Un sursaut dans les ténèbres

Le Vieux Ted se réveilla d'un seul coup, comme toujours depuis qu'il habitait les souterrains de Paris, mais ne se leva pas tout de suite : si son esprit n'avait besoin que de quelques secondes pour être pleinement opérationnel, son corps avait vieilli, et tels les moteurs diesel d'antan, il lui fallait un préchauffage avant de prendre la route.

Ted tourna la tête vers la gauche. Les rayons du soleil, qui filtraient à travers une grille au plafond, lui indiquèrent qu'on était à la fin de l'après-midi. Il était tôt pour se lever mais sachant qu'il ne pourrait se rendormir, il commença à réveiller son corps, faisant d'abord des mouvements circulaires avec ses poignets douloureux, puis ses coudes - dix pour chacun, cela suffisait et il espérait n'avoir jamais à en faire plus un jour -, puis, une fois assis, pliant et dépliant ses jambes. L'arthite le rongeait un peu plus chaque jour ; c'était là le prix de vingt ans de ténèbres et d'humidité.

Enfin il se leva, fit une la toilette de sa face maigre et ridée - qui incluait un difficile rasage au couteau - et rangea ses affaires. Les sept orphelins de deux à six ans dont il avait la charge dormaient tous à poings fermés ; le jeune Adam, dont le tour de garde avait pris fin à midi, aussi. Rêvaient-ils de l'histoire qu'il leur avait contée la veille, en tenant dans ses bras la petite Carona ? Au moins certains d'entre eux, pour sûr.

Bien. Il pouvait profiter de ce répit pour faire une petite marche. Silencieux comme un loup, il ouvrit la porte de l'ancien bloc électrogène que jadis les premiers arrivants avaient minutieusement vidé, pièce par pièce, et sortit.

- Ca va, mon Paul ? Rien de spécial ?
- Rien de rien, Vieux Ted. La journée a été longue et calme.
- Bien. Ca va, là-bas ?

Là-bas, c'était deux cent mètres plus loin sur la gauche. Un autre local avait été aménagé ; y dormaient des familles, et ainsi tous les deux cent mètres on trouvait des cachettes-dortoirs. Celle des orphelins était à une extrémité (en cas d'attaque, elle serait la preimère touchée) parce que ces enfants avaient moins de valeur : moins éduqués que ceux qui avaient encore leurs parents, ils pouvaient dévier plus facilement vers la Classe C. Ted s'était fait un devoir de les maintenir sur la bonne voie comme il le pouvait. Jusque-là il s'en était plutôt bien sorti : un seul de ses gosses exécuté en deux décennies.

- Pas de nouvelles, bonne nouvelle, répondit Paul en tendant le menton en direction du prochain campement. Kevin est passé faire la ronde il y a vingt minutes.
- Parfait. Je vais me promener un peu.
- A plus tard, mon Vieux Ted.

Le vieil homme enfonça son chapeau blanc crasseux, salua le garçon de deux doigts portés à son front et partit vers la droite, les genoux grinçants mais le sourire aux lèvres. La marche ferait bientôt partir cette douleur sourde.

Patrick ouvrit les yeux , réveillé par le rayon du soleil qui le frappait, filtrant à travers ses vieux volets d'un marron moisi et passé. Le jeune homme referma les yeux un bref instant et s'étira longuement avec un soupir de contentement, sans doute le seul de sa journée. Puis, il se leva et marcha pieds nus jusqu'à se cuisine exiguë, où il se prépara un café. il devait partir au plus vite, s'il voulait ne pas être là à l'heure où son patron viendrait le chercher pour lui confier une mission de reconnaissance. Patrick comptait bien continuer son exploration de la cité poubelle à l'est de la ville, exploration qu'il avait commencé deux jours plus tôt, sans torp savoir pourquoi. c'était un quartier où on l'envoyait peu, et dans lequel régnait comme une aura de mystére. Personne n'en parlait, et pas que parce que chez les classes C, on ne parlait pas de l'extérieur. Il y avait un malaise dés que le mot "est" sortait lors d'une conversation. Et Patrick comptait bien découvrir le pourquoi du comment.
Il but rapidement son café et se précipita sa salle de bain, aussi petite que sa cuisine. Il se passait la tête sous l'eau froide quand sa porte fut défoncée avec fracas. D'un mouvement fluide, Patrick se redressa, fit volte face en sortant son cran d'arrêt... et se retrouva nez à nez avec une brute qui le toisait, de deux têtes de plus que lui, les yeux noirs furibonds et injectés de sang, qui lui envoya son haleine putride dans la figure lorsqu'il hurla :

Alors comme ça tu voulais t'enfuir hein ? Comme hier ? Et avant hier ?

