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Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais c'est peut-être la fin du commencement. A vous de continuer l'histoire...
 
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 Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin]

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Hakutenshin
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Hakutenshin


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MessageSujet: Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin]   Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin] Icon_minitimeVen 7 Oct 2011 - 18:54

"Tu as réussi à le localiser ?" demanda Genkaku, d'un ton inquisiteur.

Clarys se tourna vers lui, le regard lointain, signe de l'utilisation de son pouvoir.

"Pas encore," répondit-elle, "mais ça ne saurait tarder. Laisse-moi juste un peu plus de temps."

Fermant les yeux, elle reprit ses recherches. La capacité de la jeune femme lui permettait de percevoir l'énergie dégagée par les mutants et par les extraterrestres. Elle était ainsi capable de détecter leur présence et de les situer dans un périmètre très restreint, ce qui simplifiait les investigations. Avec Genkaku, ils formaient le groupe d'enquête principal de Caeleste Umbra, l'agence qu'avait rejoint le jeune homme il y a maintenant deux ans. Le but de cette organisation, précisé il y a peu par le chef Anselm, était de retrouver et de capturer les formes de vie extraterrestres apparues sur Terre, afin de les étudier et de percer le secret de leur métabolisme, dans un intérêt médical. En effet, les "aliens" comme on les appelait également, avaient developpé une immunité totale aux maladies. C'est pourquoi des recherches secrètes étaient menées au sein de l'agence, avec pour objectif la création d'une sorte de vaccin. Pour le moment, ils n'avaient réussi à mettre la main que sur trois "spécimens", qui étaient conservés précieusement au quartier général d'Hyvrax City.
La mission du jour consistait à retrouver un individu suspect, signalé dans une ville voisine, Medrak. Comme rien ne permettait de prouver qu'il s'agissait bien d'un extraterrestre, et non d'un mutant, les deux partenaires avaient été envoyés sur les lieux pour mettre les choses au clair.
En arrivant sur place, suite à un court voyage en train, Genkaku et Clarys s'étaient directement dirigés vers le centre de la ville, là où la concentration en énergie était la plus forte selon la jeune femme. Par conséquent, on y trouvait de nombreuses personnes possédant des pouvoirs, ce qui rendait difficile la différenciation entre les mutants et les aliens. C'est pour cela que les deux camarades s'étaient rendus dans une ruelle silencieuse, l'absence de bruit étant nécessaire à l'utilisation du pouvoir de Clarys.

"Toujours pas ?" s'enquit Genkaku.
"J'y suis presque, mais ça irait mieux si tu cessais de m'importuner pendant que je me concentre" répliqua-t-elle sèchement.

Si le jeune homme était si pressé, c'est parce qu'il avait remarqué depuis leur entrée dans la ville, que quelqu'un les observait. De nature très réservée, il supportait mal le regard des autres, ce qui lui avait, d'une certaine manière, permis de développer une sorte de faculté intuitive. Il était ainsi à même de dire quand un regard se posait sur lui, ce qui était actuellement le cas. Heureusement, Clarys en avait enfin fini.

"Je le tiens !" déclara-t-elle, triomphante. "Suis-moi"

Ils quittèrent donc la ruelle où ils se trouvaient, pour revenir sur la grande avenue qu'ils avaient franchie quelques minutes plus tôt. L'endroit était noir de monde, ce qui était un avantage pour eux, car de cette façon, il serait beaucoup plus compliqué de les surveiller.
Se frayant un chemin à travers la foule, les deux associés avançaient en direction d'un grand et vétuste bâtiment blanc, situé totalement à l'opposé de leur position actuelle.
A mesure qu'ils se rapprochaient de leur objectif, la densité de population se réduisait, puisque le quartier vers lequel ils faisaient route appartenait à la vieille ville et avait été laissé à l'abandon. En effet, de nombreux malfrats s'étaient, depuis quelques années, réunis là-bas. Les civils, effrayés à l'idée d'être impliqués dans leurs manigances, avaient ainsi cessé de fréquenter la zone, pour s'installer en centre-ville.
Les deux compagnons arrivèrent enfin à leur but. Avant de continuer leur avancée, ils devaient vérifier que personne ne les avait suivis. Clarys était sur le point de s'en charger, lorsqu'un coup de feu retentit. La balle avait frôlé de peu la jeune femme, mais Genkaku avait réagi aussitôt, en l'écartant de la ligne de mire. Ils identifièrent rapidement l'origine du tir. Il s'agissait d'un homme de taille moyenne aux cheveux courts et châtains. Il portait un uniforme noir, ainsi que des lunettes de soleil. Pour avoir pu les suivre aussi facilement, il devait certainement avoir suivi un entraînement à la filature . Un sourire malveillant se dessinait sur son visage, lorsqu'il s'adressa à eux:

"On dirait que j'ai touché le gros lot !" ricana-t-il. "Autant vous le dire de suite, vous ne repartirez pas d'ici vivant, pas après ce que vous avez fait."
"Je ne sais pas de quoi vous parlez," répliqua Genkaku, "mais je vous conseille d'éviter de nous sous-estimer, si vous comptez vivre un peu plus longtemps."

Soudain, l'expression de l'inconnu changea, pour laisser place à la colère:

"Vous allez me le payer !" s'exclama-t-il.

Il pressa la détente une seconde fois. Ce coup-ci, la balle avait quelque chose de différent. Incapable de l'éviter, Clarys fut touchée à l'épaule. Elle s'effondra et ne put retenir un cri de douleur. Face à la situation, son partenaire jugea qu'il serait plus prudent de se replier. Il était temps d'utiliser l'un des fumigènes qu'il avait apportés avec lui. Profitant de l'écran de fumée, il aida la jeune femme à se relever pour l'aider à s'enfuir.
Les deux partenaires allèrent se réfugier dans une vieille maison, afin de s'occuper des blessures de Clarys. Cette dernière conservait toujours sur elle de quoi prodiguer des soins de premier secours. Par chance ou non, le projectile avait traversé la chair. Genkaku se chargea donc de nettoyer la plaie. Sa camarade grinça des dents, tandis qu'il resserrait les bandages pour éviter qu'elle ne perde trop de sang. Enfin, il posa la question qui lui brûlait les lèvres:

"Que s'est-il passé ?" interrogea-t-il. "En temps normal, tu aurais été largement capable d'éviter un tir de ce genre."

Il y eut un silence, lorsque la blessée se décida enfin à lui répondre:

"Son tir..." haleta-t-elle, "...n'était pas normal. Il doit sûrement cacher quelque chose. Comme tu l'as si bien dit, j'aurais normalement pu éviter d'être touchée. Seulement, je n'ai même pas eu le temps de voir la balle. Comme si....comme si elle avait accéléré. Il me semble d'ailleurs avoir ressenti une énergie qui émanait de lui, lors du second coup. Ce qui voudrait dire qu'on a affaire à un mutant."

Un pouvoir lié à la vitesse ? Voilà qui était problématique songea Genkaku, étant donné qu'il avait du mal avec ce genre d'adversaires. Il faudrait donc agir avec prudence et par surprise.

"Tu penses pouvoir me dire où il se trouve actuellement ?" demanda le jeune homme.
"Ca ne devrait pas poser de problèmes" dit-elle, tout en fermant les yeux. "Trouvé" ajouta-t-elle l'instant d'après. "Il est à environ 200 mètres d'ici, il fouille le voisinage."
"Bien, je pense qu'il est temps de lui régler son compte" fit Genkaku, l'air confiant. "Garde ça avec toi, et utilise-le pour t'échapper en cas de problème" dit-il, en désignant le fumigène qu'il lui tendait.
"Qu'est-ce que ça veut dire ? Je viens aussi ! Pas la peine d'essayer de jouer les durs avec moi" s'exclama-t-elle.
"Tu te sens capable de bouger dans l'état où tu es ?"
"Mêle-toi de ce qui te regarde, je sais très bien me gérer toute seule, tu n'as pas besoin de me materner. Tant que je ne bouge pas trop mon bras, tout ira bien" trancha-t-elle, froidement.
"Et bien, si tu insistes tellement, allons-y."

Ils sortirent par la porte arrière, le plus discrètement possible. Ils aperçurent leur ennemi au loin, qui semblait pester de ne pas parvenir à les retrouver.

