Guns and Fangs

En rentrant dans le petit magasin, Emmanuel sentit directement quelque chose d'anormal. Il jeta un coup d'oeil autour de lui, qui lui confirma assez rapidement que quelque chose n'allait pas: les livres étaient dérangés, couchés, ouverts, sur la tranche...
-Monsieur? Il y a quelqu'un?
Personne ne répondit. Le vampire s'avança dans la boutique. Il alla jusqu'au comptoir et vomit. Derrière le bureau de bois, le libraire était mort, éventré, éviscéré. Ses tripes avaient... fondu, ou du moins avaient été réduite à une matière ressemblant à des... matières fécales? Emmanuel se relevait lorsqu'il remarqua que le vampire mort pointait un livre. Le ventrue le prit, et alors qu'il le feuilletait, un bruit sortit de l'arrière boutique, faisant fuir Emmanuel, avec le livre.

Caché, au sombre, au froid, dans l'humidité des couloirs de métro de LA, Kâ se forçait à ne plus voir la vision d'horreur. Au fond, peut-être lui restait-il une vague réminiscence d'humanité.
À cette pensée, son visage se glaça.
-Non, je suis mort, dit il à voix haute.
Le livre glissa de ses mains et tomba sur la page 100.
"Notre destin peut nous manipuler à tous moments, et parfois, il ne faut pas hésiter à se laisser tirer par lui. Ce sentiment que nous avons de devoir nous réunir, de devoir faire quelque chose peut sauver ce que nous sommes. D'où viennent nos rêves? Qui suis-je? Chacun un jour remet en question son existence. Mais si nous acceptons d'écouter le plan que la Nature, que la Vie, que Dieu a prévu pour nous, alors peut-être pouvons trouver les réponses"
En dessous, une image montrait un homme assis dans un couloir sombre, en train de lire un livre.
Dans la marge, un nom, une adresse.
-Cliff... Je crois que le destin va frapper à nos porte.

Cliff rassemblait ses affaires avec encore plus de morgue que de coutume. En plus de l'impossibilité évidente de vivre dans un appartement avec un mur défonçé, il se savait repéré, peut être même traqué. Il devait faire vite, ne sachant pas de combien de temps il disposait.
Entre deux paires de chaussettes délavées, il trouva son téléphone portable, perdu depuis 2 jours. Il lui restait peu de batterie, mais suffisamment pour indiquer un nombre assez surprenant d'appels en absence, plus un texto de son répondeur.
Le gangrel s'alluma encore une clope et rappela sa messagerie. Message de Quentin.

Cliff ? Réponds, merde ! Ecoute, j'ai pas beaucoup de temps... On entendait derrière lui des coups frappés à sa porte, sinon à son mur. Il arrive, je crois qu'on avait raison. Y'a quelques semaines, un type -un vampire- est venu pour m'emprunter un bouquin. Y'avait un passage sur les éviscérateurs dedans, si je me souviens bien...

Il y eut un fracas épouvantable derrière Quentin, qui se pressa d'autant pour murmurer :

C'est la fin. Je tiens un registre des gens qui viennent, il est...

Il y eut à nouveau un bruit de bois fracassé, et puis des cris inhumains derrière lesquels on pouvait percevoir le bruit de la chair déchirée, les halètements de la victime, la délectation de la bête, puis plus rien.
Cliff remit son téléphone dans sa poche et inspecta son appartement en tirant une profonde bouffée de nicotine. Quentin était loin d'être faible en tant que vampire, il était juste pas assez méchant. Sa mort le surprenait plus qu'elle ne l'attristait.
Le vampire rangea quelques affaires supplémentaires dans son gros sac de voyage, puis s'apprêta à partir. Quand soudain, on toqua à la porte...

[hrp]C'est ton entrée [/hrp]

En montant dans l'immeuble, Emmanuel remarqua des traces de violence assez marquées, qui laissaient penser que quelque chose de pas bien était arrivé. Il s'attendait presque à trouver la porte éventrée et le corps de ce mystérieux Cliff non loin de là, sans aucune viscère à l'intérieur.
Mais non. La porte était fermée, bien qu'en plutôt mauvais état, mais suffisemment résistante pour que Kâ puisse frapper.
...
Et que le gangrel puisse l'ouvrir.
*Hey merde* pensa le ventrue. Puis, par réflexe, il lui tendit la main.
-Monsieur Cliff? Emmanuel Kâ. Je crois que nous nous sommes déjà rencontrés, dans de... hum... certaines circonstances (image mentale : une étagère qui faillit lui tomber dessus avec un gangrel à moitié enragé, donc non je ne dirais pas "enchanté"). J'ai trouvé ceci chez le libraire. Il semble que ça vous appartienne.
Il lui tendit la carte de visite avec un sourire narquois.
-Je dois avouer que ce qu'il restait de celui à qui vous l'aviez donné n'était pas très engageant à regarder : bien qu'un certain goût sadique et artistique dénote chez l'artiste, le ujet était très eu à mon goût.
Un blanc, pendant lequel les deux vampires s'entre regardèrent et se jaugèrent du regard.
-Hum... Je peux entrer? Je crois qu'il y a certaines choses dont nous devrions parler.
*Je hais le destin* résonna pendant un temps sous son crâne...

