bande dans deux jours. D'ici là fais-toi discret.

Sujet: Re: La quête pour le Sang Dim 18 Mar 2007 - 20:35

Accepté, J'avais été accepté!!!!! Enfin, j'allais pouvoir quitter ce monde de rustres. En route pour l'inconnu!!! Je n'en revenais pas, ce jour était le plus beau de ma vie.
Merci Monseigneur, Merci pour tout, ne vous inquiétez pas, je saurai me montrer plus discret qu'un félin et plus utile que le plus utile des membres de votre équipée. En effet, je me nomme Sylvain, pour vous servir et je vous demande l'extrème honneur de devenir votre écuyer.

Sujet: Re: La quête pour le Sang Dim 18 Mar 2007 - 21:03

Dommage pour toi, j'en ai déjà un. Mais je crois que tu pourrais faire mieux qu'écuyer, je vois dans tes yeux une fougue peu commune... Nous partirons demain au lever du jour....

Je montai les marches menant à la chambre, m'effondrai sur le lit et m'endormit... Le matin,je fus réveillé par le gamin qui entra précipitemment dans ma chambre et me cria de me lever. Il avait vraiment l'air impatient d'aller se faire tuer...

Sujet: Re: La quête pour le Sang Dim 18 Mar 2007 - 21:19

"Mais je crois que tu pourrais faire mieux qu'écuyer", cette phrase résonnait dans ma tête. Je me la passait et repassait en boucle tant je n'en revenait pas... seulement une interrogation s'ofrait à moi: quel destin voyait-il pour moi? Peut-être aurais-je l'occasion de lui sauver la vie au péril de la mienne, peut-être deviendrais-je chevalier et recevrais-je les honneurs du Pape, qui sait.... et c'est sur cette pensée que je m'endormis sur un tas de paille non loin de l'auberge. Mes possessions étaient si maigres que je les avais tjrs sur moi, dans un petit sac de jute et, comme je ne connaissait pas ma famille, je n'avait guère d'adieux à faire et je pu m'endormir sans autre cérémonie. Vivement le lendemain!!!

Sujet: Re: La quête pour le Sang Mer 21 Mar 2007 - 23:24

Debout paresseux !

Le soleil brillait au-dehors, et le jour était levé depuis bientôt deux heures.

Ce n'est pas comme cela que tu deviendras mage, jeune apprenti. Oui, j'ai bien dit mage. C'est un rang peu courant, mais je suis sûr que si tu apprends avec de bons maîtres, tu en seras un excellent. Or, on dit qu'en Orient, on en trouve des inégalable. Je sais reconnaître un bon élève pour moi comme pour les autres. Ce don m'a été accordé. Ma bande t'accompagnera si tu nous aide. On fait cinquante/cinquante... On s'entraide mutuellement. Allez, viens manger, la bande campe à ciin miles d'ici, et je doutes que tu aies un cheval...

Sujet: Re: La quête pour le Sang Mer 21 Mar 2007 - 23:38

Mage! (ça va faire répétitif mais ce n'étéait pas de ma faute, je volais littéralement de surprise en surprise et je n'en revenais toujours pas) Merci monseigneur, je ne sais que faire pour obtennir votre gratitude. Mais en effet, je n'ai pas de cheval. J'ai appris à monter en préparant les montures de mes "clients" mais jamais il ne m'a été donné d'en posséder un. Pourtant, Dieu sait que j'en rêve... Auriez vous, dans votre extrème bonté, quelque animal à me fournir? Et, s'il m'est permis de déranger votre Seigneurerie une fois encore, pourriez vous m'expliquer en quoi au juste consiste le rang de Mage et quelles sont les raisons qui vous ont poussé à m'accepter parmis les vôtres? Ne croyez pas que cela me gène, c'est mon rêve le plus grand mais cela me semble simplement étrange (même s'il est vrai que sans moi vous n'auriez pas d'histoire). je suivi alors cet inconnu qui m'avait accepté et nous nous éloignâmes de l'auberge

Sujet: Re: La quête pour le Sang Jeu 22 Mar 2007 - 17:49

Bien sûr que je vais t'expliquer. Les mages sont une caste très puissante, car ils influent autant la vie de Cour que celle d'Eglise. Hélas, leur vie est constemment en danger, car ils sont illégaux pour l'Eglise et gênant pour la Cour. Leur rang est principalement conseiller, mais ils peuvent aussi devenir bohémien, sorcier de village, ou mieux encore: prêtre-noir. C'est le but suprême, mais aussi suprêmement dangereux...
Quant aux raisons qui m'ont poussé à t'accepter, la première est que voyager seul avec une bande de demi barbare n'est pas la chose qui me raffole le plus, je dirais plus que cela m'affole. Car je suis un mercenaire, ou plutôt une mercenaire. Cela surprend, mais après tout, je suis sûre qu'il y aura des combattantes dans le futur...
Eh si, j'ai une monture, elle va commencer tes épreuves tout de suite. Nous allons tester ta sagesse.

