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Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais c'est peut-être la fin du commencement. A vous de continuer l'histoire...
 
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 La mémoire du cairn

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Henharma
Dragon mûr
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MessageSujet: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeMer 15 Fév 2006 - 23:19

Bon, plusieurs d'entre-vous ont déjà présentés votre histoire alors je vous met un petit bout de la mienne ^^ Z'avez l'droit d'critiquer !!! Je préfère, même, comme sa, ça permet d'avancer ^^

Comme je n'ai pas encore trouver de titre, elle à fini par devenir "Par un soir orageux", bon courage pour ceux qui auront le courage de lire...


Ps : j'ai modifié certains passages pour que ça colle mieux


Dernière édition par le Ven 12 Mai 2006 - 23:38, édité 5 fois
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Henharma
Dragon mûr
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeMer 15 Fév 2006 - 23:20

L'intro :

Il y a de cela un millier d’années, toutes les races étaient dominées par les six Maudits, de puissants et perfides mages liés par un serment de sang. Sous leur domination, le monde sombrait peu à peu dans les ténèbres, jusqu’aux jours où six héros réussirent à les vaincre. Peu à peu, ils se rendirent compte que les Maudits gardaient une étincelle de vie dans leurs tombes, ils étaient affaiblis, certes, mais belle et bien vivant, ils reprenaient des forces, petit à petit. Les héros tentèrent de nouveau de les tuer, mais vainement, quoi qu’ils fassent, les Maudits se régénéraient, nul ne savait comment. Alors les héros qui, pour certains, étaient des mages accomplis, décidèrent de les sceller à jamais dans leur tombeau. Une fois cela fait, des Gardiens furent assignés à la tâche de garder ces lieux inviolés, transmettant leur fardeau de génération en génération.
C’est ainsi que passèrent les années, une paix précaire s’installa sous la domination du Conseil des Elementaux, élus par leurs semblables et des différents monarques de chaque race, transmettant leur pouvoir à l’aîné de leurs enfants.
Mais depuis peu, des troubles naissent dans l’Ouest, des rumeurs étranges circulent comme quoi les Maudits ressurgissaient de leur sommeil…
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Henharma
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeMer 15 Fév 2006 - 23:21

Par un soir orageux, un homme entra dans une auberge. Bien que de taille modeste, elle était presque vide, en dehors de l’aubergiste, de deux habitués déjà ivres qui tentaient de chanter une chanson paillarde et de trois voyageurs pris dans une discussion animée qui ne le remarquèrent même pas. L’homme balaya la salle du regard et vit ce qu’il cherchait : une personne assise dans le coin le plus sombre de l’auberge qui sirotait une bière. Il pouvait sentir son regard intense à travers le capuchon de sa cape. L’homme s’en approcha d’un pas lourd et commanda une bière au passage. Il devait avoir une quarantaine d’années, une forte carrure, des cheveux blonds et des yeux noirs reflétant une grande assurance.
Il prit une chaise et s’assit face à la personne, tentant de percer l’ombre de sa capuche.
« Etes-vous bien celle que l’on appelle Corbeau ? » demanda-t-il.
La personne acquiesça. Tourna la tête vers l’aubergiste qui apportait une bière puis reporta de nouveau son attention que l’homme.
Ils se regardèrent un long moment.
« Les membres du Conseil des Elementaux vous mandent à Osgath. Vous devez y être dans une semaine. »
Le Conseil des Elémentaux regroupait l’élite des adeptes de l’air, de la terre, du feu et de l’eau. Ces derniers étaient des personnes, aussi bien humaines que de toute autre race, étant né avec un don. Et à leur adolescence, ils étaient envoyés dans les Ecoles pour apprendre à le maîtriser.
« Que me veulent-ils cette fois-ci ? demanda une voix féminine sortant des méandres de sa capuche. Ce doit être bien grave pour qu’ils envoient un de leurs chiens me prévenir.
- Votre arrogance vous jouera des tours, Corbeau, la prévint l’homme.
- Je n’ai que faire des menaces venant d’un Elemental du feu, répliqua-t-elle d’une voix glaciale.
- Vous avez tort. Certaines rumeurs circulent, à vous de les écouter. Allez à Osgath, vous en saurez plus sur place. »
Sur ces dernières paroles, l’homme se leva, alla payer sa bière à l’aubergiste puis ressortis sous la tourmente.
Corbeau resta un certain moment pensive. Pour que les Elementaux organisent un conseil ainsi, ils devaient être en période de crise, mais peu de choses pouvaient les alarmer à ce point. La Rôdeuse utilisa un pouvoir propre aux Elementaux de l’air, elle recroquevilla son esprit sur lui-même et plongea dedans, à la recherche d’indices qu’elle aurait pu oublier.
Car tel étaient les Elementaux de l’air, ils avaient le pouvoir de l’esprit, bien qu’ils n’en usent que très rarement.
Quelques instants plus tard, Corbeau sortie de sa transe, ce qu’elle avait vu dans ces pensées n’avait rien pour la rassurer, aussi se leva-t-elle, paya l’aubergiste, comme l’homme l’avait fait avant elle, puis monta dans la chambre qu’elle avait louée. Là, elle prépara ces affaires, s’allongea sur sa paillasse et s’endormie, prête à repartir sur les routes aux premiers prémices de l’aube.

Le soleil inondait de ces derniers rayons une forêt sauvage, habitée, disait-on, par des elfes, ces majestueuses créatures si nobles mais à la fois si farouches. Ils se montraient peu au commun des mortels, ils les laissaient aller et venir dans leurs forêts, les observant de loin.
Corbeau banda son arc, visa et tira. Un loup s’approcha de la perdrix qu’elle venait d’abattre d’une flèche dans le cœur. Corbeau sourit lorsque San, son fidèle compagnon, lui rapporta l’oiseau, délicatement tenu entre ses babines. Sa fourrure était d’un noir de jais, et ses yeux d’un jaune d’or brillaient d’intelligence. Il était parfaitement en accord avec Corbeau, qui était entièrement vêtue d’une tenue moulante de cuir noir qui lui avait valu son surnom de Corbeau, ainsi que de la cape qui différenciait les Rôdeurs. Ces longs cheveux étaient d’un noir si intense que parfois ils prenaient des reflets bleus nuit dans leurs ondulations. Le bleu profond de ses yeux, habituellement durs, c’étaient radoucis, comme à chaque fois qu’elle se retrouvait seule dans une forêt comme celle-ci, sauvage, mais non impénétrable, loin de là, avec San pour seule compagnie.
Elle se sentait bien dans ces moments, sans doute était-ce dû à son héritage elfique, car les humains n’accordent plus autant d’importance qu’auparavant à la nature, ils s’en éloignent, indéniablement. Le sang humain et le sang eflique se mélangeait dans ses veines, étant ainsi une demi-elfe. Peu d’entre eux étaient venus au monde, une trop grande différence séparait les deux races. Et c’était sans doute mieux, songea-t-elle avec amertume, car ils ne se sentent chez eux ni chez les elfes, ni chez les hommes, même lorsqu’ils étaient accueillis à bras ouverts, ce qui était rare.
San lança un jappement pour la faire sortir de sa rêverie, lui signifiant qu’il avait entendu du bruit. Corbeau courut sans un son jusqu’à lui et vu ce qu’il souhaitait lui montrer. Un homme se trouvait à genoux auprès d’un lac et de rinçait le visage avec de l’eau. Il avait des cheveux noirs en bataille et tout son être semblait vibrer d’une force à peine contenue. Bien qu’un arc reposât à côté de lui et qu’il fût vêtus à la manière des chasseurs, l’épée qu’il portait à son côté le démentait, les chasseurs n’utilisaient guère de telles armes, jugées trop peu commodes à la vie en forêt.
Il dû entendre Corbeau et San car il se leva d’un bon et tourna la tête vers l’ombre où ils étaient tapis. La jeune femme sursauta en apercevant son visage dont un œil bleu de glace et l’autre noir de jais donnaient un aspect étrange à la fois captivant et… déstablilisant
« Sortez », dit-il simplement d’une voix assurée mais oh combien douce.
En se levant, il avait saisi son arc qu’il tenait à demi bandé dans leur direction.
Corbeau releva sa capuche avant de se dégager de l’ombre protectrice et de s’avancer vers le jeune homme. Elle avait sorti son sabre du fourreau et se tenait prête à esquiver une flèche si nécessaire. San était resté en arrière, à l’abri du regard de l’homme, non, du jeune homme – il semblait avoir à peine une vingtaine d’années.
« Qui es-tu ? demanda-t-il.
- On me nomme Corbeau, répondit-elle.
- Puis-je voir à qui je m’adresse ?
- Dis-moi d’abord qui tu es.
- Alessan, adepte du Feu. »
Comment avait-elle pu ne pas le remarquer avec la flamme qui semblait briller dans son regard ! C’était encore un de ces êtres qu’elle détestait, ils l’avaient humiliée dans son enfance pour sa différence et son don de l’air qui l’avait fait par la suite Elémentale de l’Air. Une grande inimitée s’était installée depuis des siècles entre les adeptes de l’Air et du Feu, nul ne se souvenait de la raison.
Alessan du remarquer la lueur qu’avait pris le regard de Corbeau car il siffla : « Catin de l’air », entre ces dents avant de décocher une flèche qu’elle évita de justesse. Elle fondit sur lui, se faisant, son capuchon retomba, laissant son visage à découvert, et tenta une estocade qu’il para grâce à sa lourde épée. Il répliqua et le combat commença, leurs capes voltaient dans les airs, leurs épées s’entrechoquaient, mais ils ne se quittaient pas du regard. San faisait des cercles autour d’eux sans jamais quitter les fourrés, sans se montrer, prêt à intervenir si le combat tournait mal. Corbeau et Alessan semblaient être de force égale, si l’autre possédait plus de forces que l’un, il le compensait par une plus grande vivacité. Nul ne parvenait à prendre l’avantage, ne réussissant qu’à infliger à leur adversaire des blessures superficielles, sans plus.
Ils furent tellement pris dans la frénésie du combat qu’ils ne virent pas les deux silhouette, l’une petite, l’autre grande, sortir du couvert des arbres et approcher des deux combattants, aussi furent-ils surpris lorsqu’elles se mirent à rire. Corbeau et Alessan firent volte-face de concert pour en découvrir l’auteur. Ce n’était autre qu’un nain à la barbe rousse et aux yeux marron rieurs.
« Que font un Elémental de l’air et un Elémental du feu en se rencontrant ? fit-il d’un air moqueur. Ils se battent !
- Et quel que soit le fruit de leur dispute, elle ne peut-être que ridicule, renchérit la jeune femme qui se trouvait avec lui.
- Peut-être allez-vous nous dire pourquoi vous vous battez ? ajouta le nain. »
Alessan et Corbeau se regardèrent tel deux gamins pris en faute et, voyant que la femme et le nain n’avaient pas d’armes, ils se détendirent, sans pour autant ranger les leurs.
Ils dévisagèrent le couple étrangement assorti. Le nain arrivait à peine au niveau de la poitrine de la femme qui était assez grande. Elle avait des cheveux blonds retenus par une longue natte et des yeux verts, joyeux, qui allaient en harmonie avec ceux du nain. Elle semblait prête d’atteindre la trentaine.
« Qui êtes-vous ? demanda Alessan.
- Nous sommes Keran le nain et Ewelf l’humaine, répondit le petit bonhomme d’une voix joyeuse ou perçait un soupçon d’espièglerie. L’un est adepte de la Terre, l’une est adepte de l’Eau, mais cela n’a pas dû échapper à deux demi-elfes, j’imagine », ajouta-t-il de son air chafouin.
Alessan et Corbeau se dévisagèrent, ils avaient tellement été aveuglés par leur combat et leur haine sans fondement qu’ils n’avaient pas remarquer les oreilles légèrement en pointe qu’avait l’autre, la pâleur de sa peau…L’étonnement de ne pas l’avoir remarqué plus tôt se mua en frustration puis en haine encore plus profonde envers l’autre. Oui, ils se détestaient cordialement et les émotions peignaient successivement sur leur visage ne cessaient d’amuser l’humaine et le nain.
« Je crois percevoir une légère inimité entre nos deux compagnons, dit Ewelf d’un air léger. Il me semble que le soleil ne va pas tarder à nous quitter, aussi vous inviterais-je à vous joindre à nous. »
Les demi-elfes se regardèrent en chien de faïence un moment avant que Keran ne brise le silence.
« Laissez vos querelles de côté et laissez-vous emporter par la musique ! »
Il avait sorti comme par magie une flûte de pan et Ewelf fit apparaître une lyre magnifiquement ouvragée.
« Allez chercher bois et nourriture pendant que nous nous occupons du campement », dirent-ils d’une même voix.
Corbeau rengaina son arme après un dernier regard incendiaire à Alessan.


