Ultime errance - Pré-recueil de Wazarnaud

Non ce n'est pas un récit
Plus un simple amas de phrases
Cette fois-ci c'est ma vie
Ma pauvre vie sans extase

Plus d'éléments fictifs du décor
Comme je me plait tant à les créer
Alors que je m'endors encore
Sur le images de mon passé

Non je ne me suis pas perdu
Je ne me suis pas égaré
Enfin je ne sais plus
Vraiment où je dois aller

Pauvre petite fille
Si belle si triste
Aux fines chevilles
Plus maigre que le Christ
Quelle vie que celle ci
Condamnée à lutter
Indéfiniment contre l'ennemi
Invisible eternité
Condamnée à lutter
Contre elle même
A mettre toute sa volonté
Contre ce démon qui l'aime
Contre ce mal qui la ronge
Sois forte petite
La vie que tu longes
Sans la toucher est ce un mythe ?
Tu l'auras tu y as droit
Toi qui auras tant donné
Tu l'auras ne t'inquiéte pas
On peut tout changer

C'est fou ce qu'on peut changer
Au cours d'une vie
Et tout ce qu'on peut engrenger
A cause de ça aussi

Hier petit garçon perdu
Dans ses brumes dans son passé
Dans sa tristesse dans sa rue
Sombre d'une histoire refusée

Aujourd'hui fier jeune homme
Qui cache ses sentiments
Derriére de ses plaisanteries la somme
Quand à lui même il se ment

Mais la lutte continue
Encore et toujours inlassablement
A l'instar d'une autre perdue
La victoire vient maintenant

C'est fou ce qu'on peut se croire changé
Au cours du temps
C'est fou comme on peut s'abuser
A certains moments

Aujourd'hui encore j'y pense
Et encore rien ne me panse
Tous ces souvenirs
Tous ces pauvres sourires
Où est le vrai où est le faux ?
Où est passée mon amie à la faux ?
Où est donc passé mon passé ?
L'injure du temps l'a effacé
Comme on efface un dessin sur le sable
Le dessin d'un esprit plus stable
Parce qu'en vérité tout n'est pas dit
Où en est on aujourd'hui ?
La vérité sur ce qu'il s'est vraiment passé
Je crois qu'en fait personne ne la connait
Même plus moi maintenant
Puisque j'ai oublié le temps
Le temps des sourires puis des pleurs
Le temps des cerises et des fleurs

Pauvre petit monde déclinant
A l'image de sa population
Qui avance sans se poser de questions
Qui attend patiemment
La pitoyable phrase qui dit
Tais toi et meurs
Meurs dans la terreur
Meurs dans l'oubli
Meurs comme meurt l'ange
Perdu au milieu des démons
A l'instar du mouton
Qui se fait manger dans une grange
Par le loup infernal
Qui se repait de ta vie
Qui t'a supprimé ton esprit
Pour t'instiller le mal
Rentre dans le rang
Tais toi et meurs
Meurs donc sans peur
Tu le nourris en crevant

Il fait gris sur Cannes
Doucement la nuit descend
Tandis qu'une vie se fâne
Toujours aussi doucement
Les piétons incolores
Qui passent dans la rue
Arborent encore
Leurs visages déçus
Déçus de leurs journées
Déçus de leurs vies
Sans parler de leurs soirées
Et moi enfermé ici
Je regarde la vie passer
Sur un ciel qui s'assombrit
Si je pouvais encore y penser
Mais il n'en est pas ainsi

A toi la fille que j'ai contemplé
Mais à laquelle je n'ai jamais parlé
Sinon pour te demander l'heure
Est un si gros malheur ?
Je ne le sais je te connais si peu
Ne te voyant toujours qu'en deux deux
Quel dommage ou quelle joie
Selon le point de vue
Dés que je te vis pauvre de moi
L'une des plus jolies filles que j'ai connue
Peut être le coup de foudre existe t'il
Le cas échéant il file
Vite trés vite trop vite
Aujourd'hui tu es un mythe
Auquel je fais maintenant la bise
A la prochaine Ann Lise