Cliff regarda avec férocité le ventrue qu'il avait agressé un peu plus tôt dans la nuit. Il examina l'objet que Kâ portait à la main.
Nan. D'jà tu rentres pas. De deux tu me files ce truc et tu te casses. J'ai rien à foutre de c'que t'as à m'dire.
Cliff fit mine de s'emparer du livre, mais Kâ esquiva pour se planter de toute sa hauteur devant le gangrel effarouché.
Putain mais... Bon OK garde le si ça peut t'faire plaisir, mais lâche moi quand même, trouduc.
Il fit volte face et claqua la porte au nez de Kâ. Quelques secondes plus tard, la porte se rouvrit.
Bon allez, rentre, mais sois bref, c'pas comme si t'allais pouvoir m'aider. Fais pas gaffe au bordel.
L'hôte se détourna et se dirigea vers le canapé défoncé, dans lequel il s'affala, prenant au passage une canette de bière à moitié vide au sol pour la siffler.

Kâ prit une chaise à laquelle il manquait un pied et s'assit en équilibre. Il planta ses yeux dans ceux du gangrel;
-Le libraire est mort. Mort déchiqueté par un truc qui tue même les vampires. Je croyais détester le sort qui m'a été infligé. Mais non. Primo je dois encore tuer un certain ventrue à qui je dois ça
Il montra les crocs.
-Secundo, j'ai pris goût à être moi. Discret, sombre, meurtrier. Le goût du sang nous entre assez vite dans les veines, et on ne peut plus s'en passer. Mais j'ai surtout pris goût au meurtre, et je veux sortir de cette histoire plus vainqueur que vaincu.
Une flamme s'était allumée dans ses yeux. Elle avait une couleur de folie sanguinaire, bestiale, mais aussi un côté plus apeuré et décidé.
-Alors que sais tu de cette chose. C'est ce monstre sorti des enfers dont vous parliez avec notre ami étalé sur ses propres murs qui fait ça? Ce n'est quand même pas un autre vampire, je suppose. Que sais tu? Que peuvent faire un animal et un "trouduc" contre ça?

Cliff se laissa glisser contre le dossier défoncé du canapé et renifla dédaigneusement., regardant avec un interêt certain ses ongles jaunes et crasseux. Il remarqua une nouvelle fois que ses mains portaient de nombreux stigmates, quittes à en devenir presque déformées par endroit par les inflammations mal soignées.

Ecoute moi bien gars... Primo, ta vie je m'en tamponne carrément, donc trouve toi un autre plouc dans ton genre pour que vous puissiez pleurer votre sort à deux.

Il cracha par terre, finit sa canette de bière et continua avec une hargne à peine dissimulée.

Secundo, j'ai rien à foutre du fait que Quentin soit mort. Pour finir d'uen manière pareille, il devait être faible, au fond... Là où ça fait chier, c'est qu'il savait des choses... Gâchis...

Le gangrel se radoucit et soupira un grand coup. Il n'arrivait pas à se persuader de la faiblesse du bibliothécaire malgré ses paroles. Mais il n'osait pas, à l'inverse, croire en la puissance de la bête qui l'avait tué.

La... chose qui l'a déchiqueté est, selon nos recherches, un démon que l'on nomme éviscérateur dans notre langage. Je ne prononcerai pas son nom dans la langue Ctulienne, qui est la sienne... Parce que je ne sais pas parler le Ctulien.
Bref, je sais pas grand chose là dessus, sinon à quoi c'est censé ressembler physiquement, et que sa manie est d'étriper -au sens propre- ses adversaires pour les tuer.
Quentin en savait pas plus, c'est fort possible qu'on trouve personne de mieux renseigné que lui dans le coin, et surtout qui daigne nous recevoir... Le mieux à faire, c'est d'enquêter sur des trucs anormaux qui se seraient passés dans la ville. Et pour ça, il faut aller interroger les Fallen Angels, un groupe de Nosfés particuliérement mabouls qui ont des oreilles partout. Ils se trouvent dans les égoûts, et je comptais y aller si t'étais pas venu me faire chier avant.

Le vampire se leva avec souplesse et resserra son manteau sur ses épaules puissantes.

Bref, maintenant que t'es là... On y va ?

-Dans les égoûts?
Son "père" s'y trouvait. Une occasion de faire d'une pierre deux coups?
-Je te suis, gangrel. Allons chasser le Nosfératu.
Un sourire s'étira doucement sur les lèvres minces du ventrue. Il tendit la carte au gangrel.
-Tiens, je crois que cela peut nous être utile. Je l'avais emprunté chez Quentin.
Il préféra malgré tout taire son projet patricide, par manque de confiance.
Il vérifia ses armes et sortit attendre Cliff devant la porte défoncée.