Dernière édition par le Sam 29 Avr 2006 - 20:27, édité 1 fois
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Kheldar
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeJeu 16 Fév 2006 - 20:04

Pas mal, j'attends la suite. Bien mieux que la mienne, d'ailleurs ( ;p )
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Henharma
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeJeu 16 Fév 2006 - 20:06

Pas sûr.....
Mais merci sa fait plizir ^^
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeJeu 16 Fév 2006 - 20:09

Une grande chambre glacée aux murs de pierres qui prenaient des reflets malsains à la lueur des trop peu nombreuses torches. Peut-être là lueur rouge n’était-elle pas dû aux flammes… mais au sang ? Oui, du sang, la salle en était pleine. Différentes lames, presque toutes tachées de sang ou rouillée, certaines étaient recourbées ou encore munies de crochets, étaient posées minutieusement sur une table basse maculée de sang frais qui commençait à peine à coaguler. À côté d’elle se trouvait de nombreux instruments de tortures, certains étaient munis de piques, d’autres servaient à briser, à mutiler.
Mais le pire d’entre tous était posé sur un piédestal sous la forme d’une masse à première vue gélatineuse, mais qui ne l’était pas. C’était un althéas, une plante qui, une fois apprivoisée, réagissait aux pensées de son détenteur, elle pouvait prendre la forme, la couleur voulues, mais pouvait aussi infliger les pires douleurs. Son seul défaut : lorsqu’elle infligeait une douleur à quelqu’un, son détenteur souffrait aussi. Ces hommes et ces femmes, triés sur le volet, était brisés durant des mois, apprenant à maîtriser leurs douleurs, et entraînés à devenirs les pires bourreaux ayant jamais foulés cette terre.
Un homme entra dans la pièce, il avait un regard dément, possédé. De grandes cernes auréolaient ces yeux noirs. Une cascade de cheveux d’un blanc maculé tombaient sur ces épaules. Il leva ces bras et de longues mains blafardes se tendirent pour se saisir de l’althéas. Il lui commanda une couleur, le noir, que la plante adopta directement. Il lui ordonna de se mouvoir pour prendre la forme d’un gant à son poignet, ce fut fait.
Il se retourna, un sourire cruel déformant son faciès haineux et il se dirigea vers la prison où l’attendait son futur jouet…

La nuit était tombée depuis bien longtemps lorsque Ewelf et Keran arrêtèrent de jouer de leurs instruments. Corbeau et Alessan étaient allés chercher du bois, chacun de leur côté tandis que l’humaine et le nain préparaient un campement.
« Bien, à présent que nos esprits ont été abreuvés de musique, dit Keran sans quitter son air joyeux. J’imagine que vous avez tous deux été conviés au Conseil des Elementaux et c’est pour cette raison que vous vous trouvez sur le chemin d’Osgath, me tromperais-je ? »
Les deux jeunes gens acquiescèrent. Ils commençaient à s’habituer à l’étrangeté du nain.
« Et bien c’est parfait, ainsi nous ferons route ensemble ! » s’exclama Ewelf.
Ne voyant aucune objection valable, Corbeau et Alessan approuvèrent bien que la jeune demi-elfe ne parvenait qu’à grande peine à masquer son mécontentement, l’adepte du Feu, quant à lui, avait un visage calme et impassible que rien de semblait pouvoir réussir à déranger.
« Que se passe-t-il pour que nous soyons ainsi appelés là-bas ? Cela fait des années que je n’y suis plus allée, demanda Corbeau ayant regagné son air impassible coutumier.
- On raconte qu’il se passe de drôles de choses vers le royaume de Graam. Il est dit que leur souverain a perdu la tête et qu’il s’était mis du jour au lendemain à régner en tyran. Il m’était déjà arrivé de le rencontrer auparavant et il m’avait semblé tout à fait sain d’esprit et bon dirigeant, lui répondit Ewelf.
- Cela nécessiterait-il réellement d’organiser un conseil ? demanda Alessan. On m’a dit que même le roi d’Auchall et des délégations étrangères y assisterait, notre présence n’est pas nécessaire.
- C’est aussi ce que j’ai entendu dire, fit Keran, mais à quoi bon nous en soucier à présent, nous aurons tout le temps voulu pour ça à Osgath. »
Ils se levèrent et partirent se coucher en silence, sauf Corbeau qui prit le premier tour de garde.
Elle attendit que ces nouveaux compagnons de route se soient endormis avant de se lever à son tour. Elle marcha vers le lac auprès duquel ils avaient élevé leur campement puis s’assit au bords.
Habituellement, elle n’aurait jamais accepté de chevaucher en la compagnie de ces Elementaux, surtout si un adepte du Feu se trouvait parmi eux, préférant sa douce solitude aux bavardages incessants d’un groupe de personne, mais elle avait besoin d’informations, et seul eux pouvaient les lui procurer.
Si elle était honnête avec elle-même, elle avouerait qu’elle aimait bien Keran et Ewelf, ils étaient tous deux bons vivants et cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait plus vécu avec des gens pareils.
En revanche, Alessan était une autre paire de manches. Il avait beau être un demi-elfe, tout comme elle et qu’une certaine fraternité était censée les lier, elle ne pouvait pas le voir, il lui rappelait trop de souvenirs douloureux et sa calme arrogance, héritée du Feu, l’énervait au plus haut point. Elle qui était de nature coléreuse se retenait à grande peine de lui hurler dessus, et le dernier rempart qui l’en empêchait était sa fierté.
San, qui jusque-là était resté dans l’ombre, s’approcha d’elle et posa sa tête sur les genoux de Corbeau.
« Tu dois me trouver bien étrange pour m’accoquiner avec de telles personnes », dit-elle en fourrant sa main dans sa fourrure.
Non, pas tellement, lui dit-il à la manière des loups.
Corbeau sourit, se remémorant sa rencontre avec San. Elle l’avait trouvé encore louveteau, la patte mutilée par un piège. Le voyant ainsi, elle l’avait secouru, comme l’aurait fait n’importe quel elfe. Elle lui avait préparer différentes décoctions, nettoyant sa plaie, veillant sur lui. San était quelqu’un de fort, aussi fut-il rapidement rétablit. Au début, alors qu’ils faisaient connaissance, ils décidèrent de trouver une meute d’accueil pour San, mais l’envie était peu à peu passée, s’habituant l’un à l’autre. Depuis, ils parcouraient la terre ensemble, le loup et la Rôdeuse.
Tu vas rester cacher ou te montrer ? demanda Corbeau, elle aussi à la manière des loups, chose qu’elle avait appris au contact de son compagnon.
Le nain sait déjà que je suis là, il semble assez spécial, mais tu peux lui faire confiance. Je pense qu’il est inutile de le leur dire, ils n’ont pas besoin de la savoir, du moins pour le moment.
Corbeau acquiesça. Ils restèrent longtemps ainsi avant que San ne reparle.
Le demi-elfe qui vous accompagne est suivi. J’ai entendu des chevaux et des humains derrière vous. J’ai fait fuir les chevaux, ils n’iront pas aussi loin que vous à pied, mais d’autres vont suivre.
As-tu appris ce qu’ils lui voulaient ?
Je pense que ça a un rapport avec votre conseil. Il doit savoir des choses qu’il ferait mieux d’oublier.
Sais-tu qui sont ces hommes ?
Non, je n’en ai jamais vu de pareil. Ils empestent le mal encore plus que les drows, ces elfes noirs…
Les drows étaient des cousins des elfes ayant basculés du côté du mal. Ils vivaient pour la plupart reclus dans des souterrains et se croyaient supérieurs aux autres elfes.
« Et bien que cet arrogant enflammé ne compte pas sur moi » fit Corbeau tout haut.
Ne sois pas ridicule. Si les informations qu’il a valent la peine que l’on envoie des hommes le tuer, c’est qu’elle doivent être capitale. Donc tu vas gentiment mettre tes sentiments de côté, comme tu sais si bien le faire, et tu vas l’aider en cas de problème.
Corbeau lui jeta un regard flamboyant et San poussa un soupir. Il y a encore tant de choses à lui réapprendre, songea-t-il, à commencer par l’amour.
Ils passèrent la fin du tour de garde de Corbeau en silence et lorsqu’il s’acheva, San retourna se fondre dans les ombres de la forêt et Corbeau partit réveiller le nain.