Et moi qui me croyais débarrassé
Débarrassé de mes démons
Débarrassé de ces éléments de mon passé
Qui résonnent sur un fond de violon
Et pourtant ce n'est pa fini
Et il en sera peut être toujours ainsi
Il m'arrive encore
De me réveiller en sueur
Lors de nuits cauchemardesques
Et lorsque je m'endors
C'est toujours avec la terreur
De voir mon esprit faire la maudite arabesque
Qui me renvoie aux images tant haïes
Aux paroles que je ne veux plus entendre aujourd'hui
Meurs ma mérmoire
Disparait maudit miroir
Allez vous en images d'horreur
Avant que je ne meure

A toi Damien
A toi le poéte passionné
Le magnifique musicien
Aux notes acérées
A toi le jeune homme
Critique de notre France
Qui dit et qui nomme
Notre pain rance
A toi le romantique
Aux paroles sublimes
Au piano mythique
Qui pourtant s'abime
Cher Damien
Tes mots me transpercent
Comme auatnt de traits aériens
Qui comme toi percent
La bulle de notre vie
Pour nous amener
Du soleil au milieu du gris
Ou ton gris attristé

Une nuit blanche
Pour mes idées noires
Tandis que se penche
L'ange sur mon histoire
Toi l'ange abandonné
Déchu et déchiré
Qui n'attend que son heure
Pour partir sans rancoeur
Et cette nuit sous les étoiles
Qui respire la fraicheur
Lorsque doucement s'ôte le voile
Qui s'étend sur mon coeur
Une nuit blanche seul dans mes draps
Des idées noires comme seules compagnes
Ce n'est plus vraiment la joie
Depuis que la mort nous accompagne

Peut être, un jour
Tout changera
Peut être pour toujours
Peut être pas pour moi
Mais ce changement
Sera t'il suffisant
Pour me faire oublier
Qui j'ai été ?
Ce changement
Sera t'il le début
De ma rentrée dans le rang
De ma nouvelle mue ?
Mais ce changement
Il sera terrible et nouveau
Et par délà l'avant
C'est la seule chose qui prévaut

Et tes larmes
Sont elles vraies
Ou seulement des armes
Les armes d'un âme damnée
Et ton sourire est il si beau
Que je puis l'imaginer
Quand je te dis un mot
Que tu n'entends pas mais
Que moi je sais avoir dit
Tel que je le le pense
A moins que ce soit ici
Que maintenant je me panse
Et ce poéme aux fines vaguelettes
Est ce moi qui l'écrit pour toi
Ou est ce en moi la bête
Qui s'autoproclame roi
Toutefois il est à toi
Comme je t'appartiens
Comme je me donne avec joie
Ô ma plus belle fin

Quelle torture mon amie
Quelle hon,te qu'il en soit ainsi
Quel dommage de ne pas pouvoir
Enfin ouvrir les yeux et voir

Cauchemar qui hante mes nuits
Quand je me rend compte
De ce que l'on vit
Quelle déchéance quelle honte

Malheur à vous qui ne savez pas
Regarder là où il faut au bon moment
Tandis qu'inlassablement s'abbat
La faux de la mort dans les rangs

Parfois le passé revient à l'assaut
Toujours sans crier gare
Le ciel ne me parait alors plus aussi beau
Qu'il l'était ce n'est pas rare
Que les souvenirs m'envahissent
Brusquement douloureusement
Mon passé ses peurs et ses vices
Qui me saignent maintenant
Quelle horreur que de devoir affronter
Ses démons jour aprés jour
Et que le lendemain regénéré
Il se réorganisent pour
Revenir inlassablement
Me tordre de rage et de chagrin
Ce passé qui me ment
N'est pourtant sans doute pas vain

