Guns and Fangs

[hrp]Douyn, sauf erreur de ma part, Wellan est un mâle xD[/hrp]

L'odorat surhumain de Cliff tiqua. L'odeur du chasseur n'était nullement celle d'un sorcier, et n'avait rien à voir avec l'odeur de l'habitation. Ce type était juste tombé au mauvais endroit au mauvais moment. Cependant, à l'instant où le gangrel se rendit compte qu'ils avaient affaire à un chasseur, il sut que Kâ et lui ne pouvaient s'occuper des deux menaces en même temps.

Kâ ! Il a rien à voir là dedans ! On a aucune chance !

Pendant ce temps, l'invocation prenait irrémédiablement forme, une forme sombre et translucide, se rapprochant d'une forme humanoïde très torturée. Cliff n'avait aucune idée de quoi il s'agissait, mais il devait trouver un moyen de se sortir de là. Le mur de vieilles briques pouvait être fragilisé par une poignée de balles bien placées, son corps ferait le reste...
Avant même que Kâ aie fini le mot "Rougemont", les deux Desert Eagle de son acolyte se vidaient sur le mur d'en face, les balles suivies par la charge féroce du gangrel, qui se concentra sur son pouvoir d'ignorer les blessures. Lorsqu'il emboutit, à pleine vitesse, la façade, son rugissement atteignit son paroxysme, puis s'éteignit dans les gravas du mur présentant à présent un trou béant. Il y eut un toussotement et un bruit de déplacement parmi les débris.
Puis, l'invocation se termina et poussa un cri guttural, qui fit se dresser les poils de tout un chacun.

Et maintenant... fit une voix rauque venue de nulle part. Vous allez tous mourir !

Wellan tira 3 cartouche dans la tête de l'invocation et regarda les vampires puis Wellan cria dans son micro

Wellan : Kyo !!!!!!!!!!!!!!!! J'ai une invocation sur le dos en plus de deux vampires qui se sont mis dans la merde !!!!!!!!!!!! Je fais quoi ???????!!!!!!!!
Kyo : Cour pour l'instant tes armes lui feront pas grand chose j'envois du monde pour t'en apporter !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Wellan : Ok mais faudra pensé a créer des armes pour tout les type d'ennemie !!!!!!
Kyo : T'inquiète pas c'est déjà fais c'est ces armes que je t'envois !!!!!!!!!!!
Wellan : J'espère quel vont marcher !!!!!!!! Et vous les vampires vous cassez pas !!!!!!!

Wellan lança un cire de rage

Wellan : Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!!!!!!!!

Finit de vider les cartouche charger dans le fusil et sort ces revolver et ce remet a tirer

[hrp]Je vous laisse vous occupez de l'invocation car je ne sais pas ce quel peut faire et je n'ai pas envi de mettre le bordel ^^'', a oui et inviter moi sur Msn mon adresse est domingo_du_60@hotmail.fr[/hrp]

Emmanuel était pétrifié. Voilà. Il rencontrait enfin sa mort, celle qu'il avait attendue un très très long moment, celle qu'il avait espérée. Et pourtant, maintenant qu'il y était, il voulait tout, sauf mourir.
Son compagnon venait de traverser un mur, et la poussière le dissimulait pour un instant aux yeux du chasseur et de l'invocation.

Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhh!

Le cri de rage du chasseur le rappela à la réalité. Kâ battit des paupières, un peu stupidement. Puis son sourire de dandy reprit sa place sur ses lèvres fines

Ciao, humain!

D'un bond leste et souple, il traversa le trou que Cliff avait fait dans le mur. Il tendit la main au vampire poussièreux, dans les gravats.

Tu comptes traîner longtemps? Il ne fait plus bon vivre dans le coin.

Et d'ajouter un clin d'œil malicieux...

La poussière envahissais la pièce, Wellan ne put s'empêcher de tousser, il venait de tomber a cour de munition, l'invocation toujours là sans rien, l'un des vampires a l'extérieur et l'autre non loin de Wellan dans la poussière, celui si dit d'un ton comique.

Ciao, humain!

Wellan : Au toi !!!

Trop tard le vampire sortit par le troue créer par son amis, Wellan ne perdit pas de temps l'invocation fit un bon sur lui, il évita de justesse et sortit de justesse a son tour pour retomber sur le vampire qui tendait la main a son ami. Mais Wellan avait lâché quelque chose avant de saute, une grenade roula au pied de l'invocation et explosa faisant sortir un énorme nuage de poussière du troue, la pièce a l'intérieur était dévasté mais l'invocation un peu déformer reprenait tranquillement forme.
Wellan se releva avec difficulté sur le vampire qu'il venait de cogner sans vraiment le vouloir.