A la sortie de la ville, un mulet les attendait. Il était vieux et avachi, déjà à moitié mort...

Voilà ta monture pour les jours à venir, excpeté si tu arrives à dompter un de nos chevaux sauvage, ce qui n'est pas donné à tout le monde. En attendant d'arriver au camp, tu devras t'en contenter. Prouve ta sagesse en faisant le choix suivant: monter ou ne pas monter. Fais tes preuves...

Sujet: Re: La quête pour le Sang Ven 30 Mar 2007 - 21:23

Je contemplai avec dépit la pauvre bête qui était sensée devoir me servir de monture. Rien à voir avec les fiers destriers prêts pour la bataille que je ferrait régulièrement. Comment allais-je faire pour me sortir d'une telle impasse? Il me faillait un nouveau cheval. En attendant, je n'avais pas trop le choix et je décidai de tenter de me hisser sur cette pauvre bête sans trop la faire souffrir. Son cas me semblait désespéré mais heueusement elle soutin mon poids et se mit à avancer, péniblement mais tout de même. Quelques milles plus loin, alors que la "joyeuse" compagnie à laquelle je m'était join avait enfin cessé de se moquer de ma monture, je tentai de me rapprocher de la guerrière et, lorsque Bill (c'est ainsi que j'avait nommé mon mulet) fut enfin parvenu à hauteur de mon idole, je lui adressai ainsi la parole:
Dite, gente demoiselle ou belle guerrière, si vous préférez, pouvez-vous me dire quand nous rencontrerons l'un de ces troupeaux de cheveaux sauvages dont vous m'avez parlé? Ce n'est pas que je n'aime pas la bête dont vous m'avez fait cadeau mais il me semble seulement qu'elle ne fait que ralentir notre avancée, ce qui est génant pour vous.

Sujet: Re: La quête pour le Sang Sam 31 Mar 2007 - 18:10

Je te prie de m'excuser, mais tu viens de rater la première épreuve pour devenir mage... Je te laisse trouver ton erreur...Quand au troupeau de chevaux sauvages, il ne sont pas en ce pays...

Je regardai l'aspirant mage avec ironie. Je me demandai si mon flaire ne m'avai pas trompé, pour une fois. Il ne semblait pas avoir les capacités pour devenir un second Merlin, ni même pour s'élever au rang d'Ensenheim, même pas pour rattraper la Sorcière de Galehaute, pourtant franchement décevante... Enfin, peut-être que cela viendrait avec l'âge et les maître(sse)s... On verrait bien

De plus, si tu veux, tu peux te faire prendre en croupe par un des hommes... Mais je doute qu'ils te prennent. Ah oui, j'ai oublié de te préciser les lois d'ici:
Loi 1: tu dois obéir aux ordres qui te seront donnés, sans poser de question.
Loi 2: si tu désobéis, tu seras chatié sur-le-champ.
Loi 3: la pitié, c'est pour les faibles. Nous n'en auront pas pour toi, n'en aie pas pour nous.
Loi 4: la raison vaincra toujours la raison. Efforce toi de rester sage et raisonnable pour éviter la souffrance.
Loi 5: tu dois allégeance au clan. Au long de ton apprentissage, tu pourras gravir les échelons, prendre du grade et peut-être même faire partie du Conseil.
Loi 6: la justice est régentée, le Conseil la dirige.
Loi 7: tout homme peut provoquer le chef en duel pour prendre la tête du clan.
Loi 8: un seul châtiment: l'exil. Si cette loi est refusée ou non respectée, c'est la mort.

Et le chef, c'est moi...
N'importe qui peut invoquer la loi huit, mais seul moi fixe la fin du duel.