Au moment de s'engouffrer dans l'égoût, Emmanuel eut un moment d'hésitation que son esprit balaya très rapidement.
Il posa le pied sur l'échelon qui le mènerait vers l'ombre et les Nosferatus, et s'enfonça dans les ténèbres.
L'air des égoûts était étouffant, moite et puant. Cliff et lui avançaient de front, leurs armes en avant. Ils avaient beau être plus puissant que les Nosferatus (surtout avec un gangrel), eux seraient bien plus nombreux. Et personne n'avait dit qu'ils seraient amicaux.
À gauche.
À droite.
D'un ton péremptoire, Cliff les dirigeait sans l'ombre d'un doute. Apparemment, il savait parfaitement où il allait. Il avançait d'un pas assuré vers une destination qui se rapprocha violemment au détour d'un angle : le tuyau s'ouvrit largement sur un genre de lac en contrebas. De ce fait, les deux vampires dominaient une scène apparemment assez agitée entre Nosferatu.

Cliff s'immobilisa, debout, tout en murmurant :[i]
Inutile de se cacher, ils nous auront vu d'ici dix secondes si ce n'est pas déjà fait. Et un petit truc : Ferme ton esprit quand tu leur parles...
[i]La discussion était effectivement fort vive ici, et les deux intrus comprirent que les Nosferatus envisageaient de s'exiler suite à l'arrivée d'une "chose" dans la ville. Puis, soudain, tous les hideux visages se tournèrent dans un bel ensemble vers Kâ et Cliff, qui ne purent retenir un frisson d'effroi.
Une rumeur monta du fond de la fosse, comme des milliards de guêpes qui venaient soudain vers les deux vampires, et, tout à coup, un monstre gigantesque, entouré de particules noires bourdonnantes, surgit devant eux. Des tentacules surgirent de la bête et tringlèrent de coups Kâ tandis que Cliff se faisait soulever dans les airs, heurtant violemment la voûte dans un bruit d'os brisés.
Et puis, tout s'effaça d'un coup, laissant le ventrue et le gangrel dans leur position initiale, éprouvés par cette expérience.
En contrebas, un grand Nosferatu, qui malgré sa lignée respirait le charisme et la majesté, avait levé les bras pour ordonner aux autres d'arrêter le cauchemar qu'ils venaient d'infliger aux nouveaux venus. Il baissa les bras et s'avança vers ces derniers.
Soyez les bienvenus, malgré la regrettable attaque dont vous a gratifié ma famille. Si vous venez en paix, descendez donc et nous parlerons. Sinon... Je n'interviendrai pas la prochaine fois que cela arrive...
Cliff et Kâ descendirent par un discret escalier taillé dans la roche, et furent accueillis en bas par l'assemblée curieuse, le grand Nosfe en tête.
Que pouvons nous faire pour vous ? Et pourquoi ?

Emmanuel tentait autant qu'il le pouvait de garder son esprit imperméable aux suggestions et attaque qu'il recevait de la part de certains Nosferatus, et prit la parole.
-Vous devez certainement savoir que certaines "choses" se passent à la surface. Des meurtres sanguinolents, des rumeurs. On dirait que quelque chose est sortit de l'enfer et s'en prend à notre race, tous clans et toutes ligues confondues.
-En quoi cela nous regarde-t-il? demanda celui qui semblait être le chef.
Les attaques sur son esprit se calmaient, et tendaient à disparaître, même si certaines persistaient, elles semblaient plus faibles. Mais il sentait qu' "on" voulait toujours lire dans ses pensées, ou lui montrer certaines choses désagréables.
-Vous êtes un clan très reconnu pour ce qui ne relève pas de la science. L'occulte, la télépathie. On dit que ce sont là vos pouvoirs, et nous avons pu le constater il y a peu.
Emmanuel frissonna à ce souvenir peu agréable.
-Vous oseriez nous accuser d'être mêlé à cette horreur?!
Le grand vampire qui avait parlé était complètement défiguré, et semblait vraiment choqué. Emmanuel sentit le bourdonnement mental reprendre de plus en plus fort sous son crâne.

Cliff afficha un air dédaigneux au possible et répondit avec ironie :

Nan, pas du tout, ça doit être un rat qui nous a envoyé un pichet d'hallus érotiques, voyons...

Le grand vampire se tourna vers lui avec intérêt.

-Cliff... Ca fait longtemps... Tu n'as guère changé apparemment...
-Ouais, je me fais toujours avoir avec vos tours de passe-passe bidons de merde.

Le Nosferatu soupira et prit un air presque embarrassé.

Effectivement, tu n'as pas changé...

Autour de lui, les rangs des Nosfés commençaient à se desserrer, les muscles et les esprits à se relâcher. Même si, de toute évidence, les deux vampires n'étaient pas les bienvenus ici, le risque de conflit semblait passé. Le chef des Nosferatus -ou du moins le doyen- invita d'un geste majestueux les deux visiteurs à le suivre dans une large alcôve taillée dans le mur de l'égoût. Cependant, il ajouta sans surprise :

Ce n'est pas un plaisir de vous recevoir, mais bon...

Aux yeux du gangrel, le pire était derrière eux. Il redoutait la confrontation avec un clan de Nosferatus aussi nombreux que puissants, et était presque gré à Emmanuel d'avoir été là : Les hôtes ne savaient sans doute pas à qui ils avaient affaire, et donc s'étaient retenus. Cliff seul n'aurait pas forcément eu cette chance...
Ils suivirent leur interlocuteur jusqu'à l'alcôve, où ils s'assirent sur des poufs bouffés de moisissure, autour d'une petite table ronde basse. Les autres tronches-de-cadavre, comme les appelait Cliff, s'étaient dispersés et vaquaient à leurs occupations, hormis deux gardes du corps qui les surveillaient avec circonspection.

