Ultime errance - Pré-recueil de Wazarnaud

J'ai oublié qui j'ai été
Comme on oublie un ami cher
Un jour, en fin de soirée
Devant un film amer
Ce n'est pas moi, ce garçon
Ou ce jeune homme timide
Ne connaissant aucune conviction
Si ce n'est sa religion putride
Non, je ne veux pas me souvenir
D'un autre temps, époque révolue
Je ne peux qu'écrire
Mon nouveau début

Ne me laisse pas
Je vais mourir sans toi
Toi, épicentre de ma vie
Tremblement de terre mal équarri
Je ne peux imaginer
Que tu puisse disparaitre, mon ainée
Mon amie, ma confidente
Ma rose en robe galante
Mon jardin en fleur
Ma fenêtre sur coeur
Je tiens trop à toi
Mais on ne le sait pas

Ce matin je me suis levé
Avec une envie de tout casser
Tout détruire, pour toi, pour moi
Pour un monde que crévera
De toutes maniéres, demain
Sans linceul ni plus rien
Sans pensée pour l'espéce humaine
Fléau qui ne ménage pas sa peine
Mais je suis là, devant cette feuillle
La fin sur mon seuil
Et je pense à toi
Toujours ça me calmera

J'ai pas envie de me lever
Pas envie de devoir affronter
Mon monde pourri
Là-bas, au délà de mon lit
Je préfére me languir
Entre mes draps et lire
Le temps que je m'échappe
Mais le monde me rattrape
Je dois me lever
Lever mes vers ailés
Affronter une journée de plus
Mon sombre avenir dans la rue
Essayer toujours
De garder espoir et amour
De tenir tête à ceux
Qui me pourrissent la vie adieu

Je suis pas taillé pour la politique
Et pourtant, je me charge de ma besogne
Car ça ne doit pas être que esthétique
Et même si parfois je me cogne
Je ne veux pas qu'on me mette président
Je ne veux pas qu'on me reproche ce que je pense
Moi je veux juste un instant
Donner mon opinion à ma France
Ma France que j'aime
Malgré tout ce que je peux dire
Ce que les abrutis sément
Souvent pour le pire
Ce n'est pas toi l'erreur
C'est peut être moi le sauveur
Mais j'ai bien peur
De devoir partir gonflé de rancoeur

Meurs bien
Puisque tu as bien vécu
Puisque tout a une fin
Même toi, petite élue
Certes, ce n'est pas fini
Mais en partant hier
Je t'ai bien dit
Bientôt plus qu'un souvenir amer
Une autre est arrivée
Une autre encore arrivera
Et toi enterrée
Ce jardin tu abreuveras
Jardin témoin silencieux
D'un univers de chiens
Qui par devers toi seront heureux
Meurs bien

Aprés une solide nuit blanche
Semée de thémes sur lesquels on s'épanche
Enfin le grand moment
Le somptueux instant
Six heures trente du matin
Nous avançons, main dans la main
Chercher l'endroit de notre méfait
Vision bien méritée
Enfin sur la balcon
Des voisins absents de toutes façons
Perchés sur la balustrade
Attendant la fin d'un paysage fade
Le ciel coloré d'orange
Réveille les coqs de maintes granges
On attend
On attend le moment
Soudain au loin
Le halo éblouissant surgit enfin
Fi des nuages !
Le soleil continue son voyage
Peu à peu s'élevant
De son éclat bienfaisant nous baignant
Nous réchauffant comme jamais
L'astre illuminé
Se découvre lentement
Derriére cette colline ce plan
Nous offrant dans toute sa splendeur
Un lever de soleil pour la bonne humeur

J'écris
J'écris des poémes
Parce que je n'ai que la poésie
Pour te dire que je t'aime
Parce que je veux que tu saches
Que par dessus tout
C'est à toi que je m'attache
Et que je serai là jusqu'au bout
Le soleil se couche
Ce matin nous étions ensemble
Sans que l'on se touche
Et ce soit j'en tremble
C'est mon poéme
C'était ma vie
Chaque jour que le soleil séme
Est une ode à toi mon amie
Un hymne à notre amitié
Une balade à tous tes faits
Et gestes calculés
Un requiem enflammé

Les étoiles innocentes dans la nuit
Eclairent nos rêves unis
Sous la large voûte céleste
On ne perçoit plus un geste
Sinon les feuilles sous le vent
Qui bruissent doucement
Le silence de la pénombre
Me laisse écouter ta jupe sombre
Qui frôle le sol
Au ralenti d'une course folle
Entre tes doigts et les miens
Entre mon regard et le tien
Du rêve au fantasme
Du silence à l'orgasme

Chaque nuit
Ce sont les mêmes idées
Dans le noir de mon lit
Me tiennent éveillé
Toujous les mêmes démons
Toujours les mêmes visages
Pas toujours bons
Qui survivent malgré l'âge
Autant de souvenirs
Qui font fuir le sommeil
Du meilleur au pire
Qui voilent mon soleil
Chaque nuit
Ce que je vois
C'est ma vie
Qui n'est pas que joie