Raté la première épreuve? Aurais-je du choisir d' abandonner là cette monture peu glorieuse pour suivre à pied la troupe de mercenaire? A vrai dire je n'en avait pas la moindre idée et je ne voyais pas réellement où se trouvait mon erreur. Cette mercenaire commençait vraiment à m'énerver avec ses idées ridicules et ses épreuves de sagesse. Ne fallait-il pas d'abord aquérir un savoir avant de l'appliquer? Je me renfrognai alors et m'éloignai du groupe bruyant de mercenaires débiles (mais plus sages que moi apparement...) afin de réfléchir. Réfléchir? mais à quoi au juste? je n'eut pas le temps de pousser plus avant cette interrogation car une tour se dressa soudain devant nous, nous écrasant de par sa magesté. Un écho de pleurs nous parvenait, assoudi par l'épaisseur de la muraille mais si je continue ma description, la Chef va encore se plaindre que je lui vole la vedette en racontant tout à sa place (pourtant, si on regarde l'importance du contenu de ses paroles, on ne peut s'empècher de constater que mes dires sont ridicules en comparaison mais bon... après tout c'est une femme et de dit-on pas d'elles qu'elles ont toujours raison ou, du moins, le dernier mot?

Lorsque je m'éveillais, le matin du 15eme jour de mon enprisonnement, s'était avec le même sentiment d'impuissance et d'indignation que les jours précédents ma captivité. Mon père, le baron d'Effencecour, avait arrangé mon mariage avec un de ses loyaux sujet, un certain sir Dorian, qui l'avait servi honorablement lors de maintes battailles. Ce sir avait une très bonne situation mais aussi une succeptibilité hors du commun. Dés lors, comment aurais-je pu lui plaire ? Moi qui n'ai jamais su tenir ma langue ? Il aurait du épouser ma soeur, la belle et désirable Marina !
Et maintenant me voila captive, en attendant le pardon de son mari -qui ne viendrait surement pas de sitôt- pour une parole que je n'avait pas su controler.
C'est en me remémorant ces souvenirs malsains que je m'approchais doucement de la fenêtre (si je puis me permettre d'appeler "fenêtre" cette petite ouverture). Du haut de ce donjon, j'avais une vue superbe. Des champs m'entouraient de toute part, séparés par de petits chemins de terre battue. Une route pavées, jadis construite par les Romains, traversait cette étendue de culture et de paturages. A l'est, le soleil n''imbait une forêt de ses premiers rayons, se qui lui donnait un aspec étrange, presque magique.
Une légère brise me fit frissoner. J'allais me retirer sur ma couche afin de continuer à me languir de mon chateau, quand un nuage de poussière attira mon attention.
Il grossissait à vue d'oeil. Bientôt, je pu appercevoir des cavaliers sur leurs montures.
Ô, quelle chance ils avaient à galopper en toute liberté, liberés de leurs devoirs et fier de porter au vent la bannière de leur patrie ! Je les enviait, tandis que, assise à la fenêtre, je me laissait aller à mon désespoir.

Heop...

Mon cehval s'arrêta.

Sylvain, viens ici. Nous allons tester ta force. Ne t'inquiète pas, c'est une mise à niveau...

Je crois que le sourire légèremment sadique et mes compagnons pouffant de rire derrière moi l'impressionnèrent un peu, mais je n'étais pas sûre...

Tu vois la tour là-bas? C'est le but de l'épreuve. Nous allons faire la course, à pied. Armés de la même manière, sans cheval. Tu as le choix des armes: un marteau de guerre ou une hache de combat? Je te préviens, si tu gagnes, je te laisse ma monture....Ah oui, au fait, aurais-tu trouvé la réponse au test de sagesse? Je te rapelle que la magie est sans cesse parmis nous...

Le pauvre, il avait vraiment peu de chance contre moi, à moins d'utiliser la magie... Mon test visait surtout cela, le pousser au bout de ses capacités, l'épuiser pour l'obliger à contacter l'Ora. Je commençai à me vêtir.

Bonne chance, Apprentit So(u)rcier, lui dis-je avec un sourire cannibal.