Bien, qu'avez vous à me fournir ?

Le gangrel commença à aborder le sujet de l'éviscérateur.

... et donc, ce truc sorti d'on ne sait où a clairement massacré Quentin, et...

Le chef Nosfé tiqua.

Quentin... Le bibliothécaire ?

Cliff opina brièvement du chef.

Lui-même.

Le silence tomba autour de la table. Une crispation, un rictus -de douleur ?- s'afficha sur le visage de leur hôte, qui regardait dans le vide en se grattant la tempe. Après une longue minute, ce dernier reprit :

Quentin était notre ami, peut être même plus, et personnellement, c'était la personne qui se rapprochait le plus d'un frère à mes yeux. Nous n'étions pas toujours d'accord, mais bon... Quel gâchis !
Je vais vous dire ce que nous savons, mais attention, il y a des choses auxquelles il est dangereux de s'intéresser, sachez le...

-Dans les égoûts, profond dans les souterrains se terrent les secrets. C'est la tanière des nosfératu, c'est là que l'on retrouvait occasionnellement des cadavres meurtris. C'est là aussi que se tiennent les cérémonies occultes, messes noires, invocations en tous genre.

Le vieil enlaidi parlait avec conviction.

-La plupart du temps, elles sont complètement débiles, obsolètes, incomplètes, voire tout à fait inventées. Mais récemment, une espèce de culte s'est mis en place, et à refait place nette. Au départ, ils nous offraient des membres en sacrifices, puis ont commencés les appels. Et un jour, il est venu.

La foule tressaillit à l'unisson.

-Un monstre tel qu'on n'en avait jamais vu. Plusieurs des nôtres y sont passés. Et les humains riaient. Ils détenaient, à leurs yeux, le véritable pouvoir. Mais nous avons pu récupérer certains de nos biens, dont des manuels, des grimoires datant des pères de nos pères. Nous avions tout confié à Quentin. Il était notre dernier espoir...

Emmanuel avait écouté, songeur. Il ne voyait plus d'autre choix.

-Alors nous devrions retourner sur le lieu du massacre. Qu'en dites vous Cliff? Partant pour un rodéo vers la mort?

Cliff respira profondément l'air pestilentiel des égouts. Ce n'était pas tant l'idée d'aller chercher de vieux manuels peut être à présent disparus chez Quentin qui le tracassait, mais bien la possibilité de croiser l'éviscérateur. Dans l'état actuel des choses, leurs chances de survie étaient infimes si par malheur il leur tombait dessus.
*Mis en respect par une pauvre poignée d'humains minables...* pensa Cliff avec hargne. Un instant, il s'imagina les souffrances atroces qu'il leur ferait subir s'il les trouvait. Pour contrer sa terreur croissante, le gangrel fixa l'horizon devant lui, et laissa un petit peu la bête qui dormait en lui envahir son esprit. Ils les tuerait. Tous. Et sauvagement.
Enfin, Cliff se dressa, canines sorties, et jeta un regard de défi au vieux Nosferatu.

J'suis vraiment pas sûr qu'on ait le choix, toutes manières, alors allons-y, ça vaut mieux que d'rester planqués comme des rats en attendant l'déluge.

Leur interlocuteur faillit répondre quelque chose, mais se retint finalement. Cliff eut un raclement de gorge.
Soudain, des bruits se firent entendre. Des cris, des grognements étonnés, des corps envoyés contre les murs. Immédiatemment, le gangrel se laissa envahir complétement par son instinct. Son odorat exacerbée sentait le sang frais qui volait, son ouïe entendait le moindre détail des pas d'une bête monstrueuse qui avançait parmi le clan Nosferatu en semant la mort, le moindre os brisé par la violence des coups du monstre.

FUIS !

Kâ ne se fit pas prier, Cliff lui emboîta le pas, sans la moindre attention du vieux gangrel qui observait sans vraiment s'en rendre compte le massacre de sa famille.
L'instinct. L'instinct le poussait à courir, courir à en perdre haleine, le plus loin possible de la scène. Remonter à la surface. L'instinct lui disait qu'il valait mieux mourir au soleil que tué par cette chose. Justement, il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était.
En s'approchant de la surface, les deux vampires purent constater à travers des grilles rouillées que l'aube commençait à poindre. Tout à coup, Cliff ressentit profondément les lourds pas se rapprocher de leur position, son coeur s'emballa, une nausée le gagna. Ils devaient sortir d'ici.
Le vampire prit son élan et sauta d'un coup sec, défonçant la grille qui surmontait les égouts que lui et Emmanuel parcouraient, une voiture l'esquiva en klaxonnant tandis que son compagnon le rejoignait à la surface.

ON DEGAGE !

Les deux protagonistes commençaient à sentir un léger effet de la lumière naissante sur leur organisme, mais l'instinct de survie les poussa à se précipiter à corps perdus dans le grand boulevard qu'ils venaient d'aborder.
Ils trouvèrent finalement refuge dans une cave aux portes défoncées, remplie de quelques vieux vélos dans un piteux état, une tondeuse à gazon sans moteur, et quelques outils d'agriculture.
Là, ils attendirent. Mais rien ne vint, de toute la journée...