Wellan : Ouch putin =="

Cliff ne se laissa pas prier pour saisir le poignet de Kâ, qui le releva et le projeta vers l'extérieur. Au passage, le gangrel leva l'un de ses pistolets et tira une salve à l'aveugle derrière lui, sans blesser personne. Il courut sur quelques mètres, de quoi dépasser le nuage de poussière laissé par l'effondrement du mur, puis attendit de voir son collègue sortir de l'épaisse fumée opaque, avant de lancer à l'intention de l'humain qui avait interrompu leur intervention :

On se reverra, humain !

Cliff ne croyait pas au coincidences. A ses yeux, Wellan devait savoir quelque chose pour être arrivé au même lieu qu'eux. Emmanuel et lui devaient savoir quoi. A côté de sa propre GSX était garée une autre moto, dont il nota mentalement le numéro d'immatriculation. Avec les bonnes ficelles, cette information allait directement le conduire à l'humain.
Au moment où le gangrel tournait la clé dans son emplacement, faisant vrombir le véhicule, et tandis que Kâ grimpait à l'arrière, un immense rugissement se fit entendre, venant tout droit de la maison défoncée.

On a pas interêt à trainer ici, s'exclama le ventrue, arrachant ces mots à la bouche de son acolyte.

Cliff tourna la poignée des gaz à fond, passa la première et démarra en trombe

Accroche toi ! J'ai pas envie de rester 10 p*tains de secondes de plus ici, b*rdel !

Effectivement, avant même qu'il eut finit cette phrase, la moto tournait déjà à l'angle de la rue, avant de s'élancer le long d'une avenue fort heureusement peu encombrée. Le pilote jura en esquivant de justesse une vieille Dodge défoncée qui surgit d'une rue perpendiculaire, puis hurla à son coéquipier :

On va où maintenant ?

Kâ réfléchit une poignée de secondes, avant de répondre :

Retournons en centre ville, nous serons moins exposés là bas, trop de monde. Trouvons un bar tranquille pour discuter de tout ça.

S'il y avait bien une chose que le gangrel connaissait presque mieux que les boutiques d'armes et/ou de vêtements goths de L.A., c'était bien les bars tranquilles. Il remit les gaz en direction de la ville.

J'ai ça. On y sera dans vingt minutes.

Et effectivement, vingt minutes plus tard, la moto s'arrêta devant un bar dans une rare petite ruelle mal éclairée du centre ville, devant un bar à l'apparence miteuse, qui aurait pu passer pour abandonné si de la lumière ne perçait pas à travers les vitres crasseuses. Les deux comparses entrèrent, et s'assirent à une table circulaire dans un coin du bar, après avoir été cherché une bonne bière au comptoir. Le patron eut l'air de reconnaitre le gangrel, qui lui adressa un petit signe peu évocateur, mais que le tenancier sembla avoir compris, puisqu'il hocha prestement la tête.

Bon, alors, on fait quoi maintenant ?

Kâ réfléchit un instant. Mais les liens semblaient tellement logiques qu'ils en semblaient louches.

-Ce n'est pas normal : on fouille la ville à la recherche d'un humain, on arrive chez lui. Jusque là, nous n'avons que le fruit de notre travail. Rien d'inquiétant. Mais une invocation se forme, menace de nous bouffer tout cru, un chasseur rapplique essaye de nous tirer dessus.

Le ventrue n'était pas content. C'est le moins qu'il était permis de dire.

-Qu'est-ce qu'il a à voir là-dedans, celui-là?

Il laissa un temps pour laisser Cliff répondre, mais devant le mutisme de ce dernier, il continua sa déduction.

-Je suis persuadé que le chasseur...Wellon, c'est ça? enfin, que cet humain possède des informations. Sinon, il ne nous aurait pas retrouvé là, à ce moment "critique".

Il s'arrêta de parler, reprenant son développement mentalement. Il ne pouvait s'empêcher de se dire que cela était trop facile, qu'il y avait certainement un piège, mais lequel?

-Bon, reprit-il. On a le choix : soit on continue à chercher l'invoquant, ce qui pourrait nous replacer dans la même situation, soit on recherche le chasseur, ce qui mène... on-ne-sait-pas-où... Personellement, entre la mort et l'inconnu, je préfère l'inconnu.