Je metterais la suite, je l'ai déjà commencée, mais pas encore fini ^^"
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeSam 29 Avr 2006 - 20:31

(Htexte) Bon, j'ai enfin écrit une partie de la suite ^^:(Htexte)

Le lendemain, alors que les premiers rayons du soleil pointaient à travers les arbres, Ewelf vint réveiller Corbeau. Cette dernière se leva et s’habilla en hâte. Ils prirent un frugal petit-déjeuner et se remirent en route.
Alessan prit la tête du groupe, suivis par Keran, puis d’Ewelf et de Corbeau.
San émit un léger jappement pour signifier qu’il était là. Corbeau acquiesça dans sa direction. Elle était sur ces gardes. D’après San, les poursuivants de l’adepte du feu pouvaient se trouver dans les parages.
Ils marchèrent ainsi toute la matinée, s’échangeant peu de paroles. Keran sortit sa flûte de pan et joua un air guilleret, ponctué de quelques notes de lyre.
Peu après midi, un long hurlement de loup retentit au loin. La réaction de Corbeau fut immédiate, elle empoigna son arc et banda une flèche, enjoignant aux autres de trouver un endroit qu’il serait facile de tenir en cas d’attaque. Alessan fut le premier à réagir, il partit vers l’avant en courant. Ewelf sortie de drôles de petites étoiles en fer aiguisée à souhait de son corsage et le suivit. Le visage de Keran, qui n’avait pas bougé, se plissa sous la concentration et devint aussi rigide d’une pierre. Corbeau essaya de le faire revenir, ne comprenant pas ce qu’il faisait puis, sachant que les ennemis d’Alessan arrivaient, elle remis son arc en bandoulière, souleva le nain et reprit sa fuite.
À peine avait-elle parcourue quelques pas que Keran revint à lui. Il la regarda avec des yeux quelque peu durs teintés un soupçon d’amusement.
« Reposez-moi, jeune fille, ne savez-vous pas qu’il est très impoli de porter un nain ? »
Corbeau le reposa et réussit à prendre un air confus. Ils reprirent la route, le nain courrait de toutes ces forces, et la demi-elfe courrait tranquillement à ces côtés, ce qui ne les empêcha pas de discuter.
« Allez, vous avez fait ça pour me protéger, alors, puisque c’est vous, je vous pardonne.
- Vous m’en voyez fort honorée, très cher maître nain, dit-elle en entrant dans son jeu, mais voulez-vous m’expliquer ce que vous faisiez alors que nous sommes sur le point de nous faire attaquer ?
- Tu nous as dit de chercher un endroit que l’on pourrait tenir, je l’ai trouver pour vous, dit-il en reprenant son sérieux. J’aimerais d’ailleurs savoir comment tu l’as su…
- Je te le dirais plus tard », coupa Corbeau.
Ils rattrapèrent Alessan et Ewelf plus loin et Keran leur montra le chemin qui menait à des antiques ruines qui semblaient comme posées sur un monticule de terre.
Tous quatre grimpèrent la butte et s’engouffrèrent dans les décombres par ce qui avait dû être, il y a des siècles de cela, une porte.
Les ruines étaient vastes. À certains endroits, le toit était tombé par pans entiers coupant certains passages. Le sol était fait de grandes dalles de pierres grises craquelées où y avait élu domicile une grande variété de faune et de flore. Les murs (ou ce qui en restait) étaient couverts de runes étranges à semi recouvert par une mousse brunâtre, attestant qu’il devait s’agir de vestiges d’un temple ou d’un lieu de culte druidique abandonné il y avait de cela plusieurs siècles.
Corbeau, après un rapide plan des lieux, pris les rênes en main. « Ewelf, trouve un endroit sur un mur où tu pourrais te cacher sans être gênée pour lancer tes shurikens. Keran, fait-moi le plaisir de sortir ta bonne vielle hache naine et plaque-toi quelque part dans l’entrée. Alessan… au fond de la salle avec moi, sort ton arc et tes flèches. »
Ce dernier s’apprêta à émettre une objection, mais voyant l’air de Corbeau, se ravisa ; le moment ne se prêtait guère aux règlements de comptes.
Ils n’eurent pas longtemps à attendre car peu après, des bruits de pas se firent entendre, mais nulle voix ne s’élevait. Les pas s’arrêtèrent non loin des ruines… avant de repartir, plus déterminés.
Les Elementaux se tinrent prêts. Ewelf avec ces drôles de petites étoiles de métal à lancer sur l’ennemi que Corbeau avait appelé shurikens, Keran avec sa grosse hache effilée à souhait bien en main et les deux demi-elfes avec leur arc bandé prêt à tirer.
Une dizaine de personnes, enfin, si l’on peut dire, car ils étaient horriblement défigurés par de nombreuses scarifications qui couraient sur leurs visages et leur corps. Leurs cheveux avaient une teinte terne et leur peau était d’une pâleur mortelle. Leurs oreilles avaient été tranchées, de même que leurs langues, pour certains. Leurs yeux n’étaient que de simples fentes d’où sortait une lueur en tout point démente. Ces êtres n’avaient d’humain que leurs formes.
Ils arboraient fièrement d’énormes cimeterres qui étaient troués en plusieurs endroits sur la lame de façon à pouvoir râper l’intérieur de leur ennemi en enfonçant leur épée puis en la ressortant. Ils étaient vêtus de peau de bêtes matelassée de plaques de métal en divers endroits parfois incongrus.
Dès qu’ils franchirent l’encadrement de la porte, ils se précipitèrent tête baissée sur les demi-elfes qui se trouvaient bien en vue. Ils n’auraient pas tardé à les submerger si Keran ne les avait pas pris par-derrière en les hachant menu et si Ewelf ne faisait pas une petite orgie avec ces shuriken qui volaient dans tous les sens, faisant mouche à chaque coup en éclaircissant les rangs ennemis.
Lorsque les derniers survivants furent prêts de fondre sur Corbeau et Alessan, ceux-ci sortirent leurs armes et entreprirent de les démembrer froidement.
Une fois le combat fini et les blessés achevés, ils passèrent dans une autre ”salle” pour s‘éloigner des lieux du massacre.
« Corbeau, à présent, tu peux bien nous dire comment tu as été avertie ? fit Keran.
- Avec plaisir, Keran. Comme tu le sais, un loup nous suis depuis que l’on s’est rencontré, et bien, c’est lui qui m’a avertie. Il leur filait le train depuis qu’il les avait repérés.
- Ce n’était pas des bandits, dit-il. Alors pourquoi nous en voulaient-ils ? » Il fixait toujours Corbeau avec des yeux inquisiteurs et le jeune demi-elfe les soutenait avec calme.
« Ce n’est pas après nous qu’ils en avaient » dit-elle, puis elle se tourna vers Alessan « N’est-ce pas ? » Alessan eut un léger geste de recul qu’il ne pus réprimer puis repris le contrôle de lui-même.
« C’est exact, c’est après moi qu’ils en avaient, déclarât-il d’une voix qui avait repris de son assurance.
- Pourquoi ? demanda Keran.
- Je détiens des informations qu’il préfèrerait que j’ignore.
- De qui parles-tu lorsque tu dis “il” ? demanda Ewelf.
- L’Être qui est à la tête de ceux qui nous ont attaqués. J’ignore son nom, mais j’ai assisté à des scènes qui pourraient lui causer quelques problèmes.
- Si tu nous disais quelles scènes ? Pourquoi y étais-tu ? Qui étaient ces hommes ? » fit Ewelf.
Alessan, voyant que ces compagnons n’étaient pas près de lâcher l’affaire (ils auraient très bien pu mourir lors de l’attaque), il leur raconta son histoire, ses yeux vairons perdu dans le vague.
« Je suis tombé par hasard sur des scènes de massacres, dans les environs de Middlen. On m’avait dit que plusieurs villages avaient été pillés, j’ai donc essayé de les trouver, j’y suis parvenu. C’étaient ces êtres tout droits sortis des cauchemars, qui les perpétraient. Des habitants se faisaient massacrer, mais je n’ai rien pu faire, ils étaient trop nombreux. J’ai donc suivi ces troupes dans l’espoir de découvrir de qui il s’agissait. Je suis arrivé non loin d’un tombeau, celui d’un des anciens généraux des armés des Damnés.
» C’est là que je l’ai vu, lui, devant le tombeau ouvert. C’était un être qui semblait provenir des enfers, et c’était dans doute le cas, il n’avait plus d’yeux, mais il semblait pouvoir voir malgré ses orbites vides. Les troupes se sont inclinées devant lui, un genoux à terre puis elles ont commencé une orgie avec des cadavres de villageois qu’ils avaient ramenés avec eux, sous son “regard”. Je vous passerais les détails les plus sordides, mais ce fut atroce. Il fit un geste de la main, et de nombreux autres de ces êtres sortirent de l’entrée béante du tombeau. C’est là qu’il m’aperçut. Il tendit de nouveau la main, mais cette fois ce fût vers moi, et une dizaine de ces sbires se précipitèrent dans ma direction. J’en tuai quelques-uns, mais il en venait toujours plus. Alors je décidai de fuir, et seule mon endurance me sauva, car, bien qu’ils aient des chevaux, ces derniers ne purent me suivre dans la forêt. Deux jours plus tard, alors que je me dirigeais vers Osgath pour prévenir le Conseil, vous êtes tombés sur moi. Je pensais les avoirs semés, conclut-il.
- Quelle preuve as-tu de dire la vérité? demanda Keran dont les yeux avaient perdu toute hilarité.
- Ces êtres ne vous suffisent pas ? »
Le nain grogna.
« Alessan, si ce que tu nous dit est vrai, alors tu dois te rendre au plus vite à Osgath, tu n’es pas en sécurité, qui sait ce que tu as à tes trousses. Mais tu ne dois pas y aller seul, mais Keran et moi serions un poids pour toi qui es un demi-elfe et qui a hérité de leur endurance. Corbeau et toi devriez donc mettre vos inimités de côté et vous rendre ensemble à Osgath, déclara Ewelf de sa voix claire. »
Corbeau s’était attendu à une telle proposition, à vrai dire, elle l’avait même envisagé, aussi ne dit-elle rien.
Alessan acquiesça. Il avait aussi saisi l’urgence de la situation.
« Bien, partez dès maintenant, vous pouvez compter sur le maître nain et la fabuleuse humaine que vous avez là pour surveiller vos arrières », dit Keran qui avait retrouvé sa jovialité coutumière.
San entra dans la pièce où ils s’étaient réunis. Alessan, Ewelf et Keran le regardèrent un instant avec étonnement, puis comprirent qu’il s’agissait de leur “sauveur”. Il s’approcha de Corbeau, ignorant les autres.
Je vous accompagne, je pourrais vous prévenir en cas d’attaque.
Corbeau hocha à l’affirmative, ne doutant pas du contraire. San se tourna vers le nain et lui parla à la manière des loups.
Des hommes arrivent derrière vous. Je n’ai pas pu savoir combien ils sont, mais j’ai senti leur puanteur, alors restez sur vos gardes.
La demi-elfe s’apprêtait à traduire, mais le nain déclara, à haute voix.
« Bien, c’est noté, veille bien sur eux », dit-il.
Ces compagnons le regardèrent avec étonnement, sauf San qui, lui, se roulait la langue comme un mirliton, ce qui est signe d’un grand amusement chez les loups
« Je pense que vous aurez des choses à me raconter, maître nain, si l’on se revoit un jour », dit Corbeau avec un sourire en coin.
Elle s’en alla des ruines, suivie par Alessan qui gardait son visage calme, malgré le plis qui barrait sa bouche.
Le nain les regarda s’en aller, au côté d’Ewelf.
« Ils sont bien jeunes pour des elfes, fit-elle remarquer.
- Et ils ont un destin assez spécial », renchérit son ami.
Ewelf le regarda d‘un air réprobateur. « Tu es encore aller trifouiller dans l’avenir, tu sais que c’est pourtant interdit.
- Pour une fois, je n’ai rien fait. As-tu senti l’aura de leur pouvoir, elle est immense. »
Ewelf acquiesça, regardant les deux jeunes gens disparaître sous le couvert des arbres.
« Ils sont encore jeunes, trop jeunes. Le Conseil cherchera à les manipuler, ils auront du mal, mais ils y arriveront s’ils restent trop longtemps à Osgath. Le Sendor a beau être un homme bon, on ne peut pas en dire autant des autres, ils n’hésiteront pas à les briser pour leurs fins personnelles.
- Je ne le sais que trop bien, mais le loup est autre chose qu’il n’y paraît, je ne sais pas qui ou ce qu’il est, mais une chose est sûre, tant qu’il sera avec eux, ils ne risqueront rien du Conseil.
- Mais alors pourquoi l’avons-nous senti ? demanda Ewelf, intriguée.
- Le loup a jugé que nous n’étions pas une menace. »
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeSam 29 Avr 2006 - 20:32