La nuit vint à tomber, et il leur fallut penser à ripailler un brin.
-Je te proposerais bien un clodo, même si cela ne convient pas trop à mon rang... Je crois qu'il faudra que je m'en contente.
Il tua donc un pauvre ère qui passait par là. Alors que le sang lui remplissait la bouche, Emmanuel se prit à penser, et ses yeux croisèrent ceux, vitreux, du cadavre. Ils reflétaient la lune.
-Les humains...
Cela semblait complètement insensé, et pourtant tellement logique qu'il se flagella mentalement de ne pas y avoir pensé plus tôt.
-Ils n'agissent que la nuit! Et apparemment, que quand ils savent plus ou moins ou nous sommes. Ils ont donc, je suppose un certain système de surveillance ou écoute.
Évidemment, n'importe qui dans une mégapole comme L.A. pouvait faire un peu n'importe quoi. Mais pour une créature aussi puissante,
-Ils devraient au moins être quatre, non? Cela implique un matériel et un endroit pour pratiquer... Où cela pourrait-il être?

Cliff réfléchit quelques instants
Plus que quatre, beaucoup plus, une vingtaine d'humains au moins. Il n'en faut pas moins pour invoquer ce type de créature. Et je suppose qu'au moins quatre d'entre eux y sont passé lors de l'invocation.
Ensuite, pour la surveillance... Comment peuvent ils nous surveiller ? Ils ne peuvent pas avoir des guetteurs à chaque coin de rue, parce que si c'est le cas...
L'idée de ne plus être en sécurité nul part fit frémir le gangrel. Ils devaient mettre fin à ce problème le plus vite possible.
J'ai une autre idée, intervint Kâ, il a probablement fallu un grand nombre d'ingrédients pour préparer l'invocation, faire des recherches auprès des boutiques ésotériques de la ville limitera probablement plus les possibilités que parcourir tous les égouts de L.A.
Cliff opina du chef. Le temps étant compté, il était nécessaire d'aller au plus rapide, et ce que disait Kâ n'était pas du tout infondé. Par contre, le gangrel n'avait aucune idée des ingrédients requis. Si les humains avaient fait preuve de malice, chacun avait acheté un ingrédient dans un magasin différent, jusqu'à avoir tout ce dont ils avaient besoin. Cependant, l'espèce humaine n'est pas maligne par nature, et cette piste pouvait leur donner les indications dont ils avaient besoin. Mieux, pensa Cliff, pour peu que des ingrédients remarquables aient été nécessaire, il avait fallu les commander, à partir de là, ils avaient un nom, et à partir du nom...
Bonne idée, le ventrue. Heureusement qu'il y a des gens comme toi pour penser pour tous les vampires, ajouta t'il avec ironie. Les boutiques qui vendent du sang de dragon sont répertoriées dans les pages jaunes ?

Emmanuel sourit au compliment de Cliff, malgré que celui-ci soit teinté d'ironie. On ne pouvait sans doute pas espérer mieux aussi rapidement.
Comme tu peux le voir, je n'y connais rien en sorcellerie. Je doute fortement qu'on trouve des rubriques ésotériques dans le coin. Mais je pense avoir une petite idée d'où nous pourrions peut-être trouver cela...
Le ventrue se rappelait d'une époque lointaine où il avait fait office de "démon" pour une soi disant sorcière vaudou. Elle payait bien, à l'époque. Mais il n'avait pas supporté d'être fixé, et était reparti après environ un mois.
Mama, je crois qu'une petite visite s'impose, murmura-t-il pour lui-même. Nous allons dans la banlieue, lança-t-il nochalamment à l'autre.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Le chemin fut calme, ponctué à chaque coin de rue de reniflement, de prudence et de saut à la 007. Ils atteignirent une ruelle sombre peu avant les premières lueurs.
C'est ici.
Une boutique qui semblait coincée entre deux immeubles, et dont la vitrine aux néons kitch au possible indiquaient "Médium Vaudoo" entourant un oeil ouvert, les attendait presque, porte ouverte au dessus d'une petite volée d'escaliers humides.
La porte tinta et grinça, à l'intérieur, il faisait chaud et étouffant, presque comme dans les marais de Louisiane. Le plancher craquait sous leurs pieds.
Mama Josepha les attendait en somnolant sur une chaise à bascule, derrière une table truquée. Elle s'éveilla en toussant et en s'étouffant à moitié.
-Qui est-ce? demanda-t-elle d'une voix aussi peu huilée que les gonds de sa porte.
-Mama, dit le ventrue d'une voix douce, c'est Emmanuel. Tu te rappelles de moi? Cela remonte à presque soixante ans....
La vieille sauta de son fauteuil plus rapidement que l'on n'aurait pu s'y attendre, s'approcha en claudiquant du vampire et lui envoya un bon coup de canne dans le tibia avant de lui pincer la jouer pour lui faire la morale sur un ton maternel.
-Hum hum.
Le toussottement discret du gangrel mit fin aux retrouvailles, et prouva à Kâ que son ... compère, avait peut-être finalement plus de savoir-vivre que ce qu'il ne pensait.
-Ah oui. Mama, voici Cliff. Un des miens, un peu différent cependant. L'heure est grave, les vampires sont menacés, par un on-ne-sait-quoi sortit tout droit de l'enfer. Tu pourrais nous aider?
Étrangement, la vitalité de la vieille dame semblait rajeunir le ventrue. Il se sentait là comme un gosse devenu adulte rentrant chez sa mère.
Il sourit bêtement, avant de se rappeler pourquoi ils étaient là.