Patrick plissa les yeux sous le souffle de son interlocuteur, il baissa la tête et regarda ses pieds, d'un air soumis, en chuchotant avec humilité :

Non maitre. Je m'assurait d'être bien prêt à vous servir dés que possible.

Le géant se pencha sur lui et grogna.

Ne te crois pas plus malin que moi, susurra t'il de sa voix rauque. Je sais trés bien ce que tu fais, et ce que tu voulais faire.

Patrick s'affaissa doucement.

Qu'attendez vous de moi, aujourd'hui ?

Le monstre émit un grognement de bonne humeur en voyant son esclave ainsi soumis.

Quartier Nord. A ce qu'il parait, il y a un groupe de sales intellos qui squattent, on va s'en débarasser...

Le crépuscule allait commencer à naitre enfin, la jeune fille soupira, elle l'avait encore échappé belle, cette journée s'était résumée à de longues heures de fuite et de parties de cache-cache, les crétins ne l'avaient toujours pas attrappé. A la pensée de la frustration de leur chef, Leeloo sourit. Bientot le grand jeu allait commencer. Elle jeta un coup d'oeil à sa montre, 3...2...1 et un bruit d'explosion retentit non loin de là, une bourrasque de vent fit frémir ce qui restait de végétation et une déflagration fulgurante rougit le ciel au loin. Encore une fois leeloo avait frappé fort. Du haut d'un immeuble, la jeune fille regardait son oeuvre en écoutant la neuvième symphonie de Beethoven de son Mp3. Enfin elle tourna le dos au spectacle, se massant la nuque, elle prit une carte de la ville et fit une croix sur un des batiments qu'elle venait de viser. Elle ramassa son baton de métal, réhaussa ses petites lunettes rectangulaires et s'asseya sur le sol en beton, l'heure était venue de se reposer pour elle. Leeloo pensa soudain à l'avenir, cette situation allait-elle durer encore longtemps? Personne ne pouvait le dire, mais ce qui était sûr c'est que les choses étaient entrain de bouger.

Edit Wazarnaud : NaGaara ta fiche perso s'il te plait ^^

(HJ : alors comme ça tout le monde se lève en fin d'après-midi ? lol)

SAINT-MICHEL, disait le panneau de porcelaine bleue accroché à la voûte de l'ancienne station. C'était grâce aux restes du Métropolitain que les A de Paris pouvaient enseigner la lecture à leurs petits. Mais ce faisant, les enfants apprenaient surtout à marcher loin, et ça c'était vraiment important.
Ted écarta cette pensée ; au réveil il était souvent assailli par les notions de devoir et de survie, mais préférait largement ne penser à rien. Dans cet endroit où chacun devait avoir sa lampe et son arme, le réflexe primait sur l'action réfléchie. Alors pour ne plus penser, Ted se mit à compter ses pas. Il irait jusqu'à la prochaine station - CITÉ, sous l'île - et reviendrait. Les câbles électriques le suivant inlassablement, il entama le décompte.

*Un... Deux... Trois... Quatre...*

Tel un pistolero de légende, le holster de cuir marron frappant contre sa cuisse au rythme de ses pas, Théodore continua sa marche la tête emplie de chiffres perdant leur sens comme une couturière perdrait le chas de son aiguille.

[HRP]Ne m'attendez pas. Des obligations m'empêchent de participer normalement au forum donc... Pas trop le temps de faire un beau post, et à peine le temps d'y réfléchir. je vous rejoindrai plus tard [/HRP]

Quelqu'un qui aurait connu chez Théodore cette habitude lui aurait demandé jusqu'à combien il avait compté, et alors il n'aurait su répondre. Quand Ted revenait de sa marche du matin, il sentait si fort la vie qu'il était que toute réflexion lui était impossible. C'était cet état transcendantal qui avait fait de lui un survivant : dans les moments de crise, quelque chose en lui exultait et le sortait de tout mauvais pas. Le corps du Vieux Ted serait-il en mesure de le sauver à nouveau si l'occasion se présentait ? On verrait, comme à chaque fois où il y avait eu le feu et le sang, où tout allait dans l'instant et où la poudre parlait plus vite - bien plus vite - que l'ennemi ne courait.