(Htexte) Je diraisq ue c'est un peu long..... M'enfin, si quelqu'un s'ennui, sa fait passer le temps^^" (Htexte)

Au bout d’un certain temps, Corbeau décida d’adopter un trottinement qui avalait des lieux, sans pour autant fatiguer les demi-elfes qu’ils étaient. San suivait allègrement leurs pas et partait parfois en reconnaissance, conseillant certains chemins plutôt que d’autres.
Ils faisaient quelques haltes, toutes brèves et ne parlant que pour le strict nécessaire. Le soir venu, ils préparèrent un campement en haut d’une petite corniche, dans les arbres.
« Prends le premier tour de garde, déclara Corbeau alors qu’ils finissaient de manger un lapin attrapé par San. Je prends le second. »
Par cette phrase, elle signifiait qu’elle prenait le tour le plus ingrat, celui où l’on est réveillé en plein milieu de son sommeil. Alessan, d’abord surpris, acquiesça, laissant Corbeau s’installer bien confortablement dans sa cape et s’endormir, blottie bien au chaud contre son loup.
Alessan tourna obstinément la tête vers le ciel, refusant de regarder Corbeau. Mais, lorsque la respiration de celle-ci devint régulière, il osa enfin porter son regard sur elle, se demandant à quoi pouvait-elle bien rêver. Le demi-elfe était ainsi, car si l’Air était l’Esprit, l’Eau était la Vie et la Terre était les Corps, le Feu n’était autre que le Rêve, et il ressentait une attraction pour ce monde du subconscient qui pourtant en révélait tant sur la personne.
Alessan se concentra et plongea dans l’esprit de Corbeau. L’esprit de chaque personne est différent et les élémentaux du feu comme ceux de l’air peuvent en saisir les nuances. Dans la généralité, l’esprit peut-être considéré comme un fleuve tumultueux que les accès de rage ou d’amour peuvent faire sortir de son lit. Sa source se trouverait dans la naissance même de l’individu et commencerait à grandir lorsque sa conscience s’éveillerait. À sa mort, le fleuve se disperserait dans un néant inconnu.
Alessan se retrouva donc dans le décor coloré qu’est celui de l’esprit. Il était entouré de pensées, de souvenirs et de sentiments qui lui étaient indéchiffrables. Il se hâta de trouver le rêve de Corbeau et entra dedans.
Il vit tout d’abord une route de terre coupant une grande forêt. Un groupe fait d’une dizaine d’humains rassemblés en un cercle serré se trouvait dessus et ils semblaient rire de quelque chose. En s’approchant, Alessan vit qu’ils ne riaient pas, ils se moquaient, et la cible de leurs railleries était une jeune fille aux cheveux noirs indisciplinés, vêtue d’une robe bleue nuit assez simple mais de bonne facture qui se trouvaient au milieu du cercle. Elle affrontait bravement ces humains avec un regard fier malgré son jeune âge et l’imposante stature de ses bourreaux.
« Encore une apprentie de l’Air, fit un des hommes avec un sourire narquois. Elle mériterait le bûcher. Elle n’est même pas humaine.
- Elle devrait être jetée en pâture aux loups, renchérit un autre. Montrons-lui que les elfes ont tort ! Regardez-la comme elle se trompe, se croit-elle donc supérieur à nous ? Que lui apprend-on à l’école ? elle devrait pourtant savoir que les Flammes dominent tout !
- On t’a coupé la langue, petite ? » fit un autre homme en s’emparant du menton de la fillette et ouvrant sa bouche de force.
Cette dernière ne cilla pas et continua à narguer les hommes de son regard bleu impénétrable.
Alessan ne put poursuivre la scène car le rêve de Corbeau se brouilla et il se trouva dans un nouveau décor. C’était une pièce de taille assez moyenne au mobilier sobre. Une fenêtre s’ouvrait sur une rue passante et des vases de terre cuite ornés de fleurs se trouvaient posés sur la balustrade. Un tapis moelleux était posé au milieu de trois fauteuil et une jeune fille d’une vingtaine d’année était assise sur l’un d’eux. Elle ressemblait fortement à la fillette de la route, mais portait une robe d’intérieur mauve et ses cheveux étaient ramenés en une queue-de-cheval. Ses genoux étaient ramenés contre son menton, ses yeux d’un bleu profond étaient perdus dans le vague. Elle resta pensive jusqu’à-ce qu’une personne toque à la porte et entre. Après une parole de la part de la jeune fille, un homme en livrée verte se présenta.
« Vos affaires sont prêtes, Mademoiselle. Un cheval vous attend pour vous conduire chez votre père. Êtres-vous certaine de ne vouloir aucune escorte pour rentrer chez vous ? Les routes de nos jours ne sont pas très sûres.
- Chez mon père n’est pas chez moi, répondit-elle les yeux toujours dans le vague. Non, je sais me défendre en cas de besoin, merci, vous pouvez vous retirer.
L’homme s’inclina et s’en alla comme il était venu.
Le rêve de Corbeau se brouilla de nouveau. Cette fois, Alessan se retrouva à planer en direction d’un magnifique château surplombant une mer déchaînée d’un côté et une forêt féerique de l’autre. Le château ne faisait qu’un avec un immense arbre qui s’enracinait en son centre, et des pierres grises aux reflets bleus, argents ou verts semblaient avoirs poussés tout autour, formant un ensemble aussi parfait que magnifique. L’unique entrée visible de l’édifice était une grande porte dont l’arche imposante s’ornait de symboles elfiques. Alessan se trouvait suffisamment près pour les distinguer, mais trop loin pour qu’il parvienne à les lire. De nombreuses tours s’élevaient du château et certaines s’aventuraient même sur la falaise, surplombant ainsi la mer et ses vagues déchaînées. Le jeune demi-elfe comprit alors qu’il avait devant lui Tingilya, l’Étoile Scintillante des Elfes, leur légendaire demeure qui abritait Tar-Calina, souveraine elfique dont la beauté et les mérites étaient contés dans de nombreuses ballades.
Alessan ne pu s’attarder sur ses spéculations car son attention fut attirée par une tour, non pas la plus haute, mais celle qui bénéficiait de la meilleure vue d’une mer alors déchaînée. Il la contourna d’un demi-tour avant de s’engouffrer par sa fenêtre.
Il se retrouva dans une chambre circulaire pourvue de plusieurs étagères remplies de livres aux reliures ouvragées écrites en de nombreuses langues ainsi que d’objet dont Alessan ne parvînt pas à déterminer la nature. Face à la fenêtre se trouvait une porte épaisse ornée de gravures représentant un cerf majestueux qui les toisait de toute sa fierté. Une magnifique carte de plusieurs mètres de long occupait un pan entier du mur, elle était écrite en elfique et représentait le monde connu avec force d’enjolivures remarquablement belles. Une table massive se trouvait devant la fenêtre était elle aussi parée de diverses gravures et un livre jaunis par le temps que lisait une jeune fille était ouvert dessus. La jeune fille en question ressemblait fortement à Corbeau et Alessan ne comprit qu’à ce moment qu’il s’agissait effectivement de la demi-elfe, mais avec les traits d’une adolescente.
Elle leva la tête vers la mer et ses yeux se perdirent dans le vague. Elle resta un long moment ainsi, jusqu'à ce que la porte s’ouvre sur un elfe blond, de taille à peu près égale à Alessan. La Corbeau adolescente tourna vivement la tête avant de se détendre en apercevant de qui il s’agissait.
« Ainsi tu pars demain pour Celeste? » demanda le nouveau venu.
Corbeau acquiesça sobrement et un petit silence s’installa entre les deux personnes.
Le nouveau venu était apparemment un elfe ayant à peu près la même taille qu’Alessan et arborait des yeux aux couleurs de feuilles printanières. Le demi-elfe fut surpris de voir à quel point il ressemblait à Corbeau, ses traits étaient certes masculins et la couleur de ses cheveux et de ses yeux différait de ceux de la jeune femme, mais son visage avait la même finesse, les mêmes méplats et la même expression.
« Es-tu sûre de ne pas vouloir que je t’accompagne ?
- Oui. J’y vais pour étudier, non pour chercher des noises à qui que ce soit, répondit-elle mi-figue mi-raisin.
- Ainsi Dame Narilwe ne veut point d’escorte, elle préfère voyager seule », fit l’elfe d’une voix faussement moqueuse.
Corbeau éclata d’un petit rire argentin. C’était d’ailleurs la première fois qu’il voyait Corbeau rire remarqua Alessan, et il trouva cela bien mieux que de la voir toujours le visage dur et impassible. S’il avait été honnête avec lui, il aurait aussi ajouté qu’il était bien mal placé pour parler de ça…
« Mais je ne serais pas seule, Elerossë, répliquât-elle. Moriwa m’accompagne.
- Tu préfères la compagnie d’un Uraj à celle de ton frère ?! dit le dénommé Elerossë d’un air faussement indigné.
Ne crois-tu pas que tu en as assez vu ? lui demanda une voix avant d’être éjecté du rêve de Corbeau.
Alessan se retrouva assit, haletant dans leur campement. Il regarda vivement dans la direction de Corbeau et vit que San avait relevé la tête et le regardait de ces yeux dorés. Sa mâchoire semblait se retrousser en un sourire malicieux.