La Mama leur tourna le dos pour retourner s'asseoir dans son rocking chair.
Oh, tu sais, mon petit Emmanuel, je ne fais que vendre des objets, moi, je ne sais pas grand chose autrement. Ce que font mes clients ne concernent qu'eux...
Cliff intervint :
Certes, mais vous devez bien vendre des ingrédients très très spéciaux à l'occasion, des ingrédients qu'il vous faut commander, peut être même en masse ?
La petite vieille cligna des yeux, avant de répondre de sa voix éraillée :
Oui, cela m'arrive en de rares occasions, c'est vrai...
Elle garda le silence pendant une bonne minute, sous le regard interrogateur des vampires venus la consulter. Lorsque ses paupières descendirent, Cliff comprit que, perdue dans ses pensées, elle s'était remise à somnoler, et ajouta brutalement :
Et donc, est ce que c'est arrivé il n'y a pas longtemps ?
Mama Josepha sursauta.
Euh, oui, oui, attendez que je regarde ça...
Elle sortit un énorme livre aux pages jaunies par le temps, à la reliure de vieux cuir mal entretenu. Elle feuilleta le bouquin tout en marmonnant ce qu'elle pouvait lire au passage, jusqu'à un endroit où les écritures s'arrêtaient.
Là ! Vous savez, je tiens la boutique vaudou la mieux approvisionnée de la ville, une majorité des pratiquants viennent chez moi pour avoir ce dont ils ont besoin. Et si ce n'est pas le cas, ils passent par une boutique qui tient ses ingrédients de moi.
Cliff commençait à perdre patience :
Et donc, qu'est ce que vous pouvez nous dire sur les derniers ingrédients rares qu'on vous a commandé ?
Mama fronça les sourcils afin de mieux lire.
Ah tiens, donc, ça devrait vous intéresser : Une commande de trois diamants noirs, et un Vitex agnus castus -c'est un arbuste-, probablement pour les feuilles, et quelques autres trucs, pour un coût total de 20.000 dollars.
Cliff ouvrit de grands yeux.
Ils ont les moyens, dis donc ! Et pourquoi cela nous intéresserait il ?
La vieille leva les yeux et expliqua :
Les diamants noirs sont extrêmement rares, mais aussi extrêmement recherchés dans la magie noire, enfin... la magie très noire, très très noire. Quant aux feuilles de Vitex, elles servent au contrôle d'une invocation de très haut niveau et à la protection des sorciers procédant à ladite invocation. Autant vous dire qu'en prendre tout un arbuste, c'est prévoir d'appeler une créature des plus puissantes... ou ne pas vouloir perdre la vie.
Vous voulez un nom, je suppose ? Oh, quel dommage qu'il ne m'aie pas payé en chèque, on aurait pu avoir son adresse, mais il a payé en cash, en même temps, pour une telle somme...
Cliff ne retint plus son impatience.
C'est bon, abrège !
La petite vieille prit un air offusqué, Kâ regarda Cliff de travers.
Certes, un certain John Brown. Oui, je me souviens, un petit jeune surmaquillé, pas très bavard, accompagné d'une dizaine de gens dans le même genre. Ils ne rentraient pas tous dans la boutique d'ailleurs. Et puis ils avaient l'air tellement inquiets qu'on les voie ici... Bref, vous avez eu ce que vous vouliez ?
Emmanuel hocha la tête.
Merci Mama, excuse la brutalité de mon camarade, il manque beaucoup de tact...
Mama acquiesca avant que Cliff n'aie eu le temps de trouver une réplique cinglante à fournir au ventrue.
C'est excusé, ne vous inquiétez pas. Maintenant, vous devez partir, Mama a des choses à faire. Bonne chasse, et revenez vite !

Wellan courut ce mettre dans une ruelle sombre en cul de sac, deux personne au sourire sadique ce postèrent dérière lui et ces personnes étaient des VAMPIRES avec un large sourire sadique il ce léchère les babines prenant Wellan pour leur proit

Vampire 1 (fille) : Hum tu a l'air appétissant mon mignon
Vampire 2 (garçon) : Oh ne le taquine pas trop ma chérie
Vampire 1 : mais non ne t'inquiète pas je vais le dégusté celui la son sang allère délicieux

La vampire ce pour lécha les babine

Wellan : Vous me prenez vraiment pour votre proit ......

Wellan ce retourna ces deux revolvers dans ces mains

Wellan : Savez vous au moins qui je suis pour osez me suivre ?
Vampire 1 : Tu est ma proit
Wellan : Non je suis celui qui va te tuer, Wellan Storm Chasseur de Vampire
Vampire 1 : Quoi !?
Vampire 2 : Merde, il a une prime énorme chez les vampires tuons le
Vampire 1 : Oui mon chérie

Les vampire foncère sur Wellan tête baisser

Wellan : Mauvaise idée

Les vampires arrivèrent de chaque coté de Wellan pour le mordre au cous, mais Wellan avais déjà prévus sa, croisant ces bras il tira une balle de chaque revolver qui ce ficha dans les cranes des deux vampires qui partir dans l'autre sens s'écraser contre les murs a cause de la puissance du tires

Wellan : Dommage pour vous vous n'étiez que des inférieures ...