Plongeant ses yeux au plus loin du tunnel, Théodore eut un sourire de fou, qu'il abandonna au bout de quelques secondes. Quelques secondes, ça lui suffit pour relâcher un peu la pression. Mais il y avait eu des jours où il était resté debout jusqu'à ce qu'un truc bouge dans les ordures - un rat ou un Bandit. Et il le dégommait. En vieillissant, ça lui avait passé. Mais pas complètement : dans cette guerre innommable, le goût du sang avait conquis les papilles de tout le monde. Les A étaient moins sanguinaires que les C parce qu'ils étaient plus douillets - et surtout moins cons, se dit-il -, mais il n'en restaient pas moins des hommes capables de haine.

Comme tous les matins, Théodore revint au camp avec une balle qu'il faisait tourner entre ses doigts. En voyant Paul apparaître là-bas, assis contre le mur, il la rangea dans sa poche. Le pauvre devait être fatigué d'avoir veillé toute la nuit, mais la discipline faisait figure de loi chez les Classe A du Métropolitain. Et ça, ça ne se pardonnait pas facil...

Le Vieux Ted abandonna toute pensée, et se mit à courir vers Paul aussi vite qu'il le pouvait.

Si Théodore avait écrit l'histoire, il aurait dit à ce moment-là à ses lecteurs que le Vieux Ted avait trouvé le Paul mort, tué d'un coup de couteau dans la gorge. Mais il s'était simplement endormi, et au lieu d'écrire quoi que ce soit, il maudit le foulard rouge que portait le garde irresponsable. Les jambes allongées, les bras traînant dans le sol. Il le réveilla d'un bon coup de pied dans les côtes. Paul gémit, et puis se réveilla avec un poil de retard. Il ne protesta pas : l'intransigeance était une règle nécessaire à la survie du clan. Paul s'excusait en se relevant, mais Ted ne prêtait plus attention à lui : il ne fallait pas trop le faire culpabiliser, et puis après tout il ne s'était rien passé.

Les enfants dormaient encore. Théodore alla vers le plus proche et ramassa sa couverture, puis celle du suivant, et ainsi de suite jusqu'au dernier. La légère brise les réveilla un à un. Puis le Vieux Ted se mit à chanter la Chanson du Réveil, en tapant dans ses mains l'air joyeux qu'il leur interprétait tous les matins, pour les mettre de bonne humeur et les réveiller.




Lorsqu'ill finissait le première strophe, la plupart des enfants étaient réveillés et rejoignaient le chant eux aussi, certains en tapant dans leurs mains. Ce matin, il dut en pousser quelques-uns et prendre une petite braillarde dans ses bras.




- Et c'est trop chouette ! finirent-ils tous ensemble, certains en se forçant à rire rire, d'autres ayant, à force de se forcer, compris la subtilité et la philosophie et riant vraiment. Et pour les plus petits, rire pour rien était toujours possible, même dans ce monde transfiguré.

Le doyen du village rassembla les trois ou quatre plus petits pour les asseoir à côté de lui. Il sortit de la poche de sa chemise une ration de lait emprisonnée dans une petite fiole. tout un tas de produits rares pouvaient encore être importés depuis le RER A. Coïncidence amusante, mais c'était la seule ligne à ne pas s'être effondrée. La quinzaine d'autres enfants du dortoir s'assit en tailleur face à Ted. Il leur demanda s'ils avaient fait de beaux rêves, et tout le tralala du matin qui mettait les enfants en confiance. Joyeux ils le rendaient en échange de la force qu'il leur communiquait ( ). Il leur parla du vent frais qui réveillait agréablement le corps. Ce matin la brise était agréable, mais s'il avait été plus concentré il aurait reconnu la sensation de danger. C'était elle qu'il recherchait en allant marcher dans les tunnels. Prendre la température était indispensable. Et à chaque fois il avait senti l'attaque.
Mais pas là.