(Htexte) S'il y a des ots qui sont incompris, le mieux c'est de me les demander, j'ai fait une sorte d'index que je ne mettrais peut-être pas ici....(Htexte)
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeLun 15 Mai 2006 - 22:16

Le lendemain matin, la jeune elfe était égale à elle-même : impassible. Elle ne semblait pas s’être rendu compte de l’intrusion dans son rêve et commençait déjà à ranger le campement au réveil d’Alessan. San était introuvable. Lorsque l’Elémental lui posa la question, Corbeau répondit qu’il était parti en reconnaissance sans quitter des yeux ses préparatifs.
Ils partirent alors que les premiers rayons du soleil poignaient à l’Est et reprirent leur petite course d’un pas alerte ne prenant que les petits sentiers et évitant les routes.
« Si tout se passe bien, nous serons à Osgath ce soir, mais il sera sans doute préférable de dormir encore une nuit hors de l’enceinte de la ville et y pénétrer au matin », dit Corbeau.
Alessan acquiesça en silence.
San revint en fin de matinée. Il n’avait aucune nouvelle intéressante, juste un ou deux villages non loin qu’ils devraient éviter.
Ils continuèrent de courir sans que rien ne vienne troubler leur silence maussade. Corbeau se mit à penser à Keran et Ewelf. En avaient-ils finis avec leurs attaquants ? Étaient-ils encore en vie ? Sans doute, ils ne se laisseraient pas démonter aussi facilement, et ils avaient leurs dons pour leur venir en aide, ce n’était pas rien. La jeune femme se surprit à regretter de ne pas avoir deux bons urajs sous la main, ils pourraient aller beaucoup plus vite. Oh, bien sûr, ils pouvaient toujours s’arrêter dans un village pour acheter des chevaux, mais ils ne feraient pas l’affaire, car ce dont ils avaient besoin, c’était de bons chevaux.
Dans l’après-midi, ils tombèrent sur un petit lac où ils s’arrêtèrent un instant pour se rafraîchir avant de poursuivre, leur cape voletant derrière eux car ils n’étaient qu’en début de printemps et le fond de l’air était encore frais.
Le soir venu, ils s’en tinrent à ce qu’avait dit Corbeau et n’entrèrent pas tout de suite dans la ville, bien que ses feux soient visibles d’où ils étaient.
Au matin, alors que le soleil brillait déjà haut dans le ciel, San retourna dans la forêt, laissant les deux Elémentaux entrer dans la ville sous l’œil à moitié endormi d’un garde.
« La vigilance s’est relâchée, marmonna Alessan pour lui-même alors qu’il franchissait l’enceinte d’Osgath. Il faudra que j’en touche deux mots au Sendor… ».
Corbeau lui jeta un regard perçant tout en continuant d’avancer.
Ils marchèrent droit vers le grand dôme blanc qui servait à la fois de salle pour le Conseil, d’ambassade et de quartier général pour les Elémentaux. Auckall était régie par un monarque, et sa capitale, Osgath, contenait à la fois un des ports marchands les plus important de la mer de Jade, le palais du roi Lorgan et de la reine Avila en son centre et le Dôme au Nord. Les deux puissances cohabitaient sans frictions majeures.
Les deux Elémentaux entrèrent dans le Dôme, une grande bâtisse de pierre blanches circulaire recouverte d’un dôme imposant. Chacune des quatre entrées menait vers un carrefour d’où débouchait quatre larges couloir tous décorés d’une volute rassemblant les couleurs des quatre éléments, c’était le fier blason qu’arboraient les Elémentaux lors de réceptions officielles. L’un menait vers le centre de l’édifice, la salle du Conseil, les deux autres en faisaient le tour et menait aux quatre ailes du bâtiment, un pour chaque élément et leurs invités. Deux gardes en armure frappée du blason laissèrent passer Alessan et Corbeau qui pénétrèrent dans la salle du Conseil, alors vide. Ils passèrent sans un coup d’œil aux sièges ni aux grandes colonnes de marbres blanc et traversèrent la salle pour arriver devant la porte des appartements de fonction du Sendor et être arrêtés par deux autres gardes. Après un rapide entretien, ils frappèrent à la porte et les laissèrent entrer dans un petit vestibule. La porte ne tarda pas à s’ouvrir devant un page qui les fit entrer dans le bureau du Sendor. Ce dernier était assis face à un bureau et leva la tête pour les voir entrer. Il avait une longue chevelure blanche lui conférant un air sage. Son visage était fin bien que des rides marquent ses traits et ses yeux noirs étaient bienveillants. Sa bouche était retroussée en un pli soucieux qu’il effaçât vite pour le remplacer par un sourire de bienvenue. Après que les deux jeunes gens se furent inclinés et qu’il eut congédié le page d’un geste, il leur fit signe de s’asseoir en face de lui. Le Sendor les observait sans ciller et lorsqu’il prit la parole, se fut d’une voix profonde et sûre.
« Je ne m’attendais pas à vous voir de sitôt, déclarât-il, et encore moins en compagnie l’un de l’autre. Mais je suis ravis de vous voir, mon neveu et vous aussi, Dame… Corbeau ? car tel est bien votre nom actuel ? »
Alessan et Corbeau tournèrent rapidement la tête l’un vers l’autre par surprise avant de se reprendre. « Nous ne sommes pas ensemble par sympathie, mais par nécessité, mon oncle, répondit Alessan pendant que Corbeau les observait tous deux sans en avoir l’air. J’ai appris que vous aviez convié un Conseil, mais je ne suis pas venu pour cela. »
Alessan lui relata sa mésaventure et sa rencontre avec Corbeau, Keran et Ewelf avec luxe de détail qu’il n’avait pas raconté la première fois. Il semblait avoir l’habitude de ce genre de contre-rendu.
Une fois cela terminé, le Sendor resta un instant silencieux, le pli soucieux de sa bouche étant revenu mais en accentué.
« Les nouvelles que vous apportez sont graves, d’autant plus qu’un Gardien est venu. Ses nouvelles étaient presque similaires. Mais nous en discuterons demain, au Conseil. Tous les faits vous seront expliqués et les mesures nécessaires seront prises. Vos appartements sont près, vous pouvez y aller », les congédia Finrael.
Corbeau et Alessan se levèrent en silence, s’inclinèrent et se dirigèrent vers la sortie. Une fois dehors, ils purent régler leurs comptes une fois de plus.
« Tu ne m’avais pas dit que tu étais une “ Dame”, fit Alessan d’une voix calme mais chargée d’une colère étonnante venant de sa part.
- Je n’en avais nulle raison, répliqua Corbeau d’une voix froide. Je ne savais pas non plus que le Sendor était ton oncle, j’aurais pourtant été ravie de le savoir ».
Les deux Elémentaux baissèrent d’un ton en passant devant les gardes avant de reprendre de plus belle.
« Peu de gens le savent ! S’il n’en avait tenu qu’à moi, tu ne le saurais toujours pas !
- Alors tant mieux, on est quitte !
- Et quels sont tes autres noms, “Corbeau”, puisque celui-ci n’est pas le tien ? »
La jeune femme s’arrêta net dans le couloir et regarda Alessan droit dans les yeux. Ce qui l’énerva encore plus, c’est qu’elle fût obligée de lever les yeux vers lui.
« À quoi ça te servirait de les savoir ? Le hurler sur tous les toits, peut-être ? À présent, adieu. »
Et elle tourna les talons pour se diriger vers ses appartements. Alessan partis dans l’autre sens, en direction de l’aile Nord du Dôme, c’est-à-dire celle du Feu.
Il croisa quelques serviteurs en livrée multicolores qui s’inclinèrent devant lui. Il leur rendit un petit signe de tête en passant. Il était perdu dans ses pensées lorsque au détour d’un couloir menant à ses quartiers, il percuta par mégarde une jeune servante qui tomba par terre. Lui ne fut que légèrement bousculé. Il aida la jeune femme à se relever alors qu’elle se répandait en excuses futiles, il le lui fit d’ailleurs remarquer de sa douce voix et le joli minois en face de lui vira en un rose très mignon.
Ce petit intermède chassa les noires pensées d’Alessan et lorsqu’il se dirigea vers la sortie e l’édifice, peigné, changé et baigné, il avait un petit sourire satisfait aux lèvres.
Il croisa quelques autres adeptes du Feu tout de rouge vêtu qu’il salua de l’antique façon des Elémentaux, c’est-à-dire qu’il ramena la main qui portait habituellement l’épée sur son cœur puis faisant un salut du poing. Parfois, il s’arrêtait un instant pour discuter avec l’un d’eux avant de repartir, renouant les liens qui s’étaient atténués.
Une fois en ville, il se balada dans les différents jardins mis à la disposition des citadins. Il portait son épée au côté, mais nul ne s’en offusquait, dans un grand port marchand, on ne faisait pas plus attention à une épée qu’à des oreilles pointues.
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeSam 24 Juin 2006 - 2:28

très joli très joli, de très rare maladresse dans un très grand texte!
a quand la suite?
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeSam 24 Juin 2006 - 10:02

Oo merci d'avoir tout lu ^^ je dois avouer que ça m'a étonné ^^

J'essayerais de poster la suite pendant les vacances. En fait, je l'ai déjà continué, mais je préfère m'avancer plus pour en remettre un bout....