"Tu as un plan ?" murmura Clarys, intriguée.
"Il faudrait réussir à détourner son attention, pour le surprendre au moment où il ne s'y attend pas. Dans tous les cas, il faut à tout prix éviter de se retrouver face à lui, c'est beaucoup trop dangereux. " répondit-il.
"Regarde ça" fit-elle en montrant une pile de débris de voitures. "On pourrait s'en servir, non ?"

Le jeune homme aquiesça. Ils traversèrent donc la rue, après avoir vérifié que leur assaillant ne pouvait pas les voir, afin de se rapprocher de leur but. Genkaku expliqua ce qu'il comptait faire à Clarys:

"Bon, c'est assez simple. Je vais tout renverser, pendant ce temps, tu te cacheras derrière le local que l'on peut voir juste ici" dit-il tout en pointant du doigt un petit bâtiment situé à une vingtaine de mètres d'eux. "Quand il sera arrivé à peu près à mon niveau, tu devras utiliser le fumigène que je t'ai donné tout à l'heure, compris ? Comme ça il ne pourra pas s'enfuir et je m'occuperai de lui."
"Compte sur moi" répondit-elle.
"Alors c'est parti"

Il donna un grand coup dans le tas, qui s'effondra dans un fracas métallique. Comme prévu, leur agresseur, qui était en train d'inspecter une maison alentour, fut alerté et vint voir ce qu'il se passait. Lorsqu'il reconnut Genkaku, il s'apprêta à tirer. Cependant, il fut trop long à se décider, et Clarys, qui jouait son rôle à la perfection, avait d'ores et déjà lancé le fumigène. L'homme, aveuglé par la fumée, ne savait plus où donner de la tête. Son opposant en profita pour projeter sa dague droit sur lui. A force d'entraînement, il était parfaitement capable d'atteindre sa cible en plein coeur. L'inconnu tomba, raide mort. Quand le nuage se dissipa, Genkaku s'approcha du corps et récupéra son arme, qu'il essuya sur les habits du défunt. Il transporta la dépouille à l'intérieur du local, pour éviter de la laisser aux yeux de tous. Puis, accompagné de son acolyte, ils rebroussèrent chemin, pour retourner vers le bâtiment blanc dans lequel était censé se trouver leur objectif.

"Tu pourrais vérifier une nouvelle fois que notre cible est toujours là ?" proposa le jeune homme.

Clarys s'exécuta.

"Etrange, je ne perçois plus rien...Ca voudrait dire qu'il s'est enfui pendant qu'on combattait ?" s'étonna-t-elle.
"Allons vérifier."

Ils poussèrent la grande porte d'entrée. Le spectacle qui s'offrit à eux n'était pas des plus charmants. Des tas de cadavres s'amoncellaient sur le sol. L'endroit dégageait une très forte odeur de sang, qui aurait retourné l'estomac du plus aguerri des hommes. Celui qui les avait attaqués était probablement un de leurs camarades, c'est pourquoi il avait essayé de se venger, sans connaître le véritable assassin.
Ils continuèrent de s'enfoncer dans le bâtiment, lorsqu'ils arrivèrent devant des escaliers, qui descendaient en sous-sol. Ils les empruntèrent, et atterrirent dans une salle circulaire, au milieu de laquelle se trouvait une chaise, ainsi qu'un homme, pendu à une corde. Ils s'approchèrent pour l'ausculter.

"Hum, est-ce que tu crois que c'était notre cible ?" demanda Genkaku.
"J'ai bien peur que oui" lui répondit son binôme.

Effectivement, de nombreux détails permettaient de l'affirmer. Les marques sur le corps de l'homme pouvaient laisser penser qu'il avait d'abord été ligoté à la chaise, puis séquestré. Par la suite, il avait réussi à défaire ses liens, et pour une raison obscure, s'était suicidé. *Probablement le coup d'une autre agence* songea Genkaku. Soudain, Clarys eut un haut-le-coeur et demanda à quitter la pièce.

"Tu as raison, rentrons au quartier général faire notre rapport. Et puis, il faut que ton bras soit soigné, avant que la blessure ne s'infecte." déclara le jeune homme.

Ils quittèrent donc le bâtiment et prirent la direction de la gare, pour retourner à Hyvrax City.


Dernière édition par Hakutenshin le Ven 9 Déc 2011 - 17:22, édité 9 fois
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Aika
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MessageSujet: Re: Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin]   Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin] Icon_minitimeSam 8 Oct 2011 - 17:29

Le vent soufflait sur la colline surplombant Hyvrax et apportait avec lui les odeurs de la ville. A son sommet, Astrae dominait la cité du regard, avec ses immenses gratte-ciels, son trafic incessant et la masse grouillante d'humains qu'elle imaginait sans peine. Tout dans cet ensemble la répugnait. Elle inspira profondément, malgré le parfum infect que la brise amenait à son odorat développé, et se tint immobile, les yeux braqués en direction de la métropole. C'était la onzième ville qu'elle s’apprêtait à fouiller, et, jusqu'à présent, toutes ses pistes s'étaient révélées infructueuses.
Elle soupira et descendit la colline, se retrouvant assez rapidement sur la route menant à la mégalopole, et entama sans plus attendre ses recherches, scannant les alentours afin de percevoir la présence d'auras spéciales.
A cet instant, la sensation de faiblesse, qui lui était devenue familière depuis maintenant trois mois, l’assaillit une fois de plus. Sa poitrine se compressa, comme écrasée par un étau, sa respiration se fit difficile, sifflante. Sa vue se brouilla, ses membres tremblèrent et ses jambes vacillèrent, ne pouvant plus la porter, Astrae s'effondra à genoux sur le sol, haletante. Cette attaque avait été plus virulente que les précédentes.
*Stupide atmosphère terrienne* ragea-t-elle intérieurement. Elle serra les dents, sachant que pester ne servirait à rien. Sans équipement adapté, elle ne pouvait que supporter cette torture et accepter la vulnérabilité dans laquelle cette planète étrangère l'enfonçait chaque jour d'avantage.
*Comment est-ce qu'une Aeligery de première classe comme moi, peut-elle finir à terre, aussi misérable qu'un banal humain ?*. Elle se sentait pitoyable, assise sur le bitume crasseux, alors qu'elle aurait dû se tenir droite et fière face à ces créatures inférieures qu'étaient les hommes. Son orgueil la poussa à se relever immédiatement, dissimulant sa douleur, sa honte et sa rancœur derrière un masque de neutralité feinte.
Reprenant sa route, elle pénétra dans la ville, scrutant nonchalamment les immeubles qui bordaient la rue qu'elle parcourait, se demandant si ceux qu'elle cherchait se cachaient dans ces constructions crasseuses et délabrées. Malgré l'échec à Medrak plus tôt dans la journée, Astrae était relativement optimiste. Cette cité semblait regorger de mutants et autres spécimens possédant des aptitudes anormales, ainsi, sa quête, bien qu'elle promettait d'être longue et laborieuse, pouvait avoir une chance d'aboutir.
*Du moins tant que ces stupides organisations cessent de se mettre en travers de mon chemin*. Repenser à l'incident de ce matin l'irritait tout de même. Ce n'était pas tant d'avoir eu à tuer ces hommes qui la dérangeait mais plutôt le fait qu'elle ait dû utiliser son pouvoir plus de fois que prévu. Pire que tout, la cible s'était révélée n'être qu'un simple mutant et, de surcroît, dans l'incapacité de lui fournir la moindre information utile.
Le soleil commençait à se coucher, teintant le ciel de lueurs orangées, et Astrae jugea qu'il était temps pour elle de se trouver une place où passer la nuit. Elle s’apprêtait à quitter ces ruelles miteuses pour rejoindre les quartiers plus aisés de la ville, lorsqu'on l'interpella.

"Ne bouge pas, vermine."

Un homme vêtu d'un costume sombre sortit de l'ombre où il s'était tapi. Il portait le même insigne que ceux dont elle s'était occupée dans la matinée et pointait la lame d'un long katana vers elle.

"Lorsque l'on m'a demandé d'intercepter les membres de Caeleste Umbra responsables de la disparition de mon unité, je dois avouer que je m'attendais à quelqu'un de plus impressionnant. Je suppose que ton partenaire est mort puisque j'attendais un duo et il suffit d'un coup d’œil pour voir que mes hommes t'ont bien affaiblie. Malheureusement pour toi, je ne suis pas d'humeur clémente à cause de ce qui vient d'arriver à mes subordonnés, alors prépare toi à souffrir."