J'étais totalement tétanisé et je contemplai avec dépit mon pauvre corps malingre. Quelles chances pouvais-je donc bien avoir face à telle concurrente? Sous son habit de cuir l'on pourvait deviner la ligne parfaite de sa silhouette et ses muscles fin mais puissants. Il n'y avait rien en elle qui puisse reflèter le force brutale de ses compagnons mais plutôt une finesse d'esprit accompagnée d'une technique parfaite et distinguée. Précision, force et beauté semblaient être ses maîtres mots. J'étais mort, je courrais (et c'est le cas de la dire) à la défaite et à la honte absolue. Tout mes espoirs allaient partir en fumée.
Soit, je relève votre défi. avoir l'air sur de soi, ne pas montrer d'inquiétude... C'est quand vous voulez

Parmi les barbares dévisagés par leurs nombreuses batailles, se trouvait un guerrier musclé. Sa tête était toujours lentement baissée. L'inconnu semblait entendre tout se qui se disait, même les chuchotages. Ses yeux rouges se trouvaient à demi-fermés.
Il observait le jeune élève, et n'avait toujours pas dis un mot depuis le début...il ne bougeait pas.

Soudain, il donna un coup de talon à sa monture, qui était d'ailleurs magnifique. C'était un étalon noire, qui semblait puissants lui aussi, le cheval avait l'image de son maître.
Le guerrier passa devant la Dame puis devant Sylvain, il s'arrêta, baissa la tête et chuchota:

"Bonne chance, futur magicien..."

Sur cette première parole, il continua sa route.
Tout le monde se tu et le regardait a présents disparaître dans l'ombre des arbres.

[Manah Mode Modo ON]
Fiche personnage obligatoire, un MP t'attend dans ta messagerie.
Seconde fois qu'on te fait remarquer que la Fiche est nécessaire.
[Manah Mode Modo OFF]

Quel était donc cet étrange cavalier à l'allure sombre? et pourquoi m'encourager, moi, alors que j'étais voué à l'échec face à cette femme, cette guerrière invincible. A l'image des autres, je suivit son parcourt des yeux mais ce que, je crois, je fut le seul à relever, c'est qu'il avait choisi de nous fausser compagnie à un endroit où il pouvait facilement se dissimuler entre les arbres et, alors que nous étions sur le point de nous élancer, j'apperçu son regard de braise qui m'invitai à me dépasser, à prouver ma valeur aux yeux du monde (ou de ce qui pour l'instant représentait le monde à mes yeux). Ce regard empli mon coeur d'espoir car enfin quelqu'un croyait en moi et je sentit un fourmillement léger me parcourir à l'instant où le départ fut donné. Je ne savais pas exactement pourquoi mais la victoire m'était désormais assurée.

Lorsque je vis LE phénomène, je sus que mon instinct ne me tromperait jamais. Alors que Sylvain se mettait à courir (et que je lui laissai une longueur d'avance), le ciel se fit gris. Au moment même où je le dépassai, quelque chose d'invisible me fit un croc-en-jambe et je m'étalai. Il me dépassa alors à nouveau et je vis l'incroyable se produire: alors que le petit gagnait en vitesse, il devenait plus "lumineux". Soudain, il se... le seul mot que je trouve est: il se tranforma en foudre et arriva quelque secondes plus tard au pied de la tour... Il me regarda avec un sourire narquois sur les lèvres.

-J'ai gagné une monture, je dirais... me fit-il

C'était un mage d'argent... Les moins puissants, mais les plus dangereux, car vicieux, traîtres, vils et veules, et surtout, ils s'entraînaient à être dangereux autant en acte qu'en parole. Ils s'adaptaient à toutes les situations possible et imaginable... Mais le pire était qu'ils développaient une ingénuité magnifique dans l'Art de l'Assassinnat... Un tel allié dans notre camp nous serait très, très, pratique...

Ce n'est pas cela qui me dérange, je m'en prendrai une autre...

Je ris, et je sentit que cela était bien mieux ainsi. Nous devions retrouver le Sang, puis Merlin et le former...

Magnifique

Un sourire carnassier se dessinna sur mes lèvres...Moi, une trybride, allait former un mage d'argent...

Magnifique...

Il était caché dans les arbres, la Dame le sentait, elle le voyait, l'Inconnu était là. Ses yeux rouges avaient regardés la scène qui venait de s'être déroulée. Elle senti qu'il avait un léger sourire qui s'affichait sur ses lèvres...

C'est bon, je t'accepte et te respecterai désormais, dis-je à Sylvain. Quiconque de cette troupe n'en faisant pas autant risque de s'attirer mon couroux, et cela est dangereux, n'et-ce pas, Teum ?