Les vampires devinrent poussière qui s'envola sous une légère brise, et Wellan repartie dans les rue sombre a la recherche de sa prochaine cible

[hrp]Wellan, je te prierai de faire attention à ton orthographe et ta grammaire. Certes, ce n'est pas encore du sms, mais un petit passage pré-post par le correcteur de Word ne ferait pas de mal à la langue française. Ici, on met un point d'honneur à écrire bien, voire très bien, et de manière inspirée, quitte à y passer plus de temps.[/hrp]

Eh bien, Kâ, qu'est ce que tu proposes ?

Le ventrue sursauta, extirpé brusquement hors de ses sombres pensées. Mais son silence ne dura qu'une poignée de secondes.

Si nous n'avons pas plus de renseignements quant à notre ami, nous devrons aller voir chacune des personnes correspondant à son patronyme. J'ai peur que nous ne manquions de temps...

Cliff scruta les ténèbres, tout en continuant à marcher. Son habitation n'était pas loin, juste à quelques rues de là.

Nous irions plus vite avec un véhicule. Ma moto n'est pas garée bien loin.

Emmanuel opina du chef. Bien qu'il ne se sentait pas foncièrement à l'aise sur un deux-roues, être véhiculé ainsi allait être d'une grande utilité au duo de vampires. Ils se rendirent donc à l'appartement de Cliff, encore dévasté, où ils récupérèrent deux casques noirs. Par chance, Le gabarit du ventrue lui permit de passer le casque, habituellement réservé aux femmes, que Cliff avait chez lui.
Après avoir noté les adresses des différents Browe, Cliff lança son GPS et traça un chemin optimisé pour se rendre aux différents endroits de L.A. où ils devaient se rendre. Puis, ils passèrent faire le plein et se mirent en route.
Leur première étape était un luxueux appartement de Downtown. Ils laissèrent la moto au pied de l'immeuble et se rendirent aux sonnettes.

Alors, on fait comment ? demanda abruptement le gangrel Y'a pas forcément marqué "sorcier" sur son front, non ?

Emmanuel soupira pour cacher un instant de réflexion.

"J'ai bien peur que ton physique ne soit pas approprié pour te faire passer pour un policier. Cependant, moi, je peux facilement me faire passer pour un enquêteur.
- Et t'enquêtes sur quoi ?"

Moment de réflexion supplémentaire.

Un tueur d'occultistes ? Disons qu'il y a déjà deux voyantes qui ont été tués, et un magicien de pacotille, et donc, je cherche, avec mon équipe, à protéger ceux qui restent. J'ai donc demandé à la boutique occulte de m'indiquer ses clients, et dedans il y avait un certain Browe, dont elle n'avait pas l'adresse, ça te va ?

Cliff émit un grognement neutre, avant de reprendre :

"Et moi dans tout ça ?
- Toi, répondit Kâ, tu restes légèrement en retrait, un peu dissimulé, et tu me couvres en cas de problème, ça te va ?
- Marché conclu !"

Ils sonnèrent.

Wellan arriva sur un parking et enfourcha sa moto noire et parti vagabonder dans la ville a la recherche d'une cible potentiel, au prochain carrefour Wellan et dit

- Chou blanc aujourd'hui a par les deux incapable j'ai rien trouvé ..... Bon bas je vais continuer plus loin voir si je trouve quelqu'un a ma taille

Wellan repartie et passa de rue en rue, de ville en ville s'en s’arrêter puis entra dans le garage d'un immeuble de 10 étage, il descendit de sa moto et pris l'ascenseur pour descendre en dessous de l'immeuble là ou ce cache l'une des bases des chasseurs de vampire. Les portes s’ouvrirent et Wellan entra dans une salle entièrement blanche, il avança et posa sa main sur un détecteur d'empreinte digital et une porte incruster dans le mur s'ouvrit. Une fille se tenait devant la porte pour accueillir Wellan.

Wellan : Salut Kyo.
Kyo : Salut, alors sa a donner quoi aujourd'hui ?
Wellan : 2 petit vampire qui mon pris pour une de leur proie, et vous sa donne quoi sur la recherche de vampire potentiel.
Kyo : Bas pas grand chose a par de 2 voyantes et un magicien mort.
Wellan : Et ??
Kyo : Bas dans la ville il n'en reste pas beaucoup, il y en n'a un encore en vie qui s'appelle Browe tu peux y aller jeter un coup d'œil pendant deux ou trois jour ?
Wellan : Ok mais par ce que c'est toi ....
Kyo : Voila un GPS avec les coordonné de Browe.
Wellan : Merci.

Repart dans le garage et repart avec sa moto chez Browe

Les deux premiers essais avaient été infructueux. Les "John Browe" en question n'étaient qu'un petit comptable, et un travesti strip-teaseur. Rien de bien intéressant.
Lorsqu'ils arrivèrent chez le troisième, ils surent presqu'instinctivement que c'était là. Le studio était situé dans une ruelle sombre. Dans la rue adjacente, un néon clignotait, usé.
Dans le lointain une moto poussait des cris

-Je compte sur toi, souffla Kâ à son compère.