Je veux dormir
Mais toujours cette idée qui ne veut pas sortir
Bourreau de mon sommeil
Me force au réveil
Toujours cette pensée muette
Qui reste le jour discréte
Mais qui la nuit hante mon repos
Bombarde le paisible hameau
Que je tente de construire
Qui ne cesse de se détruire
Laisse moi tranquille maintenant
Reste où tu es pour un temps

Chére amie, ma ******
Il est fort tard pour écrire
Mais toujours trop tôt pour te dire
Tout ce que je peux penser

Entre hier et aujourd'hui
Autant de poémes perdus
Autant de démons vaincus
Mais jamais cela ne suffit

******, mon bijou, ma gemme
J'écris cette nuit
Pour nos rêves unis
Pour te dire que je t'aime

Les années passent peu à peu
Se succédant au rythme de la vie
Sous un ciel pas toujours bleu
Nous nous succédons aussi

Est ce qu'on oublie
Qui on a été, qui ils ont été
Ceux qui nous ont construit
Et qui sont partis désormais

Est ce que le temps omniprésent
Efface les amitiés et les amours
Plus que nos souvenirs navrants
Qui nous hanteront, eux, toujours

Doit on se résigner à perdre
A disparaitre de leurs esprits
Allons nous tout perdre
En allant vers l'infini

Et même si je refusais
On m'oubliera
Comme tu m'as oublié
Alors que je ne t'oublierai pas

Il n'y avait que nous deux
A cet instant au milieu des autres
Nous regardant droit dans les yeux
Profitant pleinement de notre
Moment à nous
Couchés côte à côté
Genoux contre genoux
Persuadés que ce n'était pas une faute

Dans la nuit s'écoulant doucement
Tes paupiéres délicatement fermées
Ne m'ont pas caché longtemps
Les doutes qui te prenaient
Ni les miens d'ailleurs
Pourtant refoulés de longue date
Il n'y avait plus d'heure
Seulement toi qu'une fois de plus je rate

Longtemps je t'ai admiré
Je ne sais plus
Entre les rêves et la réalité
Où étais-tu
Et même le matin en te réveillant
Tes yeux encore embués de larmes
Et moi te regardant gentiment
Toi qui m'as désarmé

Nous étions toujours tous les deux
Entre un couple enlacé et les autres dormeurs
Tous heureux
Insensibles à ma douleur
Toute la nuit tu as été la seule qui a compté
Toute la nuit tu as été la seule que j'ai regardé
N'osant pas bouger
De peur de te réveiller

Toi qui oscille entre meilleure amie et petite amie
Depuis trop longtemsp maintenant
Et moi toujours indécis
Et toi toujours fuyant
Chére amie
Entre hier et demain
Il y a deux jours oui
Juste ce qu'il faut pour te prendre la main

J'aurais aimé t'écrire le plus beau des poémes
Et te l'offrir empaqueté dans mes baisers
Rien que pour te dire que je t'aime
Pour te dire qu'il est beau d'aimer

J'aurais aimer créer un soleil
Pour sécher tous tes sanglots
Pour réchauffer ton coeur vermeil
Pour que tu te dises que l'amour c'est beau

J'aurais aimé créer notre bulle à nous
Loin de la tristesse et de la violence
Où nous aurions pu faire les fous
Sans que cela n'aie aucun sens

J'aurais aimé détruire un empire
Rien que pour installer notre amitié
Et pouvoir en ce lieu te lire
Le plus beau poéme que j'aurais fait

J'aurais aimé qu'enfin nous soyons réunis
Pour pouvoir soigner chaque jour
Ton coeur meurtri
Et qu'il soit guéri pour toujours

Mais je ne peux rien de tout cela
Je ne suis que moi, pauvre poéte
Parce que nous ne pouvons pas
Mon Dieu que c'est bête !

Parce que vois tu chére amie
Je ne veux pas avoir plus de regrets
Parce que ce serait trop bête de se quitter ainsi
Je ne pourrai pas le supporter

Parce qu'à présent je sais ce que je veux
Même si je sais aussi ce que tu peux dire
Parce que nous devrions au moins essayer tous les deux
Voilà maintenant ce que je peux écrire

Je pourrai te donner des dizaines d'arguments
Pour qu'enfin nous nous aimions librement
Mais que sont les arguments
En l'absence de sentiments ?

Je ne te dirai que celui le plus futils
Et pourtant valable malgré le blasphéme
Le plus beau, le plus inutile
Simplement celui que je t'aime

L'hiver blanc doucement s'abbat
Les nuages gris s'amoncellent
Sur mon monde dur et froid
Qui ne craint plus la grêle
Mon hiver laisse son amertume
Partout où il passe
Dans son impénétrable brume
Qui nous tracasse
Pauvre hiver rude
Qui ne trouve que cela pour exister
Son contact glacé touche la multitude
Et tue la plupart des touchés
Qui es tu petit hiver ?
Ta malédiction se poursuit
Derriére ma vitre de verre
Qui me protége de tes ennuis
Hiver tu respires la mélancolie
Tout comme moi le damné
Nous restons ainsi
Nous ne sommes pas aimés