Astrae ne put contenir un soupir contrarié, un combat au corps à corps était impensable si peu de temps après une crise, elle allait devoir faire usage de son pouvoir une fois de plus pour quelqu'un qui n'en valait pas la peine.

"Je ne fais partie d'aucune organisation et je te conseille de ne pas m'irriter davantage si tu veux avoir l'espoir que je sois indulgente avec toi."

L'homme eut un sourire méprisant et s'élança rapidement vers elle:

"Trêve de bavardages sale gosse, tu vas payer pour tes crimes. Tu vas regretter d'être tombée sur moi et tes supplications ne changeront rien à ton sort."

Elle planta son regard dans le sien, ses yeux se mirent à luire et elle eut un rictus sadique.

Lorsqu'elle atteignit quelques minutes plus tard le boulevard noir de monde, le soleil avait pratiquement disparu de l'horizon et, dans un recoin sombre d'une ruelle, ses derniers rayons dorés éclairaient une rivière pourpre coulant sur le trottoir.

"Imbécile." Un rire cristallin échappa à la jeune fille.


Dernière édition par Aika le Dim 9 Oct 2011 - 14:34, édité 2 fois
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Faust
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Faust


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MessageSujet: Re: Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin]   Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin] Icon_minitimeSam 8 Oct 2011 - 20:57

La régularité des petits coups d'index que sa majesté donnait sur le rebord de son fauteuil, étaient à même de dépecer l'appareil respiratoire du Capitaine Faust. Celui ci haletait, s'enivrait du parfum de son père, cette néfaste odeur de cruauté qui berçait les yeux sombres qui l'avaient vus grandir.

''Je suis fier de toi Faust. Si fier de ton apprentissage, que je ne te considère plus dés lors comme un fils qui suit les traces de son père, mais comme un capitaine prêt à surpasser le paternel.''

La figure qui se tient à ses genoux ne peut s'empêcher de libérer un ricanement des plus sournois. Il se dit que ''l'apprentissage de son paternel'' est en réalité bien laid dans sa théorie. Il n'attend qu'une chose, c'est d'entamer la pratique.

''Pourquoi ris-tu ?'' murmure l'Alta Clemensa, qui se redressant, tente d'apercevoir l'expression d'un visage, caché derrière un rideau de cheveux blonds.
''Car je suis heureux. Ca se résume assez facilement.'' Le Chef soupire, et d'un geste de main, ordonne à Faust de se relever. Rehaussant ses manches, le Capitaine se lève doucement. Se replie pour la révérence, et entame un pas furtif vers la porte de sortie. Après avoir claqué la porte derrière lui, il se mord la lèvre inférieure pour s'empêcher de rire. Une ombre s'approche alors pour lui faire part de ses impressions.

''Tu sais que si père t'entendait tu t'en recevrais une belle.'' dit l'homme, frôlant Faust, qui ne cesse de trembler en raison du fou rire.

Redressant la tête, et essuyant ses yeux, il tente de retrouver son air glacial afin de déconcerter son frère, mais n'y arrive pas. Il replonge alors la tête entre ses bras, appuyés aux murs.
''Pff.'' fait l'homme qui le dévisage d'un regard envieux. ''Comment un guignol peut avoir en mains une tâche aussi importante?'' pense-t-il. Faust, qui flaire l'odeur du mépris que lui inflige son frère, s'arrête net de greloter. Le sourire taquin se mue en un sourire oblique, étrangement sadique. ''Murnau, tu sais très bien que c'est moi qui ai le plus de respect envers sa majesté.'' Il reprend, ensuite après lui avoir adressé un regard sévissant: ''Tu le sais bien n'est ce pas?''. Se tournant pour mieux regarder son frère dans les yeux, Faust se rapproche lentement de l'haleine chaude de Murnau.

''Dis moi que tu le sais. Fais moi plaisir...Murnau.''. L'homme, mal à l'aise, repousse de son bras le Capitaine, et prend la fuite, marchant promptement afin de se perdre dans le tournant d'un couloir opaque. Faust, joignant ses deux mains, applaudit.

[…]

Des pas résonnent. Ce sont les foulées de Faust qui parcourent le vaisseau. Il découvre, scrute, et sillonne des yeux l'engin qui l'amènera sur Terre. Après avoir trouvé le salon principal, il s'effondre dans le canapé chauffant qui habite la pièce. C'est après s'être assis qu'il remarque la présence d'un bar. Il claque des doigts, siffle, et personne ne répond. Après avoir répété ces gestes machinalement, il entend un brouhaha qui s'avance vers lui. Ce sont les gardes qui l'accompagneront dans cette mission. Ce sont les appâts qu'il pourra utiliser. Ce sont les babioles qui participeront à ses futurs batifolages. Les jambes croisées sur le velours rouge du canapé, il s'imagine déjà en mission. Mais bien sûr, il devra faire attention. Et ne pas les gaspiller inutilement. Et surtout, si besoin de les gaspiller, il faut que cela soit ''accidentel''. Rien que ce mot lui parcourt l'esprit, il a envie de ricaner. Les gardes le saluent, et prennent siège sur le canapé circulaire. Le plus robuste, se tient pieds joints devant Faust. Après l'avoir parcouru des yeux, le garde ose s'exprimer.

''Monsieur le Capitaine Faust, nous sommes vingt sous vos services. Arrivé sur Terre, Monsieur remarquera que plusieurs centres ont été bâtis au long des plus grandes villes, où plusieurs de mes camarades attendent impatiemment les missions de nos supérieurs. Pour chaque mission, je me chargerai que vingt hommes vous accompagnent.''. Faust, l'air inexpressif, acquiesça d'un mouvement de main. ''Attendre impatiemment d'être des chiens. Hallucinant. Comme quoi, tout est relatif. Que chacun reste à sa place.'' se dit Faust après que le garde lui ait tourné le dos. Après un moment de silence, de nouvelles pensées surgirent dans l'esprit de Faust. Il vit le barman arriver.

[…]

Après quatre jours de voyage, le haut parleur informait qu'ils arriveraient sur Terre dans moins d'une heure. Faust, qui feuilletait déjà les missions en cours de ses camarades, brûlait d'impatience. Arrivé sur terre, il aurait à chercher un certain ''Carl'' âgé de 38 ans en années terriennes. Sur la photo, on pouvait apercevoir un serpent tatoué encerclant son oreille, un repère plutôt commode. Faust ne savait si celui ci était mutant, extraterrestre banni, ou encore un simple mortel, mais pour lui, cela était insignifiant. Sa course, consiste en effet à exterminer tout extraterrestre reposant sur terre, ce qui signifie que celui ci pour une raison ou une autre est un traître, et, tous les mutants. Car un vulgaire humain possédant un pouvoir est tout à fait impensable. C'est ainsi que Faust ne reverrait plus de si tôt Aeliger.

[…]

Les portes s'ouvrent, Faust est aux premières loges. Il avance pas à pas au fur et à mesure que le portail se soulève. Apercevant la lumière, il se recule, les yeux éblouis. Puis, après une certaine accommodation, sort du véhicule, étire ses bras, et pousse un cri de joie. Les gardes, n'osant sortir, sont figés, alignés tout au long de l'ouverture du vaisseau. Faust, après s'être allumé une cigarette, se retourne pour pouvoir contempler leur inutilité. ''Je pars seul pour ma première mission. Je ne veux de vous entre mes pattes. Au cas où, je vous retrouverai. Pendant ce temps, libre à vous de faire ce que vous voulez.''. Les pieds de Faust vont de l'avant. La ville est bruyante, les nuages occupent le ciel, et Faust est devenu un point au loin jaillissant de fumée.

[…]

''Un coin pouilleux.'' se dit Faust, lorsqu'il traversa la rue principale de la ville. Se concentrant pour repérer sa proie, ses yeux balayent les immeubles miteux qui scandent l'avenue. Il tourne à gauche, dans une rue transversale où personne ne vit. Après avoir marché quelques temps, il arrive au bout de la ruelle. A droite, se trouve un bar. Il y rentre. ''Bah, ça pue la sous race ici.''. Il repère un escalier. ''C'est ici. C'est un extraterrestre que je suis venu chercher. Ca se sent. Parmi cette infection, ça se sent.''. Il les gravit lentement un à un. Un couloir se dresse devant lui. Il sait quelle porte pousser. La troisième au fond à gauche. Traînant les pieds, un sourire se dessine progressivement sur son visage pâle. Sa main droite ouvre la porte. Il y a une table, un jeu de cartes, cinq humains, et, un des siens. L'homme en le voyant, se lève brusquement. Lui aussi le ressent. Il ne sait quoi faire. Il ne sait quel honneur lui offre la présence de Faust. Dans le doute, il tente de fuir par la porte de secours. Faust, ricanant, observe les humains qui, par stupeur, ce sont tus. Il décide alors de suivre le gibier avec un peu plus d'entrain.