*Mon âme était un peu trop à gauche de mon corps ce jour-là*, se dirait-il plus tard en y repensant.

Ils plièrent les affaires et commencèrent à sortir du local pour rejoindre le reste du Village.

-Vous êtes en danger
Et vous allez clapsez
Si, ici, vous restez

Tapis dans un coin sombre de la pièce où se trouvait la plupart des membres de "village", Henrik leurs annonça d'un air cynique la nouvelle de leurs morts imminentes.

Ca c'était de l'entrée en matière. De la vrai de vrai, celle dont Henrik "Treize" Stevenson avais rêvé. Mais tu parle, abrutis d'éclaireurs embusqués, qu'il y était arrivé.
La véritable histoire était que Treize, à peine arrivé dans le métro désaffecté, c'était fait prendre en chasse par deux éclaireurs, et que ceux-ci l'ont mis au tapis en deux gestes et trois mouvements. Adieu veau vache cochon mais plus précisément adieu l'entrée remarquée, T et B. quoiqu’en fait l'entrée remarquée au finalement lieu.

Bâillonné et saucissonné, il fut déposé, ou plutôt jeté, au milieu de la pièce. Son arrivé lui valut aussi quelques coups de pieds, crachas, insultes, et un joyeux :

-Et les gas, on en fait quoi de se type ?
-C'est sûrement un classe C, une pourriture venue nous espionner.
-Ou un enfoirée de B ayant vendu son âme au diable.

*Les pauvres, s’ils savaient comme ils se trompent. Tuez-moi et vous y passerez tous. Epargnez-moi et alors, en priant tous ensemble le seigneur(1), on aura peut-être une chance de survivre, enfin surtout vous parce que moi, que je réussisse ou non ma tâche, je décéderai bientôt.*
S'ajoutaient à ces pensées quelques gémissements et grognements provenaient du corps de Treize.

(1) : N'y voyez aucune marque religieuse, merci.

[HRP]Mon persos se trouve page 1 de sujet dédié[/HRP]

-Eh les gars, on en fait quoi de ce type ?

-C'est sûrement un classe C, une pourriture venue nous espionner, dit Marco le Grand, qui paradoxalement avait longtemps refusé de boire les biberons de soupe au que le Vieux Ted lui donnait quand il était encore dans ses couches. Ted s'approcha du prisonnier qui ruait à terre et planta son regard dans le sien.

- Ou un enfoiré de B ayant vendu son âme au diable, dit-il à la cantonade, tenant toujours la petite Carona dans ses bras. Elle n'avait que deux ans mais il fallait qu'on l'habitue à cette vie à la dure. Malgré l'âge du Vieux et son merveilleux fardeau, le coup de pied qu'il donna dans la tête de l'arrivant improvisé était fort vigoureux et le fit saigner à l'oreille. La gamine gémit un peu, mais ne pleura pas. Elle en avait déjà vu des vertes et des pas mûres, la pauvre.

Cette fois il le sentait, le vent de la bataille. Il avait fallu capturer un homme pour qu'il s'en rende compte. Il s'en voulait, mais ne montra pas sa colère ; après le coup qu'il lui avait mis ça allait beaucoup mieux.

- Alors, B comme Brigand ? B comme Baltringue ? Ou B comme Bienfaisant ?

Ted pensait déjà connaître la réponse à cette question, sinon il ne lui aurait pas mis ce coup . Ses sens ne lui mentaient pas - enfin, sauf par omission comme ils l'avaient fait la demie-heure passée.

Lorsque le Vieux était arrivé, les Villageois étaient retournés à leurs affaires. Ils savaient qu'il s'occuperait bien de ce cas, et eux devaient plier bagage au plus vite, quoi qu'il en soit. Au moindre signe inhabituel, on bougeait, et cette fois-ci ne faisait nullement exception à cette règle sacrée.

De son oeil inquisiteur, Ted regarda le sang couler de l'oreille du prisonnier. Il espérait un peu que ce B soit un sale type, pour ne pas s'en vouloir de lui avoir fait aussi mal. Mais ce n'était pas si simple. De toute façon quelques mots de ce mec suffiraient pour lever le voile sur cette incertitude.