Une larme pour mon pauvre monde
Mon monde à l'odeur nauséabonde
Un sanglot pour notre vieille terre
Elle qui respire la misére
Sous la pluie une larme se perd
A la lumiére grisâtre d'un réverbére
Alors qu'au fond du tunnel
Un mendiant chante un gospel
Dans la nuit disparait un cri
Parmi tous les autres bruits
De la vie de la mort des deux ensemble
Qui ensemble s'étranglent
Une larme de liqueur
Pour soigner mon pauvre coeur
Une goutte d'alcool fort
Levons un verre aux morts

Un jour triste au milieu des nuages gris
Une nuit sans lune sans lumiére aucune
Un matin sans toi à mes côtés dans mon lit
Une vie vide de sens rempli de rancunes

Est ce cela vivre
De regrets de tristesse et de mélancolie
Une vie sans tambours ni trompettes juste ivre
Ivre de la liqueur de larmes du monde réunies

Juste un instant
Juste un rayon de soleil
Qui perce dans la noirceur de mon temps
Rien que ton sourire à l'éclat vermeil

Un moment d'espoir essoufflé
Viens mon amie mon amour
A nous deux on peut y arriver
Même si ce n'est pas pour toujours

Là haut je vois ma vie
Utilisation du temps passé
Comme autant d'eau qui fuit
Y'a comme quelque chose de cassé

Iréel je dirai
Non plutôt surréaliste

Toi qui me lit tu ne sais
Hé toi me lit moi artiste
Ecoute moi un instant

Sous ces nuages il y a la neige
Kyste traumatique d'un moment
Y'a quelque chose qui m'allége

Waouh ça y'est je m'envole
Infinité s'ouvre devant moi
Toi je te laisse au sol
Homme de peu de foi

Destruction spontanée
Il sait que c'est pour mon bien
A moi ma vie s'ouvre sous mes pieds
Mon acte ne m'apporte pas rien
Oh je vois tout je comprend
Nirvana enfin atteint
Détruis moi rend moi plus grand
Surtout ne me donne plus de fin

Est ce l'homme qui vit en moi qui s'effrite
Ou simplement mon esprit qui milite
Est ce que c'est bien cela ma vie
Juste un morceau de livre juste un abri
Quelle est cette langueur qui doucement me prend
Qu'est ce qui m'attend au prochain tournant
Nul ne sait nul ne veut
Savoir tant et si peu
Nous vivons mourrons
Mais jamais rien ne laissons
Créve donc pauvre incapable
Tu dois te sentir coupable
Juste disparait pour toujours
Et laisse entrevoir le jour

Pauvre mort seul inutile
Me regarderas tu encore
D'un petit regard imporant et futile
Je ne peux rien pour toi tu es mort
Trop tard toujours trop tard
Et toi tu dors enfin
Ton cas n'est pas rare
Beaucoup choississent cette fin
Quel dommage quand même
Quel gâchis quelle ingratitude
Quelle mort que je n'aime
Rien n'excuse ton attitude
Rien pas même ta vie
Pas même ta mort
Si je suis ici
C'est pour toi alors
Pourquoi faire un acte pareil
Pourquoi t'enlever ta seule possession
Bon je n'interromps plus ton sommeil
Désormais je ferai plus attention

Encore une fois forcé de sourire
Quand j'ai envie de pleurer crier hurler
De rendre mon dernier soupir
Et ne plus jamais y penser
Moi j'aurai fendu le monde
J'aurai donné ma vie
Rien que pour entrer dans la ronde
Mais maintenant c'est fini
Fini les illusions fini les rêves
Levez vous et rendez vous compte
C'est fini la trêve
On a pas notre chance quelle honte
On a pas le choix plus d'idées
Plus d'évolution plus que notre tristesse
Waza mon monde à éradiquer
Waza vie qui m'agresse
Mais on peut toujours se dire
Ca ira mieux demain
Ca ira mieux avec un joint
Mais en fait non ce sera toujours pire

Demain j'irai pleurer sur ma tombe
Sombre dalle de marbre froide
Hier je suis mort
Aujourd'hui je ne sais
"Vis"qu'ils disaient
Maintenant je me suis perdu
J'ai perdu mon idéal
J'ai perdu ma vie
J'vais dit que je la donnerai
Aujourd'hui c'est fait
A présent laisse moi
J'irai demain sur ma tombe
Verser une larme pour moi pour une fois

Au revoir ma belle et sombre amie
Au revoir ma mort mon amie fatale
Au revoir mon monde mon pays
Au revoir vous tous qui m'avez mis à mal
Oui je m'en vais
Je pars là où vous ne pourrez plus
Plus jamais me trouver
Voici venu le temps de la mue
Je ne sais où aller j'irai tout droit
Le plus loin possible d'ici
Je n'ai plus aucun interêt à me garder moi
Puisque ce monde est pourri
Moi j'y ai cru
Et comme toujours
Vous m'avez décu
Pourtant je n'ai rien fait pour
On peut croire espérer perséverer
Penser créer modifier voir
Mais au final jamais ô grand jamais
Quelque chose a changé le soir