[…]

L'homme tatoué s'enfuit maintenant dans un parking. Faust fait bien attention à refermer la porte derrière lui.''Il commence à me fatiguer à courir celui là.''. Voyant Carl se précipiter au loin, Faust dégaine son arme, plisse un œil, et tire. Il scrute des deux yeux le petit point qu'est devenu sa proie, voir s'il a été touché. Par chance, le petit point est à terre, mais gesticule encore. Faust se précipite sur lui. Devant le vermicelle qui continue à se remuer, Faust reprend haleine Observant les alentours, il remarque de la lumière au bout du garage où ils se trouvent. ''Attends moi ici.'' dit Faust. A l'entrée du hangar, la loge du gardien est allumée. Faust entrouvre la porte, se faufile dans la pièce éclairé par des néons bon marché, et après avoir trouvé et appuyé sur le bouton qui scelle le sous sol, prononce un petit ''adieu'' qui enjolive son cœur. Maintenant que tout est clos, il va voir sa victime, qui nageant dans une flaque de sang, fait miroiter ses yeux dans ceux de Faust. Des yeux sombres, rythmant la mort. ''Tu veux savoir pourquoi tu ne meurs pas à cause de mes balles? Car mes balles ne sont pas des balles d'Aeliger. Je les ai soigneusement choisies ici, sur Terre. Et comme tu es un extraterrestre, elles ne peuvent te tuer. Mais sont suffisamment capables de te procurer la dernière souffrance de ta pauvre et misérable vie.'' Carl n'ose dire mot. A vrai dire, Faust n'a pas encore entendu une seule vibration de sa voix. ''Tu ne vas même pas me dire au revoir? Quel malpoli tu fais.''. Le Capitaine s'accoude à un des piliers bleus qui soutiennent le garage. En une fraction de seconde, le sous sol n'est plus, il a disparu, et vogue maintenant dans le néant. Seul subsiste Faust, qui prend assez d'élan pour courir vers la sortie de secours, car l'immeuble sans appui, est sur le point de s'écrouler.

Arrivé dehors, il admire le spectacle en fumant. ''J'ai débarrassé cette ville d'un de ses déchets.'' se dit il après avoir cligné des yeux à cause de la poussière qui inonde le quartier. ''Au suivant maintenant.'' acclame ce seul homme qui se réjouit du paysage craquelé.


Dernière édition par Faust le Jeu 3 Nov 2011 - 16:41, édité 1 fois
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Aika
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MessageSujet: Re: Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin]   Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin] Icon_minitimeJeu 13 Oct 2011 - 21:02

Elle courait, traversant les galeries sans fin d'une blancheur immaculée du palais royal, dépassant un nombre infini d'intersections et de salles identiques. Blanches. Toujours. Ce blanc éclatant, aveuglant, sans jamais la moindre imperfection, qui trompe l'ennemi et le piège.
Elle devait absolument fuir. Vite et loin. Elle avait réussi à gagner du temps mais elle savait que ces quelques hommes ne pourraient pas venir à bout de lui et qu'il se relancerait à sa poursuite. Si jamais il la rattrapait... Un frisson lui parcourut l'échine. Elle ne voulait même pas y penser.
Ses poumons la brûlaient, le désespoir la gagnait, impossible de trouver la sortie. Elle avait l'impression de tourner en rond depuis des heures, rat traqué dans un labyrinthe sans issues.
Soudainement, au détour d'un couloir, elle se fit attraper par quelqu'un qui l'immobilisa et l'astreignit au silence, plaquant sa main sur son visage. Paniquant, elle se débattit violemment, le souvenir d'un rictus sadique refaisant surface et un rire cruel sonnant inlassablement dans son esprit. Elle ne voulait plus jamais rencontrer ces yeux verts.


Astrae ouvrit les yeux. "Encore ce rêve". Elle quitta son lit et s'installa sur le balcon de sa chambre d'hôtel. La nuit était étoilée et le firmament scintillait, c'était l'une des seules choses agréables sur cette planète, songea-t-elle. « Quand serai-je capable de contempler à nouveau le dôme violine d'Aeliger ? » s'interrogea t-elle, face à la lune, ronde et brillante.
Elle sembla nostalgique puis un sourire éclaira son visage. « Le jour où tous ces traîtres mourront à mes pieds, à n'en pas douter. »

Elle marchait dans la rue, se faufilant de sa démarche souple entre les badauds, évitant le moindre contact physique. Quelle serait la cible du jour ? Cet homme chauve et rondouillard ? Cet adolescent à l'air déprimé ou bien ce gamin avec sa mère ? Ils pouvaient tous être des mutants ou des extraterrestres, seul le pouvoir qu'ils émanaient, et que peu pouvaient percevoir, les différenciaient des simples hommes.
Après une demi-heure de recherches, une femme attira son attention. Elle n'était que mutante mais peut-être pourrait-elle lui fournir quelque chose d’intéressant. Elle la suivit, gardant une certaine distance et calquant son pas sur le sien. Le moment opportun arriva lorsqu'elle la vit s'engouffrer dans une ruelle plus paisible. Elle l'y suivit et interpella alors la jeune femme.
Lorsque celle-ci se retourna et croisa le regard bleu clair d'Astrae, l'Aeligery commença son interrogatoire.

« Tu vas répondre à toutes mes questions et, lorsque je partirai tu oublieras tout de cette entrevue. » Direct et concret, elle n'avait pas de temps à perdre.
La mutante acquiesça, les yeux dans le vague, désormais sous l'emprise de son interlocutrice.
« Tout d'abord, quelle est la nature de ton pouvoir ? »
« Je peux maîtriser le feu et le créer à partir de rien. » lui répondit-elle, l'air lointain.

Une élémentaliste, rien de plus banal comme aptitude. Cependant, bien qu'il s'agisse d'un pouvoir répandu, la maîtrise d'un mutant et celle d'un Aeligerius ne pouvaient être comparées. De ce fait, là où la sous-race répandait une multitude de preuves, marquant les lieux de leurs passages, un être supérieur se trouvait bien plus habile à masquer son passage, se rendant difficile à pister.

« Est-ce que l'un de tes parents possède un don similaire ? Et où se trouvent-ils en ce moment ? »
« Ma mère est une humaine normale, tout comme mon père, du moins il me semble. Ils se sont séparés lorsque j'ai eu trois ans. Ma mère vit à Zenncity et je n'ai jamais revu mon père. » lui répondit la jeune femme, d'une voix monocorde.

Astrae récupéra le nom et l'adresse de la mère de sa première trouvaille de la journée et quitta la ruelle, sachant que ses ordres précédents seraient respectés. Elle devait maintenant aller voir cette femme afin de glaner des renseignements sur ce père fuyant ses responsabilités. L'instinct parental défaillant et l'abandon de la progéniture étaient des faits courants parmi les habitants d'Aeliger. " Et ça j'en sais quelque chose." songea t-elle amèrement. Cet homme avait donc des chances d'être l'un des siens, mais si c'était le cas, la tâche promettait d'être ardue, minutieuse et laborieuse.

Elle soupira. " Si seulement l'aura ne se modifiait pas avec le temps et l'environnement, je pourrai les différencier bien plus aisément des mutants au lien de perdre mon temps avec des stupides jeux de pistes.". Mais après tant d'années, la puanteur humaine envahit tout, peste se propageant, et même le plus noble Aeligerius empeste l'homme.  

Ne restait plus qu'à aller visiter Zenncity.
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Faust
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MessageSujet: Re: Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin]   Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin] Icon_minitimeSam 15 Oct 2011 - 12:46

Faust était ainsi devenu femme depuis l’exécution de Carl. La transformation s'opérait seulement une dizaine de minutes après l'utilisation de son pouvoir. Ce qui ne l'agaçait pas du tout, car pouvant bénéficier des voluptés de chacun des deux sexes, elle se réjouissait de pouvoir changer de masque quand elle le voulait. Il suffisait d'exercer son art sur les voitures, toujours closes, ou presque, vides de monde, pour se muer à nouveau dans une nouvelle peau.