Une voix résonna dans son esprit, lui rappelant à quel point il avait changé. Plus de mort, plus d'esthétisme. Juste l'aventure. La vie. Et si la mort venait, ce serait lui qui la donnerait...

Cliff faillit s'emporter, laissant presque percer le stress qui l'avait envahi lors de l'attaque, et qu'il refusait d'évacuer.

Mais bord*l ! Tu as vu ce truc ? Si cet humain minable n'était pas entré, on ne serait plus là à l'heure qu'il est !

Une question traversa brièvement l'esprit du gangrel : l'humain avait il survécu, lui aussi ? Si c'était le cas, c'était probablement par un coup de chance ou parce qu'il était vraiment bon. Dans le cas contraire... Il leur fallait une piste, et la dernière envie qu'il lui venait était de suivre l'invocateur.

On devrait pouvoir retrouver ce gars. J'ai sa plaque d'immat'... et un coup de fil à passer !

Le vampire sortit son téléphone et pianota le nom de son contact : Oliver. Après une brève attente, durant laquelle Cliff espéra ne pas tomber sur le répondeur -il haïssait les répondeurs-, son interlocuteur répondit.

Ouaip, Cliff, c't'à quel sujet ?

Sans même daigner faire semblant de vouloir s'épancher, Cliff dicta la plaque d'immatriculation.

-Eh ben dis donc, bonhomme, t'as l'air pressé ! Une nouvelle petite copine en vue ?
-Epargne moi tes traits d'esprit, ça urge.
- Bien, bien...

Le temps qu'Oliver, renonçant à faire la conversation, accède aux bases de données de la police, sembla être une éternité. Enfin, la voix au bout du fil affirma :

- Wellan Storm.

Il poursuivit par l'ensemble des informations auxquelles il pouvait avoir accès : adresse, numéro, etc.

- Ca pue le nom d'emprunt, tu veux que je te fasse une enquête ?
- Non. Je t'en dois une. A plus.

Cliff raccrocha avant qu'Oliver aie eu le temps de répondre, puis fit part des découvertes de son contact à Kâ.

Allons-y.

327, Stan Betsy Road, L.A.

Un quartier plutôt glauque : bâtiments désaffectés, terrains vagues où zonent des gangs, sirènes de police éclatant à toute heure du jour ou de la nuit.
Rien d'étonnant à ce qu'un chasseur de vampire établisse son domicile dans un endroit pareil : tout puait la planque sinistre!

-Quel cliché... franchement, les humains manquent d'originalité je trouve...

Kâ regardait les bandes qui se défiaient du regard d'un coin de la rue à l'autre. Cliff, après avoir garé sa moto, observait l'immeuble aux fenêtres aveugles.

-Il n'étais pas seul, il avait un micro, dit-il. Et ça n'a pas l'air d'être un QG.
-Une adresse vide, tu crois? demanda le ventrue.

Le gangrel répondit par un grognement peu amène et s'avança vers la porte.
Ils inspectèrent les noms sur les sonnettes.

-Là. Wellan Storm : quatrième étage.
-On y va!

D'un coup de pied, la grosse brute défonça la porte du bas -qui ne tenait déjà plus très bien- et monta les escaliers à la volée.

-Bravo pour la discrétion...

Emmanuel le suivit, avec une légère appréhension. Il commençait à avoir faim...ou plutôt soif...il espérait ne pas croiser la route d'un humain.
*Si j'ai soif, lui aussi. J'espère que Storm n'est pas là, sinon, il risque de passer un mauvais quart d'heure. Et nous pourrons peut-être même dire adieu à nos réponses...* pensa-t-il.

Ils arrivèrent devant la porte. Kâ sentait une petite vieille qui les observait de son judas. Il soupira.

BAM! BAM! BAM!

*Mais... il va défoncer la porte ce con!*

-Storm, ouvrez!

Après avoir récupéré mes nouvelles armes largué par un hélico appartenant a mon groupe de chasseur je réussi enfin a détruire cette invocation qui m'avais donné beaucoup de fil a retordre. Bien sur les vampires avaient eu le temps de s'enfuir j’essayai tous de même a les retrouvés enfourchant ma moto et parti en trombe dans les rues désertes a cette heure, je regardai ma montre pendant le trajet. Une heure du matin je ne dormirai pas avant 3h avant d'avoir fais le tour de la ville pour essayé de retrouver une piste quelconque que. Les lumières défilaient sur mon casque noir m'hypnotisant a moitié mais je tins bon jusqu'à chez moi après avoir passez tous les endroits de la ville au peigne fin sans trouvé la moindre trace.