Ils poussèrent la lourde porte de métal qui n'était pas fermée et grimpèrent les deux volées de marches. L'intérieur sentait le moisi et l'urine humaine.
Le ventrue retroussa les narines et frappa à la porte. Le bois était griffé, taggé, gravé de coups de couteaux.

Les deux vampires se jetèrent un regard l'un l'autre.

-Prêt?
-Prêt!

Emmanuel frappa à la porte. Pas de réponse. Il frappa une nouvelle fois, un peu plus fort. À l'étage supérieur, une radio hurlait "Help" de Channel Zero, un bon vieux groupe de métal. Toujours pas de réponse.

-Il est à toi, Cliff.

Le gangrel sourit. D'un coup de pied, il défonça la porte qui grinça sur ses gonds. Fusils en avant, Cliff entra dans l'appartement. Emmanuel suivait. De vieux airs de batailles sonnait dans son esprit, couvrant le morceaux Hard Rock à l'étage, les quelques couinements de l'appartement, et le bruit de moteur qui approchait de plus en plus vite.
Dans l'entrée, un porte parapluie en bronze difforme contenait quelques ustensiles étranges. Emmanuel y trouva une canne très distinguée. Il la prit et l'examina.

-Trop pour ce genre d'endroit.

Il la garda en main. Elle était de belle facture.
Au rez-de-chaussée, la porte en métal claqua. Quelqu'un rentrait sans doute chez lui.
Ils avancèrent dans l'appartement. Ils passèrent le hall, inspectèrent les chambres.

-Rien à gauche.
-Rien dans la salle de bain non plus. Il n'est plus...
-Ici, dirent-ils en même temps.

Soudain, la vérité se fit jour dans leur esprit.

-Un piège!

Comme dans un mauvais film d'horreur, la porte d'entrée se referma toute seule en ricanant.

Wellan arriva enfin devant la maison de Browe et descendit de sa moto, il vit que la lourde porte de la maison était ouverte.

Wellan : Et merde ....

Une voix ce fit entendre dans le micro de Wellan.

Micro Kyo : Quoi !?
Wellan : La porte est ouverte.
Micro Kyo : Bouge toi on ne sait pas se qui se passe !!!
Wellan : Ok mais arrête de gueulé.

Wellan sortit son Model 1887 et entra dans la maison.

Wellan : Putin sa chlingue ici !!!!!!! Y a quelqu'un !!!!!!????? Oups .... J’aurai pas du gueulé ...

Entend un ricanement et une porte qui se ferme à étage, Wellan monta les marche a toute vitesse 3 par 3, arriva devant un couloir avec de nombreuse porte et essais d'ouvrir celle par où Cliff et Kâ furent entré.

-_-"

Wellan enfonce la porte a coup de rangers et entre en trombe dans la salle arme en main.

La porte fermée, le studio minable s'assombrit brusquement. Le piège se refermait sur les deux vampires! Des fumerolles commençaient à s'infiltrer.

-Invocation, dit Cliff, presque placide.
-C'est notre tour, alors.

Emmanuel semblait calme et serein devant une mort certaine imminente.

-Je compte pas laisser une bestiole magique avoir ma peau comme cela, répliqua le gangrel en montrant les dents.
-Je dois avouer que j'ai un peu faim de bataille aussi. Autant mourir dignement.

La voix de l'invocateur se fit entendre. Grinçante, et cassée, elle partit d'un long ricanement sordide. Le rire semblait aussi complètement dément....
Emmanuel prit la canne en main, s'assura de sa solidité, puis il se lécha les crocs qui commençaient à le démanger. Ses muscles, inconsciemment se tendirent. Il se prit à penser un instant au Rougemont. Ancien ennemi, il était devenu un partenaire un peu particulier, et Kâ avait grande confiance en lui. Mine de rien, il aurait été un allié de poids.
Il palpa son corps. Ses cinq couteaux étaient tous à portée de main. Son magnum dans son holster attendait. Il prit son 9mm à la main.

*J'espère que ce monstre sera sensible aux balles. Voyons, que disait Mama des démons?*

Il avait beau se concentrer, le stress l'empêchait de se rappeler vraiment.

*Au moins, la mort m'apportera enfin la paix* pensa-t-il, bien qu'il ne souhaitait pas vraiment mourir.

Les volutes de fumée commençaient à se rassembler, formant des silhouettes surnaturelles et pas vraiment belles.

Des coups frappés à la porte résonnèrent dans tout l'appartement. Les fumerolles semblèrent se tourner vers le battant de bois, alors qu'elles formaient maintenant une silhouette à taille humaine... La coups redoublèrent, puis les gonds cédèrent et la porte s'ouvrit à la volée. L'obscurité ne se dissipa pas pour autant...

Un humain surgit dans l'embrasure et entra dans la pièce armes en main.
Kâ retroussa les narines.

-Il sent aussi fort que le Rougemont, lâcha-t-il
*Chasseur* pensa-t-il directement. *Les emmerdes commencent*