D'une mission à une autre, le temps s'écoulait lentement. Les occupations sur Terre ne la satisfaisaient nullement. Elle était si empressée d'arriver sur Terre, qu'après trois jours de visite, elle s'en lassait déjà.''Un bonheur et une excitation de courte durée.'' se disait-elle. Les gardes, eux, ne lui procuraient pas non plus une grande animation. Fixes auprès d'elle, nul n'osait se mouvoir par peur de se faire molester par la patronne. Un triste tableau de désolation et de torpeur hantait le vaisseau, qui lui aussi, vieillissait trop vite, influencé par l'esprit maussade qui l'habitait.

C'est ainsi que mélancolique, Faust relisait une à une les anciennes missions effectuées par sa division, sur Terre comme sur Aeliger. Elle balaya des yeux une des fiches qui concernait son demi frère, Murnau. En bas de page, un tampon couleur de sang faisait resplendir les lettres du mot ''échoué''. Derrière celle ci, un amas de feuilles concernant l'ensemble du dossier de son frère, alternaient entre les tons rouges d'une mission ratée, et les bleus d'une mission ''reportée''. Les yeux écarquillés, elle ne s'était jamais rendue compte des échecs que Murnau collectionnait. Puis, un dernier papier clôturait le dossier. C'était une des lettres que son père avait griffonnées à l'ancien Capitaine de la Division prescrivant quelques recommandations. Faust avait reconnu le type de copie utilisé, il s'agissait toujours d'un papier épais, et le cachet de l'Alta Clemensa indiquant ''ordres, devoirs, et conseils'', ''ordinum, munerum, dictum''. Habituée à ce genre de paperasse, Faust était empressée de lire ce qui concernait son prédécesseur. C'est ainsi qu'elle apprit, par seulement quelques mots-clé, que Murnau, avait fait plus de x victimes lors d'une mission qu'il n'avait même pas réussi à mener à sa fin, et qu'il était impératif de l'évincer de ces dernières, par peur de nouveaux désastres . Un maigre sourire embauma le visage terne de la jeune femme. Puis, de son briquet, elle brûla le monceau de fichiers qui venaient d'être, de sa main, jetés dans le vide-ordures. Peut être ne voulait-elle pas qu'on eût honte de Murnau, ou éventuellement, que l'on découvrît les quelques mystérieux secrets abrités par la famille royale.

Après s'être assoupie par le manque d'effervescence, elle regagna le tri des affaires appartenant à l'ancien Chef des missions. ''Mon vaisseau, mon bureau, mes papiers. Rien d'autre.'' affirma-t-elle après avoir reconquis son fauteuil.

Aussitôt assise, un portrait attira son attention. Cette photo avait sûrement dû se libérer d'un des dossiers de la veille. C'était une jeune fille aux cheveux grisés, dont deux billes céruléennes étincelaient au dessus d'un nez, pas trop grand, d'une forme parfaite, qui sans doute devait lui faire un profil tout à fait charmant. ''Je me rappelle de toi. Astrae.''. Faust se souvint que son autre lui avait eu un plaisir fou à la traquer. C'était sans doute la meilleure chasse de son entière vie. C'est alors que la Capitaine, éclaircissant ses souvenirs, essaya à tout prix de ranimer les blessures qui lui procurèrent autant de plaisir.

Elle imaginait déjà l'omniprésence de la couleur blanche, celle du palais royal, qui allait jusqu'à engendrer la démence et l'aveuglement chez les individus assaillis de terreur. Puis, se remémora que de foutus gardes, suivaient Faust, armes à la main, désireux de sentir couler le sang du Capitaine, au creux de leurs mains ardentes. Ils avaient été manipulés. Et par qui? Par cette petite créature, qui fuyait tel un rat dans les catacombes de la souveraineté. Faust, ne pouvait, par faute de faire disparaître le château et l'ensemble de sa famille, utiliser son pouvoir. Et les gardes, avançant comme de massives marionnettes, d'un pas prompt et énergique, donnaient l'impression de se multiplier à chaque tournant.

C'est ainsi que Faust, tenté par le jeu, essayait à tout prix de les piéger. Savant de toutes les feintes du château, il les enfermaient et les électrocutaient dans les salles de tortures. Par simple contact au sol, ces salles pouvaient exécuter une à une les victimes choisies. Mais il y en avait pas assez. Pendant que le reste des robots se perdaient dans les couloirs, Faust en profitait pour ressentir la présence de la petite souris. La repérant, son cœur exaltait. Il savait qu'elle avait peur de lui, et cela l'excitait davantage. Elle aussi devait sûrement ressentir sa présence, de l'autre côté des murs. Faust se précipita alors à sa rencontre. Il pouvait ressentir une âme fatiguée, désemparée, oppressée, angoissée... cette succession de mots vibraient en continu dans la cervelle de Faust. ''Je tiens la petite souris...'' Il suffisait juste de croiser le dernier virage, elle était toute proche. S'apprêtant à franchir le pas, et découvrir l'esprit de chair bouleversé d'Astrae, le corps du Capitaine s'immobilisa.

Cette paralysie était due à la nouvelle odeur qui venait de surgir d'un quelconque abîme, inconnue de Faust. Quelqu'un d'autre avait réussi à la capturer. Le Capitaine n'osant approcher, essaya de prêter une oreille attentive. Mais aucun son n'émanait de leur cavités buccales. Décidé à avancer la tête de l'autre côté de l'angle, il se retrouva nez à nez avec les mêmes parois incolores que possédait le palais. Le tournant que recelait l'allée, et cette dernière, s'étaient éclipsés. Se dressait maintenant un maudit mur.''Là, il y a sûrement quelque chose que je n'ai pas compris.'' C'est alors que la déception et le remords coururent le long de ses organes rétractés par la surprise.
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MessageSujet: Re: Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin]   Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin] Icon_minitimeLun 17 Oct 2011 - 21:28

La ville se dessinait au loin. Genkaku, comme à son habitude, contemplait cette vision pour le moins insolite. En effet, Hyvrax City, qui était une imposante agglomération, avait été construite au sein même de la campagne. Le contraste entre les collines alentour et le milieu urbain, ses gratte-ciels et ses grandes routes, ressortait nettement. En outre, le lieu paraissait quelque peu monotone, impression accentuée par la fine bruine qui tombait depuis peu.
Le jeune homme s'approcha de Clarys, qui s'était assoupie durant le trajet, à cause de sa blessure. Ses longs cheveux châtains encadraient sa figure pâle et tranquille, lui donnant l'air d'une enfant. Hésitant à la réveiller, Genkaku finit par se décider, tandis qu'une voix annonçait l'entrée prochaine en gare.
Ouvrant les yeux, la jeune femme parut tout d'abord perdue. Puis, laissant entendre un long baîllement, elle se tourna vers son partenaire, qui la fixait attentivement.

"Où sommes-nous ?" interrogea-t-elle, d'une voix fatiguée.
"Bientôt arrivés" se contenta-t-il de répondre.

Ils commencèrent donc à rassembler les quelques affaires qu'ils avaient apportées avec eux, avant de se diriger vers la porte de sortie la plus proche. En arrivant sur le quai, les deux associés reconnurent Jack, un autre membre de l'organisation, venu les chercher comme prévu. C'était un homme de taille moyenne, dont les traits commençaient à être marqués par l'âge. Son regard, scruteur et vif, était difficile à supporter.
Le rejoignant en silence, Genkaku et Clarys l'accompagnèrent jusqu'à la grande voiture noire qui les ramènerait au quartier général. Quand ils furent enfin installés, le vieil homme prit le volant et démarra.

"Alors, vous avez pu mettre la main sur quelque chose d'intéressant ?" demanda-t-il au bout d'un moment.

Cette question, le garçon s'y attendait. Il n'était pas en bons termes avec Jack, et il savait que celui-ci faisait tout pour le piquer à vif. Il avait probablement dû se rendre compte de l'état de Clarys, puis deviné que les choses s'étaient mal déroulées.

"Je n'ai de comptes à rendre qu'à Anselm" répliqua Genkaku, sur la défensive.

Le conducteur laissa échapper un rire jaune.

"Qu'il en soit ainsi" conclut-il.