En entrant chez moi je verrouillai ma porte, mon appartement miteux étant plus un endroit juste pour dormir ou se reposé que pour y vivre car je passais toutes mes journées dehors a chassé les vampires sans relâche. Je m’affalai littéralement sur mon vieux lit grincent et ne pris même pas le temps d'enlever mon équipement de combat.

Le lendemain matin je fis réveillé violemment par des coups fort a ma porte et grogna descendent de mon lit, d'un coup j'entendis mon nom d'une personne don je ne reconnu pas la voix, sur cet appelle je me figeai et sorti mon magnum modifier vérifia qu'il était chargé et me mis sur le coté droit de la porte pour ne pas me la prendre si on venait a la défoncé. Je n'était pas sur mais je crue reconnaitre la voix de l'un des vampires j'écouta encore un peu puis je cria a mon tour.

-Qui est là répondez !?

Les sens perfectionnés de Cliff lui avaient permis de suivre chaque geste de l'humain, dans le plus grand silence. Le gangrel renifla un dernier coup l'odeur typique de l'humain, grandissante à mesure qu'il approchait de la porte, puis glissa à l'oreille de son compagnon :

Il est quelque part du côté de la porte. Probablement armé, va falloir la jouer... diplomatique...

Kâ soupira, et remit d'un mouvement rapide de la main ses cheveux en place, puis se glissa jusqu'à la porte, devant le gangrel qui recula légèrement et sortit l'un de ses flingues. Il marqua une brève pause, le temps de réfléchir à ce qu'il allait dire, et engagea :

Monsieur Storm, nous ne vous voulons pas de mal, nous venons discuter quant à ce qu'il s'est passé cette nuit, vous savez ? L'invoca... Euh, je pense que nous serions bien mieux à l'intérieur pour discuter de ça, si vous nous permettez... Je le répète : nous ne sommes pas venu nous battre.

Effectivement, Kâ, comme beaucoup d'autres vampires, connaissait la psychologie quasi fanatique des chasseurs de vampires. Aussi, il valait mieux rappeler plusieurs fois à un tel humain quel était le moment pour se battre, et quel était le moment pour ranger les armes...

Monsieur Storm, nous ne vous voulons pas de mal, nous venons discuter quant à ce qu'il s'est passé cette nuit, vous savez ? L'invoca... Euh, je pense que nous serions bien mieux à l'intérieur pour discuter de ça, si vous nous permettez... Je le répète : nous ne sommes pas venu nous battre.

Kâ sentait l'humain. Sa tension qui montait, en même temps que sa vigilance. Son expérience des chasseurs de vampire lui soufflait que Storm ne discuterait pas avec des vampires. Pour ces gens-là, il suffisait de les tuer et tous leurs problèmes devraient être arrangé.

*Probablement un problème de frustration dans leur tendre enfance.*

Ils allaient devoir jouer des coudes...

Monsieur Storm. Nous ne présentons qu'un maigre danger par rapport à ce qui vous attend si vous nous tuez. Les vampires ne sont pas les seuls maux qui rongent la ville. Ouvrez-nous. Croyez-moi, pour avoir déjà eu affaire à ceux de votre espèce comme vous avez eu affaire à la nôtre, quand je vous dis que ni vous ni moi n'avons le choix si nous désirons survivre, je suis sincère.

Tout ces mots que me disaient les vampires me laissèrent perplexe, jamais un vampire ne m'avait laissez tranquille depuis ma naissance. Tous ceux que je rencontrais cherchais a se nourrir de mon sang. Mais ceux la apparemment voulais seulement me parler de se qui c'était passez hier. Mais bon dieu comment on-il fait pour trouvé cet vieille planque au milieu des clodos ? Sa je ne le savais pas mais je savais que si je leurs ouvrait la porte je serai le plus prudent possible.

Derrière mon mur je rengaina mon révolvers et récupéra mon katana posé dans un porte parapluie, oui cela sera plus pratique si un combat venait a éclaté dans cet appartement plutôt serrer.

C'est bon je vous ouvre !

Je déverrouilla la porte mais ne l'ouvrit pas pour ne pas me maitre en mauvaise posture et alla directement dans la cuisine qui se trouva a coté de la porte d'entrer, si l'un deux entreraient il se retrouverais avec mon katana sous la gorge par pure précaution.