-B, B comme Barachiel, l'ange gardien. Et aujourd'hui c'est vous que les dieux protégent.

Petit silence dans la salle, le vieux type qui portait sa gamine dans ses bras semblait l'écouter

-Je suis Treize, chasseur de tête et non de prime, essayant de revenir à l'égalité du pays en flinguant les plus grands.

Toujours un silence, plus pesant cette fois. Le prisonnier était bien un tueur, mais pas un ennemi

-Je passe l'éponge sur le coup de pied si on me détache ?

*Mais oui mon vieux Henrik essai le bluff, ça marche pratiquement jamais mais c'est gratuit, stupide idéaliste, toujours à te fourrer dans l'affaire des autres.*
Comme il le pensait, aucun réaction de ses charmants hôtes. Tant pis fallait continuer à prouver son innocence.

-Ok, j'enquête sur Bill, Bill le terrible ça vous dit rien ?
Une vraie pourriture, il fait nettoyer les undervillages comme celui-ci de la populace. Malheureusement pour vous sa prochaine cible... enfin disons que Mr Propre veut nettoyer le carrelage sur lequel je me dandine actuellement.
Maintenant les cartes sont dans votre camp et vous veniez, en ma personne, de piocher un joker. Réfléchissez et jouez, mais vite et bien si possible.

*Abrutis, ta passion des cartes va te faire perde, et si tu continu tes traits d'humour dans de telles conditions une bastos va te démanger le cerveau*

[hrp]Désolé si je manque de répondant mais j'ai pas mal de trucs à penser à côté et les réponses longues sur le forum me sont presque impossibles...[/hrp]

Patrick fit son rapport succintement, en mots simples, à son chef barbare. Ce dernier eut pour seule réponse un rire bien gras et gonflé d'alcool, et un signe pour les brutes qui lui servaient de gardes du corps. Puis, il partit en direction de sa salle de conférence, en réalité un bar géant auquel étaient servis des alcools sans doute impossible à trouver ailleurs...
Toutefois, au lieu de s'effacer comme à son habitude, le classe B décida de suivre discrétement son maitre. Il se cacha derriére la porte, esquivant aisément par la voie des ombres les regards furtifs des brutes en arriére. Là, il attendit. Dix minutes passérent, et il entendit d'autres personnes rentrer par la seconde porte. Bruits de verres qu'on remplit. Eclats de rires, puis de voix. Patrick avait soudé son oreille à la porte.
"... Campement de classes A. A éliminer. Une chasse ? Demain."
Patrick blêmit. Il y aurait une boucherie le lendemain, et il en serait la source. A chque fois qu'il s'en rendait compte, cela lui faisiat un choc. Il soupira. Il ne pouvait plus revenir en arriére, maintenant... Les personnes à l'intérieur continuérent à discuter, mais d'affaires moindres, de jeux, de sexe et de violence. Le fouineur apprit ainsi que des combats de gladiateurs se faisaient à présent en centre ville, ainsi que des lapidations de classes A, B... Voire C ! Patrick se sentit mal. Il finirait peut être ainsi... Il se précipita vers ses appartements pour préparer ses affaires, pour l'expedition du lendemain. Il devait partir tôt...

La porte en fullerène coulissa lentement sur ses rails dévoilant une silhouette des plus frêle en costume noir ; dessous une chemise d’un blanc immaculé.
« _elle ne va pas le rester longtemps… »Songea Sébastien un sourire sadique sur les lèvres.
Six moi. Six moi qu’il travaillait sur se projet avec Jean-Henri. Il allait enfin pouvoir le tester…et prendre une partie de sa revanche. Il passa la langue sur les deux petites techno glandes implanté par le biologiste à l’intérieur de ses joues. Cette habile mélange de nanotechnologie et de biotechnologie pouvait envoyer un jet de napalm à 10 mètres.
« Menu de se soir : rôtit de Classe C à la sauce napalm !!! » lança Sébastien au soleil couchant.
Il s’avança vers ce qui restait de la tour Eiffel…

Hrp: je débute dans le role-play alors si j'écrit quelque chose qui ne convient pas signalez le moi sans pour autant me sauter dessus svp merci.