Encore merci ^^

(Autrement, tu pourrais me dire (si tu te les rappel) les maladresse qu'il y a eu, comme ça je les corrige... Je sais que j'ai fait quelques passages pas fameux, mais je n'arrivais pas à les corriger sur le coup....)
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeSam 24 Juin 2006 - 12:34

.. ^^ je pourrais te les citer... maisdans ce cas la c'est moi qui te corrige, cela nepourrais en aucun cas te faire progresser, d'un maniere quelconque.Hors si tu les trouves toi meme... tu enferas de moins en moins, c'est juste une question de relecture! ^^
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeSam 24 Juin 2006 - 12:43

Lol, c'est vrai, tu marques un point... bon, je vais tout repasser au crible et esseyer déjà de corriger les passages que j'aime pas trop (après ce fichu brevet) *montre les crocs*
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeSam 15 Juil 2006 - 15:17

C'est vraiment très bien. En tout cas, moi j'ai adoré! love Et, s'en vouloir te stresser, DEPECHE-TOI D'ECRIRE LA SUITE!!!!!clin d'oeil
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeSam 15 Juil 2006 - 20:09

Henharma se met au garde à vous.

- Chef, oui, chef !!

Plus serieursement, je devrais pouvoir mettre la suite dans pas trop longtemps (je sais, c'est vague XD). Et mirchi beauuuuuuucoup !!!!!!!!!!! ^^
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeSam 16 Sep 2006 - 15:32

J'ai lus que les deux premieres parties mais j'aime beaucoup ^^
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeLun 6 Nov 2006 - 20:31

Je sais que ça amène beaucoup de suspens, mais tu es obligée de nous faire attendre aussi longtemps pour qu'on lise la suite de ton histoire? (Pour faire simple: La suite! La suite! ange )
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeLun 6 Nov 2006 - 20:44

Looool, ça fait plaisir, quelqu'un à réussuciter mon histoire ^^ *danse dans tout les sens*

Bon, ça devrais venir dans pas longtemps...
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeLun 6 Nov 2006 - 20:45

(C'est peut-être du flood, mais tant pis.)

YOUPIIIIIIIIIIIIIII!!!!!!!!
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeLun 6 Nov 2006 - 20:49

(hrp : et vala, pas trop long j'espere? La suite juste après une page de publicité.

Arrive…
Corbeau se réveilla en sursaut dans le fauteuil sur lequel elle s’était endormie et le livre qu’elle tenait entre ses mains manqua de tomber. Elle avait eu l’impression d’avoir entendu quelque chose dans son esprit, ou plutôt une sensation. Elle se concentra sur elle-même, cherchant la source de l’appel… Si elle n’avait pas rêvé.
Arrive !
Cette fois la sensation s’était faite impérieuse, ce mot était une impression qu’elle ressentait et qu’elle traduisait en un mot, non le contraire. La dernière fois qu’elle avait ressenti ça…
Corbeau se leva d’un coup, car si son intuition s’avérait être juste… Elle prit sa cape du portemanteau et se l’accrocha en vitesse autour du cou avant de sortir. Elle dévala les marches qui la menèrent rez-de-chaussée du Dôme puis sortie en trombe dans la rue en tentant de bousculer le moins de personne possible, chose rendue difficile à cause du trafic.
En arrivant au milieu des passants, elle fut un instant désorientée par la lumière du soleil matinal. Elle eu juste le temps de jurer sur sa paresse avant d’entendre du grabuge venant d’une rue adjacente et elle s’y précipita.
« Moriwa ! » s’exclama-t-elle.
Et elle avait ses raisons, car la source du grabuge était un puissant et massif cheval de guerre dépourvu de cavalier que des passants téméraires tentaient de maîtriser en vain car il ruait et se cabrait, déviant toutes les tentatives de saisie. Mais lorsque le cheval entendit le cri de Corbeau, il se calma - bien qu’il donnât toujours quelques coups de sabots si quelqu’un avait le malheur de sortir du cercle de curieux qui s’était formé - et la laissa approcher. La jeune femme prit sa tête dans ses mains, ne faisant pas attention aux gens qui la regardaient, et lui murmura des paroles rassurantes en elfique.
L’animal était en réalité un uraj, une sorte de cheval elfique qui avait la capacité de faire ressentir des émotions ou des sentiments à son cavalier et ainsi tous deux pouvaient communiquer. Celui-ci possédait une robe noire de jais et une musculature puissante, mais ce qui marquait le plus était ses yeux car ils brillaient d’intelligence.
Tu m’as manqué, semblât-il dire à Corbeau.
« Oui, toi aussi, Moriwa, je suis heureuse de te revoir après tous ce temps, » lui répondit Corbeau.
Elle flatta l’encolure de l’animal et sauta sur son dos puis lui murmura quelques mots à l’oreille et il prit la direction des écuries, sa cavalière sur le dos.
« C’est une bien belle bête que vous avez-là, jeune fille. »
La bouche de Corbeau se plissa en un demi-sourire et elle se retourna pour saluer Keran qui la regardait avec ses yeux rieurs coutumiers du haut de son poney.
« Quel plaisir de te revoir, Maître Nain, et toi aussi Ewelf, ravie de voir que vous ne vous êtes pas fait manger par les petits cochons, dit-elle.
- Tu as le culot de nous dire ça après que nous avons manqué de mourir pour toi et Alessan ? répliqua Keran d’un ton faussement indigné.
Le visage de Corbeau pris un air candide bien recherché qui fit rire Keran et Ewelf. « Je ne te savais pas si bien disposée à l’humour, fit remarquer cette dernière d’un air malicieux. Serait-ce l’absence de l’adepte du Feu qui te fait cet effet-là ? »
Corbeau lui dédia un regard incendiaire qui eut pour effet d’accentuer encore plus le sourire de la jeune femme.
« D’après ta présence ici, j’image que vous avez délivré le message. Qu’en a dit le Sendor ? demanda le nain en reprenant son sérieux.
- Ce à quoi nous nous attendions : nous en discuterons cet après-midi au Conseil. »
Keran émit un grognement diplomatique et talonna le poney qu’Ewelf et lui avaient dû acheter dans un des villages de passage. Puis fit bifurquer le cheval miniature en direction des écuries du Dôme. Là, un jeune palefrenier aux cheveux blonds les accueillit avec une courbette puis ils descendirent de leurs montures. Corbeau flatta l’encolure de Moriwa et tendit les rennes au jeune homme accompagnés d’une piécette.
« Avez-vous rencontrés des ennuis en venant ? demanda la demi-elfe alors qu’ils entraient dans le Dôme et s’arrêtaient face à la porte menant à la salle du Conseil.
- Disons que nos ennemis étaient coriaces, répondit Keran. Ils nous ont donné la chasse, mais nous avons réussi à nous en défaire.
- Nous allons en référer au Sendor, nous nous verrons sans doute au Conseil », dit Ewelf avec un petit sourire et ils entrèrent dans la salle sur un salut des gardes.
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Henharma
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeLun 6 Nov 2006 - 20:50

(hrp)La courte parge de pub étant passée.... héhéhé, ça se voit que ce n'est pas prévu pour un forum.... courage ^^)

Elle avançait, la tête haute, le regard bleu fier et intense. Ses bottes claquaient sur les dalles de marbres avec un bruit sec, assuré. Sa cape blanche voletait derrière elle et ses cheveux de jais la suivaient, semblables à une volute évanescente. Les serviteurs s’inclinaient devant cette femme tout de blanc vêtu aux allures d’ange.
Elle s’arrêta devant une grande porte de deux fois la taille d’un homme ornée de dorures représentant différents blasons et flanquée de deux colonnes de marbre torsadées. Les gardes firent une courbette accompagnée d’un bruit de ferraille face à cette femme dont ils ne connaissaient rien, mise à part qu’elle avait un port des plus royal malgré ses habits masculins et sa démarche fluide de guerrier confirmé. Ils ouvrirent la porte menant à la salle du Conseil et Corbeau entra.