Celui à qui j'avais coupé la langue quelque mois plus tôt pour avoir blasphémé hocha la tête... Je dirigeai mon regard vers la tour, puis vers les arbres. Je savais que le mercenaires surnommé M le Mystérieux me regardait, mais j'espérais qu'il reviendrai, comme il l'avait toujours fait jusqu'à maintenant. En regardant la tour à nouveau, je pus surprendre le visage d'une femme au presque ausommet. On avait muré quelqu'un dans cette tour ! Je saisi mon marteau de guerre et me dirigeai, en prenant un bonélan sur le mur. J'assénai un coup digne de ceux de Thor qui engendraient le tonnerre. Le mur trembla. Je continuai à frapper, du plus fort que je pouvais, bientôt rejoins par un, puis deux, puis trois de mes hommes... Les deux autres s'efforçaient de contenir leurs bêtes.
Une pierre se déchaussa et tomba vers l'intérieur. Mes hommes et moi continuèrent à détruire le mur. Lorsqu'il fut enfin ouvert, je montai (première, j'étais la cheftaine, quand même) les milles marches et atteignit enfin une pièce circulaire de laquelle partait une nouvelle volée de marche...

EEEHOOO, il y a quelqu'un? Venez, nous ne vous ferons aucun mal. Nous venons vous délivrer.

J'espérais qu'une voix plus ou moins féminine rassurerait la jeune personne que j'avais entr'aperçu à la fenêtre et qu'elle ne nous obligerais pas à monter les dernières marches de cette tour infernale...

"Monter ne vous inquiéter pas." Dis le guerrier mystérieux qui se trouvait maintenant derrière tous les barbares. Il passa devant eux et s'arrêta devant la cheftaine.
"Il y a quelqu'un, c'est sur, vous l'avez vu, moi aussi...ou plutôt je sens sa présence. Maintenant je vous suis, Madame."Dit-il tranquillement avec un air un peu moqueur. Il souri légèrement puis lui montra le chemin par un geste de la main.

Dés le premier coup de marteau, je bondis littéralement de joie. On venait enfin me délivrer ! Ils en avaient mit du temps !!! Bientôt, je serais traitée avec tous les égards dû à on rang.
J'entendis un cri mais ne répondi pas. Ça aurait manqué d'élégance.
Tandis que j'e repassais les plis de ma robe et m'asseillait en faisant garde de ne pas la froisser, un bruit horrible survint et la porte de ma "cellule" vola jusqu'à l'autre bout de la pièce.
Une femme entra alors. J'affectais une mine horrifiée. Une femme ! Ce n'étais même pas le beau et puissant chevalier que j'avait immaginé. De plus, elle était vétue d'une cuirrace, comme les autres soldats ! !
Je fermais le yeux un instant et pris mon temps pour me modeler un un visage digne.

Les hommes et cette...femme me regardaient en essayant de deviner le pourquoi de ma conduite. La garce prit la parole.
- Vous êtes libre, dit-elle.
Peuh ! Quelle belle constatation. Je décidai immédiatement de lui adresser le moin possible la parole.
- Eho, vous avez compris?
-Je vous demande pardon ?
- Quesqu'on en fait, madame ?
Elle me toisa avec dédain.
- Laissons là la.
Je fus outrée. Ses nobles chevaliers et leur guerriere allaient m'abandonner à mon sinistre destin. Je décidai aussitôt de prendre les devants.
- Baronne Estel d'Effencecour, me présentai-je. Accompagnez moi jusqu'au chateau de mon père, au domaine d'Effencecour, avec bien évidemment tous les honneur dûs à mon sang.

Et pourquoi devrait on faire cela, mademoiselle la Princesse, vous qui ne posez même pas le regard sur votre sauveur, ou plutôt dans mon cas, sauveuse?

Je la regardai avec dégoût et dédain.

Vous êtes libre, nous ne vous ferons rien, mais nous ne vous protégerons pas, à moins que vous ne vouliez nous suivre, dans ce cas, vous devenez un membre de la bande et avez votre petit mot à dire, tout en respectant MON autorité.

D'un signe de la main, j'ordonnai à mes hommes de faire demi-tour et de sortir. La plupart le firent aussitôt, mais certains estimaient que je me comportaient mal envers une baronne... Pourtant, aucun regret ne m'assaillit. Je descendis, et une fois hors de la tour, pris le premier cheval que je trouvai et menai ma bande le plus loin de cette tour. J'entendis alors les cris de la prétendue baronne...

S'il vous plaît, aidez-moi. Et veuillez excuser l'irrespect avec lequel je vous ai traité.

Ces mots lui furent durs à sortir, mais elle les avait dit... Je lui tendis la main et la pris en croupe...

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