Cliff entra d'un pas décidé, suivi de près par Kâ. Les deux vampires avaient rangé leurs armes, mais le gangrel avait ostensiblement laissé grand ouvert son manteau de manière à révéler les holsters de ses flingues. Kâ, sur ses gardes, fit un rapide tour d'horizon de l'appartement qui se révéla être presque aussi miteux que celui de son comparse. Sans une once d'hésitation, les deux compagnons se dirigèrent droit vers la cuisine, de laquelle se dégageait un mélange d'odeurs de fruits en putréfaction et de pâtes cuites.
En passant le pas de la porte, Cliff jeta un regard froid à leur hôte, tout en le jaugeant rapidement. Encore un pseudo héros qui se prenait pour un preux chevalier de l'humanité, pensa-t'il. Puis, il s'affala avec force grincements sur une chaise qui bordait la table de la cuisine, bientôt rejoint par Emmanuel, qui s'assir quant à lui sur la table elle même, prêt à se déplacer au besoin.
Une minute de silence tendue suivie, pendant laquelle le gangrel en profita pour sortir une clope et l'allumer. Alors qu'il soufflait les premières volutes de monoxyde, Wellan se décida à lancer la conversation :

Alors quoi ? Qu'est ce qu'il se passe ?

Il était évident, à son intonation, que le chasseur de vampires était sur la défensive, prêt à abattre les deux intrus s'ils tentaient la moindre entourloupe. Kâ savait qu'ils marchianet sur des oeufs alors qu'il répondit avec un calme simulé :

Je crois que nous n'avons pas été présentés. Voici Cliff, et je suis Emmanuel. A priori, tu es... Wellan Storm, c'est bien cela ? Les conditions de notre première rencontre auraient pu être meilleures... Que s'est il passé après que nous soyons partis ?

L'humain se sentit un peu plus en sécurité tandis que le ventrue parlait avec courtoisie et assurance. Il sentit qu'il était en effet peu probable qu'ils soient venus se battre. Même le gangrel qui se tenait en face de lui, dans un nuage de silence, avait clairement eu un comportement non hostile.

J'ai tué ce... cette chose. C'était quoi, d'ailleurs ?

Cliff tiqua. L'invocation n'était probablement pas la plus puissante dont il n'avait jamais entendu parler, mais l'avoir renvoyée d'où elle venait imposait un minimum de respect.

Tué, hein ? Elle reviendra, commença t'il, c'est une invocation. Une bête sortie tout droit d'un plan parallèle, appelée par un humain qui a un peu trop plongé son nez dans des bouquins occultes... Tu sais des choses à ce propos ?

Storm réfléchit quelques secondes. Il avait déjà lu, dans quelques bouquins, des bribes de textes concernant des vampires invoquant des créatures d'autres mondes, mais jamais d'humains capables d'une telle chose.

Ma foi, non. Et en quoi ça me concerne ?

Kâ reprit la parole :

Des humains assoiffés de pouvoir, des vampires qui meurent alors que ce sont probablement les seules personnes capables d'arrêter la massacre... Présenté comme ça, tu t'en fiche probablement, mais admettons qu'après ils s'en prennent à tes congénères, mmmh ?

Cliff se lécha inconsciemment les babines et continua :

Sans vampires pour les contrer, ils pourraient semer la terreur, imposer leurs propres lois, défier l'autorité, la remplacer... T'en dis quoi d'un petit jeune sorcier à moitié dingue en tant que sénateur californien, hein ?

Los Angeles, une ville comme les autres finalement. Des grouillements d'individus vaquant à leurs occupations insignifiantes mais tout aussi plaisantes.
La ville, le regroupement par excellence de jeux, d'amusements si peu variés mais tellement excitants. C'est là que la courtisane avait décidé d'échouer en dernier lieu. Elle avait parcouru les environs, et il s'était avéré que la ville était encore le meilleur endroit pour se nourrir. Multitude de supermarchés répartis en quartiers. Il suffisait de se déplacer pour tantôt piocher dans les rayons des mexicains, tantôt dans les banlieusards, voire les rares quartiers chics. Mais ce qu'elle préférait avant tout, c'étaient les lieux de la nuit, son univers, son domaine. Elle s'appropriait alors tous les regards le temps d'une danse sensuelle, ou bien d'un effeuillage, mais cette nuit là, elle avait préféré en faire autrement.