Le Sendor vit Cyn se diriger vers la porte alors que lui-même se levait. Il eût un doux sourire, son page lui était dévoué corps et âme depuis qu’il l’avait pris à son service. Bien qu’il l’eût fait contrecœur au début, il avait fini par s’attacher à ce gamin des rues sauvé de la famine alors qu’il était en voyage en Cirdan.
Le vieil homme passa la porte en entra dans la salle du Conseil. À son entrée, le brouhaha des discussions s’éteignit pour être remplacé par le bruit des siège glissant sur le sol alors que les personnes présentes se levaient pour le saluer. Son regard balaya la salle, tous ceux qu’il attendait étaient présents. Il s’approcha de son siège, légèrement surélevé par rapport aux autres. Il regarda l’assemblée avec une calme sérénité avant de s’asseoir et les Élémentaux et leurs invités l’imitèrent en silence.
Finrael vit les deux conseillers royaux assis non loin de lui qui avaient été exceptionnellement invités à siéger au Conseil ainsi que le Gardien chargé du tombeau de Graam qui se trouvait en retrait, le visage légèrement masqué par l’ombre d’une colonne. Le Sendor décida alors de prendre la parole.
« Vous avez été tous été mis au courant de la situation, commençât-il d’une voix forte, aussi ne vous expliquerais-je pas les détails de notre situation. Nous sommes donc réunis ici pour décider de notre futur conduite face à la crise, il vous faut savoir qu’aucune décision ne sera prise à la légère.
» Le tombeau de Graam à été violé, nul ne sait encore comment, mais nous savons que, peu après, leur monarque est devenu de plus en plus étrange, l’étrangeté se manifestant par un changement de son physique presque imperceptible au début et qui, par la suite, est devenu de plus en plus flagrant. Ce roi avant bon et aimé du peuple est devenu quelqu’un de redouté et d’haï dans l’ombre. Mais je préfère laisser la parole au Gardien Jillian qui est bien mieux placé que moi pour conter ces derniers événements.
Le Sendor fit signe au Gardien de s’avancer et de se placer face au Conseil. Jillian était un homme à forte carrure, à la peau burinée par le soleil, au regard d’aigle et au profil d’oiseau de proie. Ceci ajouté à un visage au masque de pierre, cet homme semblait avoir vu et vécu des choses que quiconque ne devrait jamais avoir à vivre. Il portait l’armure blanche qu’arboraient les Gardiens tout au long de leur service, cette armure qui incitait les gens à la prudence par un simple regard à cet alliage de métaux qui était jugé comme l’un des plus résistant mais aussi comme l’un des plus lourds jamais créer. Jillian toisa un instant les gens assemblés de son regard ambre et les bavardages qui avaient fusé de partout cessèrent.
« Le récit de votre Sendor est des plus véridiques, j’ajouterais que lorsque le tombeau du Damné à été violé, tous les Gardiens présents ne se sont doutés de rien. J’étais présent à ce moment et je n’ai rien vu, rien entendu. Or, lorsqu’un de mes frères, assigné au tour de garde, entra dans la salle renfermant me tombeau, le sceau qui le scellait était brisé et le corps qui se trouvait dedans avait disparu. »
Jillian s’avança, leva la main et laissa tomber sur la table qui trônait au milieu de la salle trois morceau d’un même disque de pierre de couleur noire que la polissure rendait brillant avec des runes gravés dessus : le sceau. Lorsqu’il toucha la table, tous les yeux s’étaient tournés vers lui et le regardaient avec un respect emprunt de crainte alors que la gravité de la chose pénétrait les mémoires.
« Voici donc les restes du sceau, fit le Gardien en regardant uns par uns chaque membre du Conseil. Le tombeau était celui de Myrcanaé, Damnée Maîtresse des tortures, inventrice des Ad-Menra, bourreaux détenteur des althéas. »
Jillian tourna le dos à l’assemblée, s’assit à la place qui lui avait été assignée et regarda le Sendor, signifiant ainsi qu’il avait terminé. Finrael acquiesça et fit signe à Alessan de prendre la place qu’avait occupée Jillian précédemment. Le demi-elfe se leva et fit le même discours qu’il avait tenu au Sendor la veille.
« Je crains que tous les faits qui vous ont été relatés n’aient un lien, car si c’était le cas, cela signifierait une grande période de trouble » conclut-il avant de rejoindre sa place. Le Sendor laissa les personnes de Conseil parler un instant entre eux avant de se racler la gorge et de prendre la parole d’une voix calme.
« Il y a mille ans, lorsque les Damnés régnaient en maître sur ces terres, ils avaient entrepris d’annihiler toutes formes de création, plongeant irrémédiablement le monde dans la débauche en supprimant l’évolution. La pensée individuelle n’avait plus lieu d’être et les hommes se virent obligés de suivre aveuglément leurs tyrans. Ces êtres maudits contemplaient la décadence de leurs sois disant sujets avec un plaisir pervers, voyant les enfants naître, grandir et mourir sans être effleuré par la moindre idée créative. Ils figèrent le temps.
» Or, s’il advenait que nos ennemis renaissent, c’est dans ce chaos qu’ils nous feraient de nouveau chuter. À présent, membres du Conseil, il vous faut choisir de la marche à suivre, pesez mûrement vos décisions.
Le Sendor écouta le bruit des paroles s’amplifier dans la salle, bien sûr, il avait déjà pris sa décision, mais les années qu’il avait passé à son poste lui ont appris à guider les autres jusqu’à les mener sur son chemin au lieu de leur dicter une conduite.
Il examina chaque visage avec attention, ces derniers étant trop pris dans leurs discussions pour le remarquer. Son regard s’arrêta sur Alessan, Corbeau, Ewelf et Keran qui ne prenaient pas part au débat, restant plongés dans leurs pensées, il ignorait s’il faisait le bon choix, peut-être les enverraient-ils à une mort certaine, mais ils étaient son dernier recours…
Il attendit que le brouhaha cesse et qu’un des membres du Conseil prenne la parole. Il s’agissait d’un homme entre deux âge, intelligent quoique beau parleur et qui aimait peut-être un peu trop les femmes. C’était un adepte de l’Eau.
« Le Conseil à décider d’envoyer des représentants dans chaque royaume pour prévenir leurs dirigeants. Ensuite, d’autres Elémentaux se rendront à Graam. Ainsi en avons-nous décider, Sendor.
- J’accepte vos choix, j’enverrais quatre représentants dans chaque pays. Je leur ferais savoir en leur envoyant un message lorsque je les aurais choisis. Je déclare le Conseil clos, vous pouvez disposer.
Les membres du Conseil se levèrent et s’inclinèrent avant de quitter la salle par groupe de deux ou trois, comme à l’accoutumée. Ils étaient une fois de plus allés dans le sens de leur dirigeant. Les choix de Finrael en matière de représentants étaient déjà faits depuis bien longtemps, mais il avait encore quelques préparatifs à faire avant. Il se leva, Cyn se précipita devant lui et ouvrit la porte menant à ses appartements.

Corbeau poussa un soupir en se laissant tomber dans son fauteuil. Elle enleva ses bottes d’un geste las et les plaça à côté du siège puis se cala confortablement. Son visage se fit pensif, elle venait d’avoir une pensée, et si celle-ci se révélait vraie… Elle ignorait si c’était une bonne nouvelle.
Elle resta quelques instants assise sur son fauteuil et, énervée par l’inactivité, elle se leva et se dirigea vers la psyché en prenant un peigne d’ivoire. Elle détacha ses cheveux et entrepris de les démêler doucement jusqu’à ce qu’elle suspende son geste, regardant son reflet dans le miroir. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas réellement regardée. On lui avait maintes fois dit qu’elle était belle mais la jeune femme n’y avait jamais vraiment prêté d’attention. Elle avait de longs cheveux noirs, brillants, légèrement ondulés qui tombaient dans son dos telle une cascade de jais. Ses yeux étaient légèrement en amande et leurs iris avaient une teinte bleu nuit qu’elle tenait de son père, aux dires de sa mère car la seule fois où elle avait pu le voir, il était allongé sur un catafalque, les yeux clos.
Son visage aux traits fins était pâle, malgré les heures et les jours qu’elle avait passés au soleil lors de ses nombreux voyages et ses oreilles étaient légèrement pointues, c’étaient deux faits indéniables qui prouvaient qu’elle avait du sang elfique dans les veines.
Elle sortit de sa contemplation alertée par des bruits de pas venant de derrière sa porte, puis quelqu’un toqua. Elle se retourna et se plaça au milieu de la pièce puis souffla un léger « entrez » et un homme en livrée blanche, signifiant qu’il était un serviteur des adeptes de l’Air, entra. Il s’inclina face à Corbeau et lui remit un parchemin avant de s’incliner de nouveau et de repartir en silence.
La jeune femme observa le sceau, c’était celui du Sendor. Elle le décacheta et lu l’écriture fine et penchée posée sur le papier.

Corbeau, je vous ai choisi pour vous rendre à Tingilya, votre légendaire cité, pour que vous rendiez compte à la souveraine des elfes du choix du Conseil. Une fois là-bas vous aviserez avec votre reine de la conduite à tenir, j’ai toute confiance en son jugement.
Vous avez rendez-vous demain matin, à l’aube, aux écuries, vous y rejoindrez d’autres personnes avec qui vous voyagerez, gardez ce mot secret, les membres du Conseil complotent encore entre eux, laissons-leur l’impression de servir à quelque chose… Je rendrais votre départ officiel demain.

Amicalement
Finrael
51e Sendor
Serviteur de l’Eau


Post-scriptum : tâchez de ne point vous énerver du choix de vos compagnons de route…

Corbeau poussa un long soupir, ce vieux débris avait encore réussi à la coincer, elle allait devoir retourner dans sa terre natale après plusieurs années d’absence. Enfin, son pressentiment s’était révélé vrai, le Sendor l’avait choisi ainsi que d’autres personnes dont elle ignorait l’identité - sans doute un membre de l’Eau, de la Terre et du Feu pour tenter de préserver cette impression d’unité qui était censée régner chez les Elémentaux.
La jeune femme regarda dehors, le soleil était en train de décliner, mais si elle se dépêchait, elle devrait avoir le temps de faire les préparatifs dont elle avait besoin. Elle pris sa bourse et sa cape, sortie de ses appartements et se dirigea vers les échoppes et les bruits de la ville.
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeLun 6 Nov 2006 - 21:00

Ton histoire est toujours aussi bien. ^^
Et, au risque de me répéter, vivement la suite! (je sais, je sais, je viens de lire l'histoire. Mais la patience est une qualité que je ne possède malheureusement pas. Et, pour ma défense, je dois avouer que ton histoire est très entraînante!^^)
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeLun 6 Nov 2006 - 21:41

Hi hi hi ^^ ça fait vraiment très très très plaisir d'entendre ça ^^

Bon, la suite devrait arriver demin ^^
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeLun 6 Nov 2006 - 21:45

Vivement demain! ça me détendra après mes deux ou trois contrôle!^^
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MessageSujet: Re: La mémoire du cairn   La mémoire du cairn Icon_minitimeMar 7 Nov 2006 - 21:09

(hrp : le texte n'étant pas fait pour un forum, je conseil vivement de le repporter sur word et de changer la police, la taille, la couleur... ça sera plus partique ^^)