Le reste du voyage se poursuivit sans qu'aucun bruit ne se fît entendre, excepté celui de la pluie et les quelques gémissements de la blessée, chaque fois que le véhicule tournait un peu trop vite. Le jeune homme se remit donc à regarder par la fenêtre, un passe-temps récurrent chez lui. Il observait les gens qui défilaient dans la rue, parapluie en main. Il observait également les grands bâtiments, auxquels succédaient petites maisons et commerces, et tout ce beau monde qui se précipitait d'un endroit à l'autre, comme pour échapper au ruissellement qui inondait la ville. C'était le monde dans lequel il vivait, depuis plusieurs années maintenant. Bien différent du petit village dans lequel il était né, un endroit paisible où il ne se passait jamais rien. C'est la raison qui l'avait poussé à s'enfuir, le jour où il avait appris qu'il possédait un don et qu'il avait fait la connaissance d'Anselm. Toutefois, Genkaku se sentait maintenant coupable d'avoir abandonné sa mère, dont il était sans nouvelles.
Se laissant aller à ses pensées, le jeune homme ne se rendit pas compte que la voiture était arrivée à destination. Ce fut Clarys qui, doucement, le tira de sa rêverie.

"Tu es toujours avec nous ?" s'enquit-elle, d'une voix attentionnée.

Reprenant ses esprits, le garçon parut embarrassé.

"On est déjà de retour ?" s'étonna-t-il.
"On se réveille enfin !" le railla Jack.

Genkaku ne répondit pas. Il sortit de la voiture et leva les yeux pour admirer l'immense building qui se dressait devant lui. C'est ici que se trouvait leur point de ralliement.

"Allons-y" fit le jeune homme, après un certain temps.

Ils avancèrent jusqu'à l'entrée du bâtiment, qui marquait la frontière entre deux mondes bien distincts.




Dernière édition par Hakutenshin le Ven 9 Déc 2011 - 16:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin]   Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin] Icon_minitimeJeu 3 Nov 2011 - 16:52

Assise dans l'un des fauteuils crasseux du métro, Astrae regardait négligemment les paysages urbains qui défilaient. L'investigation à Zenncity n'avait mené nul part, elle venait de gâcher un précieux temps. Le père de la mutante était mort, et déterrer le cercueil avait été inutile, puisqu'il ne restait absolument rien à l'intérieur.
L'Aeligery eut un léger sourire. La disparition du cadavre ne pouvait signifier qu'une chose, son père avait été l'un des leurs. Néanmoins la jeune fille ne pouvait se réjouir car même si une piste avait presque aboutie, elle n'avait toujours pas pu mettre la main sur un bracelet régulateur et ses crises étaient de plus en plus problématiques.
Appuyée contre la vitre, ses longs cheveux argentés caressant son visage, elle se demandait combien de temps encore il lui faudrait avant de pouvoir obtenir un nouveau bracelet, si important aux siens.
Après l'explosion de l'astre fournissant la lumière et la chaleur à Aeliger, les dégâts occasionnés par la chute des météorites, ainsi que les radiations qu'elles avaient émises avaient rendu complètement stériles les sols de sa terre natale. De ce fait, les survivants de cette catastrophe avaient dû s'organiser afin de survivre, avec, comme priorité le problème de la nourriture. Ainsi, après de longues et nombreuses années de privation, de famines et de choix difficiles, les scientifiques les plus brillants étaient finalement parvenus à un résultat satisfaisant. Cette invention étant un bracelet qui, par des procédés extrêmement complexes, parvenait à fournir aux hommes l'énergie nécessaire à leur survie qu'apportait habituellement la nourriture. Le temps passant, diverses fonctions s'étaient vues ajoutées, avec notamment, celle de l'adaptateur d'atmosphère qui faisait cruellement défaut à Astrae, un régulateur des données médicales, mais aussi un dispositif d’annihilation du corps après le décès afin d'éviter que des informations puissent profiter à de potentiels ennemis. Détail qui confirmait l'appartenance à Aeliger du père de la jeune mutante après de rapides et simples examens de la dernière demeure du défunt.
Perdue dans ses pensées et caressant machinalement son poignet qui lui semblait bien vide et dénudé désormais, l'extraterrestre mit du temps à déceler l'aura de l'individu qui venait de monter à bord de la rame crasseuse et brinquebalante qui les menait vers HyvraxCity.
Ses yeux céruléens s'écarquillèrent, elle se leva d'un bond, faisant sursauter le peu de personnes se trouvant dans son wagon.

"  Impossible." 
Seul ce mot résonnait dans son esprit devenu vide. Elle marchait à vive allure, bousculant passagers, bagages et banquettes sur son passage. Peu lui importait, elle allait vers l'un des siens.
La porte métallique du compartiment s'ouvrit dans un grand fracas, son cœur se serra.

" Non...non. "
Elle ne pouvait y croire, elle ne voulait pas y croire.
Des bottes en cuir sombre luisantes, un pantalon noir, une chemise blanche, une veste noire aux bordures argentées nonchalamment jetée sur ses épaules. Elle n'oublierait jamais cet uniforme. Un membre des forces spéciales d'élimination de la division du Capitaine Faust.

Arrivée sur le quai de la gare d'Hyvrax, elle se retourna en direction du train et son regard fut attiré par l'éclat des boutons en argent du lieutenant, luisant à la lueur des derniers rayons du soleil. Tremblante en dépit des températures encore clémentes, elle resserra les pans de son manteau contre elle, fixant le convoi emportant l'Aeligerius jusqu'à ce qu'il disparaisse dans l'horizon.
Elle prenait de gros risques, elle le savait. Elle laissait s'échapper une opportunité d'obtenir un bracelet comme elle n'en aurait peut-être jamais plus mais c'était nécessaire, elle ne pouvait négliger la menace que représentait cet escadron envoyé sur Terre pour détruire tous les possesseurs de pouvoirs.

« La paranoïa de l'Alta Clemensa s'étend donc même par delà les étoiles... »


Elle devait se remettre à la recherche d'un bracelet et d'un moyen de revenir sur Aeliger, et ce, le plus rapidement possible, car même si son organisme tiendrait, son état de faiblesse était bien trop handicapant et la planète Terre, avec la présence de l'unité spéciale, risquait de devenir un champ de ruines et de désolation à l'image des terres de l'est d'Aeliger après la Grande Insurrection des mutants.
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MessageSujet: Re: Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin]   Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin] Icon_minitimeMar 29 Nov 2011 - 22:48

Après cet échec, Faust se souvint qu'elle était revenue sur ses pas pour en informer son père. Le château était redevenu calme, sa division avait anéanti le reste de gardes sans raison qui vagabondaient dans les couloirs. Après en avoir informé son aïeul, l'anecdote s'était étoffée, cela devenait une affaire écrite sur papier. Une affaire ''en cours''. Mais on en parlait déjà plus dans les couloirs. Le Capitaine avait ainsi du s'informer au près de ''cruciares'' par la suite, du jugement de ce ''fameux individu qui de sa vigueur, secoura l'empire dans les jours précédents''. Faust n'avait obtenu pourtant aucun nom. Il était interdit de révéler l'identité des personnes questionnées, par peur de turbulences dans le palais royal. Ce qui contrariait ce dernier, qui languissant de curiosité, voulait à tout prix savoir qui lui avait volé sa médaille.

''Je dois savoir qui c'est'' réclamait-t-il dans son for intérieur. Son maître n'en disait mot. Comme s'il doutait que Faust, qu'il connaissait très bien, risquerait d'en importuner plus d'un dans cette histoire s' il était au courant de trop de choses. L'Alta Clemenza avait été au courant que son fils, en chassant cette certaine ''Astrae'' s'était laissé surpasser par son désir de sang, et avait exprimé dans cette folle poursuite une joie à la limite de la psychose. L'empereur ne trouvait pas cela si terrible, car il pensait que cela était un état naturel lors d'une chasse à l'ennemi, mais ses subordonnées le convainquirent que pour l'opinion publique, cette sorte de tyrannie devait être relativement félicitée, car Faust avait quand même causé la mort de plus de cent officiers par ''légitime défense'' et qu'il avait malgré tout saccagé un morceau du palais. De plus, si le Capitaine en venait à savoir qui était l'auteur des faits, celui qui lui avait volé la gloire et l'honneur, il pourrait instinctivement poser problème à ce nouveau héros. Ainsi, Faust pataugeait dans l'ignorance, et en souffrait amèrement. Il ne pouvait rivaliser contre cette fierté blessée qui le déchirait. Il était obsédé. Agacé de n'avoir pu mettre la main sur ''les uniques personnes qui valaient la peine d'être suivies par Faust''. Il s'enfermait dans des recoins du château durant des après midi entières, méditant, et passant en revue dans son esprit toute personne susceptible de le devancer. Après s'être garni les poumons de tabac, et le foie d'alcool, plaisirs illicites qu'il se faisait parvenir de Terre, il restait assis pendant des heures à regarder par le vasistas le ciel violâtre qui l'avait vu grandir, apathique. De temps en temps, il entendait des pas qui venaient lui apporter des missions, il les renvoyait aussitôt, insultant ses gardes qui troublaient sa concentration. Jusqu'au jour où les foulées n'étaient plus les mêmes.