Ca y'est c'est fait
J'ai regardé la vérité en face
Elle ne reviendra plus
Plus jamais plus jamais
A ce qu'il parait
Il ne faut pas vivre avec les fantômes du passé
Pas plus avec ses démons enfouis
C'est dur de se l'avouer
Elle ne reviendra plus
Elle est partie pour toujours
Depuis trop longtemps
Maintenant le temps est à l'avenir
Pas au passé et à ses ténébres
Alors adieu mon amour
Adieu mon ange blonde
Je ne t'oublierai jamais
Je te dois trop pour ça
Adieu Aurélia

Enfin libre
Enfin vivant
Enfin liberé
Enfin je vibre !
Fini le temps
N'est plus
Enfin je vis
Heureux
Sans contrainte
Enfin mes amis
Je suis à eux
Plus jamais cette étreinte
Maintenant à moi
A moi le bonheur
A moi le jour
A moi la joie
Enfin plus cette peur
De vivre l'amour
Plus un regard en arriére
Pour me repousser
Dans les ténébres du passé
Et la noirceur de la guerre
C'est la fin
La fin d'un monde
Le début d'un différent
Je vis enfin
J'entre dans la ronde
Mais pas dans le rang
Peu m'importe !
Que le diable m'emporte
Si je peux garder ça
Enfin je suis là

Au bout de la route
A bout de souffle
Elles y sont toutes
Celles qui souffrent
A la fin de la vie
A la fin de l'éternité
C'est bien ici
Qu'elles ont étés
Au bout du chemin
Se trouve la rédemption
Que l'on cherche enfin
Fin de l'époque où nous vivions
Sur la route encore
Sur le chemin de la mort
Jusqu'à la fin de notre sort
Que nous connsaissons alors

Tous mes amours me rappelent à la vie
Comme autant de fractures ouvertes
Non pas infligées par mes ennemis
Mais bien par moi même, certes
L'amour est beau du moment qu'il est
Mais la souffrance existe aussi
Dans chaque histoire de mon passé
Ah comme je vous ai aimées mes amies
Douleur horreur et bonheur riment
Dans un chant macabre et sombre
Qui atteignent de mon esprit les cimes
Jetant sur le reste de mon être son ombre
Tous mes amours sont là haut
Entre joie, angoisse et mélancolie
Enfermés par les mots et les maux
Qui empêchent mon oubli

Dans l'avenir de l'humanité
Je ne vois que cendres et sanglots
L'Homme meurtri qui rampe
Le long de sa pauvre fierté
Et il a perdu son maudit égo
Celui qui l'a conduit sur la rampe
De la mort et de la destruction
Celui qui l'a mis à genoux
Celui qui le met au pied du mur
Aprés avoir tant tourné en rond
Ah les pauvres fous
Que ceux qui ont juré et jurent
Encore pouvoir contrôler
Vie et mort terre et espace
Ils sont réduits à néant
Les voilà condamnés
A l'extinction de leur race
Fin des géants

Quelle douleur que celle ci
Celle qui casse et détruit
Celle qui tire toujours plus
Dans les ténébres perdues
Telle une fléche qui me transperce
De part en part emportant
Avec elle le bonheur qui gerce
Ma tristesse dans le levant
Ainsi toujours plus noir
Je ne vois plus d'espoir
Plus d'avenir plus rien
Que la brûlure en mon sein
Encore une fois me voilà seul
Seul pour lutter et oublier
Seul et contre la terre ma gueule
Couvertes de larmes et ensanglantée
Ou couverte de larmes de sang
Revoilà mon avant

C'était une belle nuit au bord du lac
Les vagues clapotaient autour de notre vrac
Mais voilà venir l'indicible corrupteur
Qui ouvre les portes de ma douleur
Et la transforme en passion déraisonnée
Et j'ai osé porter la main sur elle
J'ai osé me plonger dans le péché
Comme je me suis jeté sur toi ma belle
Et le lendemain matin plein de remords
Avais je vu juste avais je eu tort
Mais qu'ai je fait ?
Comment ai je pu oser
Et encore chaque journée
J'hésite entre recommencer
Et tout arrêter
Dur dilemme que celui-ci
Je sais ce qui nous unit
Mes faiblesses l'emportent encore
Mais je serai encore assez fort