Elle s'était réveillée dans son hôtel vers vingt heures, et avait passé un temps fou -mais habituel- devant sa garde robe, à choisir la tenue appropriée au rôle de la soirée. Elle avait opté pour un pantalon en imitation cuir de couleur noir -rapide à retirer- moulant sa silhouette, ainsi qu'un petit haut retro de couleur rose pâle. Pour la lingerie, elle avait choisi simple. De toutes façon, son client n'aurait pas tellement le temps d'en profiter. Quant aux chaussures, des talons aiguilles à bout ouvert, rose aussi pour être assortis. Elle mit au moins une heure à finaliser le tout, avec un coup de blush rose sur chaque joue, un rouge à lèvres parfaitement appliqué et mettant de façon sensuelle en valeur sa petite bouche pulpeuse. Quelques petites retouches de mascara sur les cils, une coiffure parfaitement maitrisée et, c'est ainsi qu'elle sortie dans la rue, les épaules en plus vêtues d'un long manteau et la peau recouverte d'un parfum au jasmin.

Elle parcourait ainsi les rues, et s'arrêta au bord d'un boulevard mal famé dans un quartier l'étant tout autant. Plusieurs prostituées la saluèrent et se remirent à la tache. Roxanne quant à elle, s'installa au coin d'une rue adjacente et attendit patiemment que sa prochaine victime l'emmène dans le motel du coin. Celle-ci ne tarda pas, et elle prit le premier venu, peu intéressée par l'aspect physique de son camarade de l'heure prochaine. Après des ébats violents et passionnés, elle acheva l'individu d'un coup de crocs et se délecta du breuvage chaud. Elle prit soin de changer le haut taché par le sang par une chemisette de la même couleur, et après avoir récupéré l'argent du défunt qui lui était dû, elle quitta le motel par la porte principale, puis elle déambula dans les rues, à la recherche d'un amusement pour la nuit.

Emmanuel avait beau se comporter en gentlemen, arrivait parfois certains moments où sa patience avait des limites. Et l'air ahuri ou abasourdi de cet humain avec qui ils essayaient péniblement de traiter le poussait en dehors.

-Venez, Cliff, je crois que Monsieur Storm n'est pas trop en mesure de nous aider. Nous devrons faire le boulot tout seul...

Il se leva, et ne put s'empêcher de lâcher en partant un dédaigneux :

-Pff, ces humains, à peine bon à nous courir après, mais une fois qu'il faut prendre quelque risque, il n'y a plus personne...

Il tourna les talons et sortit respirer l'air de la nuit.

Cliff soupira avant de se lever à son tour, surpris d'avoir -pour une fois- davantage de sang-froid que Kâ. Il se pencha sur le tueur de vampires, qui lui adressa un regard dédaigneux, et montra les crocs, avant d'affirmer :

Effectivement, mon collègue a raison, vous vous comportez comme un faux-rebelle plus que comme un sauveur de votre humanité à laquelle vous tenez tant. Tant pis pour vous, nous ne vous sauverons pas. Bref, voici mon numéro de téléphone, des fois que vous changiez d'avis... Et n'espérez même pas me tendre un piège !

Sur ces mots, le gangrel se redressa et tourna les talons, rejoignant son compagnon dans la noirceur de la nuit après avoir claqué la porte derrière lui. Il s'arrêta à sa hauteur, alluma une clope et tira dessus, avant de reprendre :

Une piste qui s'évapore. Je pense que nous devrions retourner à l'appartement du sorcier, il est fort peu probable qu'il s'attende à ce que nous revenions, et nous trouverons peut être un indice pour le retrouver et faire taire ses agissements...

Kâ, le regard dans le lointain, perdu dans ses sombres pensées, opina du chef sans trop y penser. Ils se rendirent prestement à la moto de Cliff, et se mirent en route.

Emmanuel se retourna après le petit speach du chasseur, un sourire goguenard sur les lèvres...

-Arrête, humain. Ton aide sera la bienvenue, car notre essence même semble être le point d'ancrage de l'invocation... Toi, je pense qu'il ne peut pas te "sentir", ça nous sera utile. Par contre, si tu veux reprendre ton jeu de massacre après, libre à toi... Mais cela restera comme au bon vieux temps : à tes risques et périls.

Kâ entendit son ami gangrel démarrer la moto, sans doute pour cacher un rire moquer et satisfait.

-Allez, en route, on va chasser du sorcier, je pense savoir par où commencer.

Il monta en croupe, derrière Cliff, et lui cria, pour couvrir le bruit du moteur :

-Et si on allait faire un tour dans le quartir chic? On a des diplomates à aller voir!