''Illasio.'' lui dit une voix légère. Se retournant, le visage défiguré de colère, il aperçut la jeune femme. Faust se souvenait d'elle. C'était une certaine Klara, chef de la division numéro quatre, la division d'information. Membre des cruciares, elle s'occupait des interrogatoires du royaume. Pouvant arracher la vérité, en dévoilant les secrets enfouis des victimes de l'empereur, elle avait ainsi participé implicitement à de nombreuses exécutions. Lire dans les pensées était un pouvoir que redoutait Faust. Lui qui ne pouvait se déprendre du mensonge.

''-Quoi Illasio?
-Celui que tu cherches. Il s'appelle Illasio. La séance vient d'être levée. Si tu veux savoir, le jour même, j'ai essayé de savoir ce qu'il avait en tête, le trouvant suspect, en le suivant avec un de mes gardes. C'est ainsi que par la suite, je me suis retrouvée nez à nez avec un corps immolé par le feu. Je ne sais si c'est lui l'auteur du massacre de mon garde, mais en tout cas je sais que c'est lui qui a éliminé Astrae.
-Alors c'est ça. Il l'a tuée?
-Tout le monde le pense. En tout cas, c'est le verdict du jugement. Je n'ai rien pu en tirer pour mon histoire de garde. Mais je continue de penser que cela est douteux.'
' dit-elle irrité.

Le Capitaine avait déjà entendu parler de cet extraterrestre réputé pour son pouvoir de ''magicien''. D'après ce que lui avait dit Klara par la suite, il venait d'obtenir une promotion et était devenu capitaine de division pour avoir éliminer un ennemi de l'État qui n'était autre qu'Astrae. Cette histoire était quand même troublante. Illasio et Astrae avaient été désignés comme paire compatible, et étaient ainsi très proches. Ce procédé de génétique élitiste, avait été créé dans le but de favoriser la procréation des enfants possédant les plus grands pouvoirs possibles, afin de servir au mieux la cité. Ils avaient donc été élevés ensemble dès leur plus jeune âge, à leur entrée à l'École Militaire Supérieure. Quelque chose ne tournait alors pas rond. Le Capitaine le ressentait, et cela lui procurait la nausée.

''-De toute façon, pour moi, s'il n'y a pas de cadavre, il n'y a pas de mort. Et je sais très bien que si Illasio nous montre un cadavre, il y a de fortes chances que cela soit rien d'autre qu'une illusion. Il faudra annuler ses pouvoirs pendant un moment pour pouvoir réellement l'interroger. - dit Faust calmement.
-C'est ce que je pense aussi. Mais en ce moment l'Alta Clemenza a certains problèmes de gestion. Je ne sais s'il a attribué cette promotion uniquement par simple facilité, mais le problème est sans doute déjà réglé pour lui. Il ne va pas chercher à aller plus loin.
-Ne parle pas de lui comme ça. Sache que tu n'es rien comparée à lui. Il a dî surement y réfléchir
. ''

Cette phrase tranchante avait rompu le semblant de conversation intime qu'ils avaient eu antérieurement. Pour apaiser le conflit, il lui murmura à l'oreille:
''-De toute façon, je te dois bien quelque chose maintenant non?''. Elle sourit, après avoir empoigné la main que le Capitaine lui tendait. Il devait bien la remercier, elle qui avait toujours été intéressée par lui.

''Je les ai toujours pas retrouvés ces deux rats.'' se dit Faust mettant fin à ses souvenirs.

Un garde approche discrètement la Chef. Il attend qu'elle perçoive sa présence pour pouvoir parler sans l'effrayer. Elle se retourne vivement dès qu'il pose son deuxième pas à terre.
«- Bonjour Capitaine. Nous avons reçu un nouveau signal extraterrestre.
-Et alors? C'est sensé être habituel non? Encore heureux qu'on en reçoit. Si ce n'était pas le cas, vous ne serviriez strictement à rien. Ce dont j'en ai bien peur, vu la faiblesse des signaux reçus...
-Mais il y a quelque chose de nouveau. Madame. - Il commençait déjà à frémir de la tête au pied
. - Faust soupire gravement.
-Tu comptes me le dire aujourd'hui? Par ce que vu la vitesse où tu entreprends les choses, j'ai bien peur de m'endormir avant ton point final.
-On a eu un signal sans aucune information
. - dit-il de la manière la plus rapide possible. Un long silence plana dans la pièce avant que Faust n'allume une cigarette, et ne se gratte les sourcils.
-C'est très bien mon petit camarade de venir me dire des choses insignifiantes comme celles-ci. Vous ne vous n'êtes pas dit que cela aurait pu seulement être une simple et idiote erreur? Vous vous ennuyez ou quoi? - dit-elle en haussant le ton.
Le garde, humilié, baissa les yeux. Il attendit que la Capitaine lui ordonne de partir avant de presser le pas. Au signal, il retint ses pauvres jambes de fuir à toute allure pour ne pas manquer de respect. Chose qu'il eut du mal à faire.
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MessageSujet: Re: Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin]   Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin] Icon_minitimeVen 16 Déc 2011 - 18:46

A peine eurent-ils franchi le seuil que les grandes portes s'ouvrirent, donnant accès à l'immense hall dans lequel s'affairait une dizaine de personnes, paperasse en mains. L'atmosphère n'en demeurait pas moins sereine, car chacun semblait savoir précisément ce qu'il avait à faire.
Lorsque Clarys, Jack et Genkaku traversèrent la salle, on les salua d'un bref signe de tête, qu'ils rendaient par politesse. Ils avançaient en direction de Sophie, une jeune femme souriante qui avait été engagée pour s'occuper de l'accueil des clients et des nouveaux venus. Sa capacité à modifier les souvenirs des non-mutants faisait d'elle la personne idéale pour ce poste, car beaucoup de monde venait pour le compte de la société pharmaceutique servant de couverture au projet d'Anselm. Il n'était donc pas rare que des informations compromettantes s'échappent, c'est alors qu'elle intervenait.

"Bonjour, bienvenue au siège social des laboratoires Sanationem. Que puis-je faire pour vous ?"

Cette phrase, elle la répétait des dizaines et des dizaines de fois chaque jour. Bien sûr, les membres de Caeleste Umbra y avaient également le droit.

"Nous venons pour présenter les résultats de nos expériences au directeur. Est-il disponible en ce moment même ?" demanda Genkaku.
"Patientez un instant, je vais essayer de le joindre." répondit-elle avec un sourire complice

Après un bref échange au téléphone avec Anselm, elle s'adressa à eux:

"Le directeur vous attend au vingtième étage, un réceptionniste se chargera de vous amener jusqu'à lui. Je vous souhaite une agréable journée"

Les trois associés la remercièrent avant de se diriger vers l'ascenseur, situé au fond du hall. Tandis que la cabine traversait les étages un à un, Clarys se sentait de plus en plus mal à l'aise. Sa blessure n'avait toujours pas été soignée et le risque d'infection n'était pas à exclure. Le jeune homme suggéra de l'emmener à l'infirmerie, avant d'aller à la rencontre d'Anselm, ce qu'ils firent. Puis, Jack quitta Genkaku, afin de s'occuper de ses propres affaires, au grand plaisir du garçon. Il se rendit seul au lieu du rendez-vous, rongé par la même anxiété à laquelle il était en proie avant chaque rencontre avec le chef.
La petite sonnerie de l'ascenseur lui fit comprendre qu'il était arrivé à destination. Les portes s'ouvrirent et on le guida jusqu'à l'entrée d'une salle où s'étaient réunis les membres décisionnaires et les conseillers de l'organisation. Le jeune homme entra timidement dans la pièce. Anselm l'attendait, immobile. C'était un homme de grande taille aux épaules larges. De sa figure émanait à la fois autorité et bonté, traits amplifiés par les longs cheveux blancs courant le long de sa figure, en contraste avec les rides sévères qui creusaient son visage. Sa voix sonore se fit entendre:

"Bon retour parmi nous, Genkaku" dit-il d'un ton qui se voulait chaleureux.
"Merci." fit simplement le garçon.

Tous les yeux étaient rivés sur lui et la pression qu'exerçait sciemment son audience le rendait nerveux. On désigna une chaise et le jeune homme prit place, le plus silencieusement du monde. Puis, le directeur lui intima de prendre la parole. Genkaku raconta alors ce qu'il s'était passé durant sa précédente mission. Il mentionna le voyage à Médrak, la rencontre avec l'homme qui les avait attaqués, la blessure de Clarys puis l'hécatombe dont ils avaient été témoin, ainsi que le décès de leur cible.

"Ce n'est pas la première fois que cela arrive, je me trompe ?" interrogea Anselm.
"Non, en effet, plusieurs de nos groupes d'enquête ont également été dévancés par d'autres agences ces derniers temps" s'empressa de répondre Soren, dénigrant Genkaku qui s'apprêtait à répondre.

Le jeune homme lui lança un regard noir. Par quel miracle un blondinet dans son genre s'était-il hissé au sein des proches d'Anselm ? Après tout, il n'avait rejoint l'organisation que depuis quelques semaines et la confiance aveugle que lui accordait le directeur avait le don d'en agacer plus d'un parmi les membres de Caeleste Umbra. Ils faisaient toutefois profil bas en sa présence, car personne ne connaissait la véritable nature de son pouvoir, mais il était certain qu'en aucun cas il n'avait pu usurper son récent statut de "conseiller".
Un débat fut ensuite lancé, concernant les mesures à prendre pour régler le problème. On prit la décision de former un groupe destiné à identifier et infiltrer les factions adverses. Evidemment, Soren fut désigné pour en faire partie, puisqu'il était envoyé uniquement sur des missions d'infiltration.
Genkaku quant à lui, suivait la conversation d'une oreille distraite. En réalité, Kalas, un homme mystérieux dont personne ne savait rien mais qui accompagnait toujours Anselm dans ses déplacements, l'empêchait de se concentrer. L'homme arborait toujours un visage on ne peut plus sérieux, il parlait peu et sa présence s'avérait assez déconcertante, car il dégageait, à la manière du directeur, une sorte d'autorité et de sagesse contre laquelle personne n'osait se révolter.
Le garçon, mal à l'aise, se figeait chaque fois qu'il sentait ses yeux noirs se poser sur lui. Quand enfin la réunion s'acheva, il se précipita vers la sortie pour quitter l'atmosphère opressante de la salle. Une voix l'obligea toutefois à se retourner. Il se retrouva nez à nez avec Kalas, qui semblait vouloir lui parler.

"Que se passe-t-il ?" demanda Genkaku, de la voix la plus naturelle qu'il pouvait.
"Anselm a dû partir dans la précipitation. Il m'a demandé de t'expliquer le but de ta prochaine mission. Puisque Clarys n'est pas disponible pour l'instant, tu vas devoir rejoindre Rachel à Tarkham, une ville qui se trouve à l'est d'ici. Le train t'y emmnèrera directement, donc tu n'as pas à t'en préoccuper de toute façon."

Le jeune homme fronça les sourcils. Rachel faisait également partie des proches du président, mais il n'avait jamais eu l'occasion de la rencontrer. De plus, pour qu'un membre renommé ait été envoyé sur les lieux, le travail ne s'annonçait pas aisé.

"Et donc, quel est mon rôle dans tout ça ?"
"Pour être clair, nous avons débusqué la base d'une agence adverse. Il y a de fortes chances pour que ce soit eux qui interfèrent avec nos plans ces derniers temps. Il est nécessaire de les mettre hors d'état de nuire, mais l'endroit est bien gardé, et Rachel ne pourra pas s'en occuper seule. Quand tu l'auras rejoint, elle te donnera plus de détails. Tu pars après-demain, alors tiens-toi prêt."

Il tapota l'épaule de Genkaku, avant de disparaître dans le tournant du couloir, laissant le jeune homme songeur.

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Aika
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MessageSujet: Re: Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin]   Les exilés d'Aeliger [RP privé: Aika, Faust et Hakutenshin] Icon_minitimeMar 17 Jan 2012 - 22:53

Seul le bruit régulier des aiguilles de l'horloge troublait la quiétude de la chambre plongée dans la pénombre. L'éclat apaisant de la lune baignait la pièce d'une lueur argentée, fantomatique et irréelle, dessinant des ombres incertaines sur les murs.
Allongée sur le lit, ses cheveux formant une auréole presque blanche autour de son visage, Astrae fixait le plafond sans réellement le voir, ses pensées dirigées vers le problème qui l’obsédait depuis maintenant plusieurs jours.
Qu'allait-elle faire? Suite à sa rencontre avec un membre des forces spéciales, elle n'avait pu focaliser son attention sur rien d'autre. Ce qu'elle redoutait le plus était arrivé. Le psychopathe qui servait de fils à l'Alta Clemensa était sur Terre et tôt ou tard, elle finirait par devoir lui faire face à nouveau.
Elle frissonna à cette idée. La traque dont elle avait fait l'objet au Saint Palais, l'Alba Regia, la hantait encore lorsque Morphée était assez clément pour lui permettre un semblant de repos. Chose de plus en plus rare. Il lui suffisait de fermer les yeux et le souvenir de ce regard vert et cruel lui revenait aussi clairement que s'il était face à elle. Il y avait pris du plaisir. Il n'avait eu aucun scrupules à éliminer ses soldats se retournant contre lui sous l'influence du pouvoir asservissant de l'Aeligery. Bien au contraire, cette résistance avait attisé son désir de la voir se soumettre et succomber. De tout son être émanait cette aura d’excitation, douceur exquise que celle de poursuivre sa proie, délice pervers de l'avoir en son pouvoir et de la réduire à néant comme un vulgaire insecte, jouet devenu inintéressant.
L'extraterrestre rouvrit brutalement les yeux et son nez se fronça, donnant une moue dépréciative aux traits fins de son visage. Elle ne voulait pas comprendre les pensées et les sentiments de ce genre de personne. Bien que ce soit cet esprit de traque et de joie sadique dans l'élimination que l'on inculquait aux soldats en formation, elle refusait d'être assimilée à quelqu'un comme lui. Le Capitaine Faust était un véritable dérangé, tout le monde le savait et le craignait., apprentis, l'apercevant près des casernes, et haut gradés également. Elle soupçonnait également l'Alta Clemensa ainsi que son autre fils, Murnau, brebis galeuse de la famille régnante pour une obscure raison, de se méfier de cet être malsain.
Il était donc ici, tout proche peut-être. Son estomac se contracta, l'anxiété et l'angoisse croissantes la rongeaient. Elle se réjouissait d'avoir réagi assez rapidement afin de faire du lieutenant rencontré auparavant un espion sous ses ordres. L'ayant placé sous son joug avant qu'il n'utilise le pouvoir explosif qu'il détenait et qui faisait sa renommée, elle s'assurait ainsi une certaine sécurité et avait même accès à de précieuses informations.
Communiquant avec sa taupe, via une technologie terrienne, le téléphone portable, désuète et ridicule aux yeux d'un Aeligerius et pourtant non détectée par les instruments extraterrestres puisque trop peu élaborée pour être considérée, elle se tenait ainsi au courant des lieux où les soldats étaient envoyés et des ordres provenant de sa terre natale.
Cependant, elle savait que les déplacements du Capitaine ne pouvaient être tracés aussi aisément. Il travaillait en solitaire et ne rendait de comptes à personne hormis son père. Il y avait ainsi une probabilité, et, bien qu'elle soit faible, son existence suffisait à l'horrifier, pour qu'elle ait à le rencontrer à nouveau.

" Ce n'est pas de la lâcheté ni de la peur... je dois éviter cette rencontre tant que je n'aurai pas récupérer ma condition normale. Rien de plus. "

Elle n'arrivait même pas à se convaincre elle-même. Pitoyable. Elle se tourna et serra l'un des oreillers duveteux contre elle. Cette nuit-là plus que n'importe quand, elle se sentait désespérément seule. Seule et impuissante.
La lune brilla de manière plus intense, plus vive comme si l'astre cherchait à la réconforter. La jeune extraterrestre fronça légèrement les sourcils. Les Aeligerius croyaient aux signes, c'était un fait, mais ils savaient également que rien n'était plus trompeur et prompt à mener à la perte.
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