Corbeau se réveilla une heure avant l’aube. Elle se leva et s’habilla en silence de ses vêtements de route noirs et attacha ses cheveux en arrière à l’aide d’un ruban de cuire. Elle pris le sac qu’elle avait préparé la veille et s’approcha de la porte. Elle vérifia qu’elle n’avait rien oublié et s’engagea dans le couloir. Uniquement éclairé par de rares bougies, le corridor avait un aspect sombre et inquiétant. Ses murs de marbre blanc avaient pris une teinte grise et les quelques tentures représentant des scènes de l’histoire des Élémentaux avaient revêtus un manteau lugubre.
La jeune elfe descendit les marches qui la menèrent au rez-de-chaussée et elle s’engagea dans un nouveau couloir, qui la fit sortir de l’édifice. Elle passa par les jardins aux nombreux arbustes et fleurs qui, sous la pâle lueur de la lune, prenaient des formes fantomatiques.
Corbeau arriva enfin aux écuries des Élémentaux, elles étaient placées hors du Dôme pour des raisons pratiques. Si sa façade était elle aussi faite de marbre, son intérieur était fait d’un bois foncé et résistant. La jeune femme entra dedans et fut tout de suite abordée par un palefrenier aux yeux encore gonflés de sommeil qui tenait Moriwa par les rênes et il les lui tendit.
« Ma Dame, votre monture est prête, vos compagnons vous attendent dehors. »
Corbeau acquiesça, pris Moriwa par les rênes et plaça ses affaires dans le sac de selle. Elle traversa l’écurie et sortit par la porte de derrière puis monta sur son destrier. C’est là qu’elle vit les compagnons que le Sendor lui avait si gentiment assigné : Keran, Ewelf et … Alessan. La demi-elfe poussa un long soupir pendent que l’humaine et le nain venaient la saluer. Elle leur rendit aimablement leur politesse.
« Quelle surprise de te voir ici… fit Ewelf avec une pointe d’ironie bonne enfant.
- En effet, quelle surprise, repris Corbeau d’un air maussade. Je pense que le Finrael m’entendra la prochaine fois que nous nous reverrons, avec toutes ses manigances… »
Alessan resta de marbre et déclara d’une voix basse mais claire « Allons-y, la nuit n’attend pas, n’oubliez pas que nous sommes censés rester discrets… »
Ils chevauchèrent en silence, Keran et Alessan ouvraient la marche tandis que les sabots de leurs montures claquaient avec un bruit sourd sur les dalles de la ville.
Corbeau, qui chevauchait en compagnie d’Ewelf, cette dernière montée sur un palefrois gris, remarqua que l’humaine ne portait pas d’armes, elle le lui fit d’ailleurs remarquer.
« C’est qu’elles ne sont pas visibles, Corbeau, répondit-elle avec un sourire. Je pense que tu auras bien assez tôt l’occasion de les voir… »
La demi-elfe acquiesça et son attention se reporta sur la route. Ils venaient de passer les portes de la ville alors que les premiers rayons de soleil poignaient à l’Est.

Le ciel était couvert et un vent froid soufflait dans leur dos. Cela faisait deux jours que les quatre Elémentaux étaient sur les routes. Ils avaient quitté les plaines d’Osgath pour pénétrer dans la forêt qui séparait la capitale de Middlen et chevauchaient à présent dans un silence lugubre que même le nain n’était pas parvenu à briser, à présent il chevauchait avec un air maussade. La forêt avait revêtu un aspect sombre qu’ils ne lui connaissaient pas, comme si un voile de ténèbres avait étendu ses ailes funèbres. Aucun oiseau ne lançait de trille joyeuse comme il était de coutume, ils semblaient avoir déserté la forêt. Chaque pas semblait plonger les Élémentaux un peu plus dans l’ombre.
Tout à coup, Alessan sursauta, dégaina son épée et fit signe à ses compagnons de le suivre. Keran et Corbeau l’imitèrent en sortant leurs armes, se tenant sur le qui-vive. Le demi-elfe fit avancer son cheval avec prudence et son intuition s’avéra juste, à peine firent-ils quelques pas qu’un bruit de lutte leur parvint, légèrement altéré par le vent. Ils mirent leurs montures au galop en direction des troubles et déboulèrent dans une clairière. Cette dernière était remplie d’une quinzaine ces êtres humanoïdes, sbires des Damnés anciennement appelés Nehtars, qui les avaient attaqués sur le chemin d’Osgath. Deux d’entre eux se battaient sous les vivats des autres, ils éructaient des bruits qui pouvaient presque passer pour des encouragements pour l’un ou l’autre des combattants.
Dès que les Elémentaux surgirent dans la clairière, après le premier moment de surprise passé, ces êtres tout droit sortis des enfers sortirent leurs armes et foncèrent sur eux sans autre forme de procès en poussant des beuglements ineptes. Alessan, qui était en tête, para aisément le premier coup qui lui était porté et enfonça son épée dans le corps d’un de leurs ennemis et dégagea sa lame d’un coup de pied bien placé. Keran passait dans leurs rangs, sa hache qu’il balançait de part et d’autre de son poney semait la mort sur son sillage. Corbeau, qui était restée en arrière pour pouvoir utiliser son arc, vit Ewelf se faire attraper par un de leurs ennemis. La demi-elfe encocha une flèche à une vitesse surhumaine, visa, et tira. Le malfaiteur de l’humaine écarquilla les yeux d’incompréhension lorsque des plumes lui sortirent du cou. Le sbire des Damné s’accrocha à Ewelf dans un dernier spasme et l’entraîna dans sa chute. Elle se dégagea du Nehtar, fit une roulade sur le sol et se releva sans mal et épousseta son pantalon, comme si de rien était puis fit un clin d’œil à Corbeau. Elle regarda autour d’elle et vit que son cheval s’était frayé un chemin de l’autre côté de la clairière pour échapper au combat. Elle jura puis sortis deux épées de sous sa cape qui devaient avoir été fixé dans son dos de façon fort adroite pour que l’on ne puisse pas les voir sous sa cape. Les deux lames se mirent à tournoyer dans les airs, de plus en plus fort et de plus en plus vite, frappant leurs ennemis avec une précision quasi chirurgicale dans une esquisse de danse macabre.
Lorsque le ballet fut terminé, lorsqu’il n’y eu plus un seul de leurs ennemis debout, Alessan, Corbeau et Keran descendirent de leur monture puis le nain déclara tout en entreprenant d’achever leurs derniers adversaires encore en vie :
« Jamais je n’aurais cru qu’il y en aurait aussi près d’Osgath. Qu’ils s’aventurent ici prouve la force ou tout au moins la témérité de leur maître.
- Ceci est assez étrange, en vérité, acquiesça Ewelf qui était allée récupérer son cheval. C’est pour cela que nous devons nous hâter vers la cité des elfes. »
Les autres ne purent qu’approuver. Corbeau marcha entre les cadavres, à la recherche de quelque chose d’intéressant puis renonça, mais en se penchant pour nettoyer sa lame couverte de sang, elle remarqua, dans les fourrés, un pied qui dépassait. Les sandales qui l’ornaient n’étaient assurément pas les mêmes chaussures que portaient les chiens des Damné et de toute manière le pied était trop petit.
« Venez voir ça ! » fit-elle en courant vers ledit pied. En dégageant les broussailles, elle découvrit un jeune garçon pieds et poings liés qui sanglotait de peur sous le bâillon qui recouvrait sa bouche. Corbeau s’approcha de l’enfant et le pris délicatement dans ses bras pour le faire sortir en douceur, tentant de lui éviter les griffures des ronces.
Elle le déposa par terre alors que les autres s’approchaient et sortit sa dague. Le garçon se tendit alors qu’elle l’approchât de lui, mais elle se contenta de trancher les liens qui le tenaient prisonniers et détacha son bâillon. L’enfant fit ce que tout enfant aurait fait face à son sauveur : il se précipita dans les bras de Corbeau en pleurant à chaudes larmes tandis que la jeune femme le berçait tendrement en lui chuchotant des mots de réconfort.
« Quelle belle prise nous as-tu fait, déclara le nain avec un sourire rassurant pour le garçon. Il est heureux que nous ayons pu intervenir, qui sait ce qu’il serait advenu de lui… »
Corbeau tint le jeune garçon dans ses bras jusqu’à ce que ses larmes de soient taries et il s’écarta légèrement d’elle. C’est là qu’ils se rendirent compte que l’enfant, qu’ils avaient cru humain, était en réalité un enfant des elfes, de par ses oreilles en pointe et la finesse de son visage.
Alessan s’approcha et s’agenouilla à côté du gamin qui n’avait pas quitté les bras de Corbeau.
« Que faisais-tu si loin de chez toi, teler ? » demanda-t-il de sa douce voix.
Teler signifiait en elfique « petit Elfe » et le gamin le regarda, il ne semblait pas surpris par les yeux vairons du demi-elfe, et se redressa fièrement malgré ses yeux bouffis de larmes.
« Je voulais voyager, déclara-t-il, une marque de défis dans la voix.
- Et tes parents sont d’accords ? lui répondit Alessan, une trace d’amusement dans les yeux.
- Je sais pas. J’en ai plus. »
Les yeux d’Alessan redevinrent impassibles tandis que les bras de Corbeau se resserraient autour du petit elfe.
« Gamin, on ne va pas te laisser là, alors, si tu n’as rien d’autre à faire, tu peux venir avec nous, fit Keran en affichant un sourire forcé. Nous allons à Tingilya.
- Tingilya ? Pourquoi pas ? Je n’y suis jamais allé. »
Les Élémentaux échangèrent des regards intrigués, mais se turent.
« Dit mon chou, tu t’appelles comment ? » demanda Ewelf.
Le gamin fronça les sourcils comme s’il essayait de se souvenir de quelque chose puis les regarda un à un, l’air contrit.
« Je ne sais plus… Je ne sais plus si j’en ai un… »
Tous quatre échangèrent de nouveau un regard puis Alessan déclara :
« Il faut bien te trouver un nom… Que dis-tu de Rána ? C’est un nom que donnent les elfes à la lune, cela veut dire l’Errant ou le Vagabond, ajoutât-il en explication pour Keran et Ewelf.
- C’est joli, j’aime bien… Rána », dit-il comme pour en tester la prononciation.
Keran proposa de repartir sur les routes sans plus tarder et ils partirent chercher leurs chevaux. Il fut décidé que Rána monterait devant Corbeau sur Moriwa.
Le petit elfe devint le centre de l’attention générale, racontant des histoires qu’il aurait vécues où il sortait toujours victorieux de batailles contre les sbires des Damnés.
Lorsque San, qui n’avait pas pu participer au combat, étant partis trop loin en éclaireur et n’ayant pas entendu les bruits de lutte, revint, il se lia tout de suite d’amitié avec le gamin.
Rána était un petit elfe qui, physiquement, faisait penser à un enfant de dix ans mais pour les critères de sa race, il avait dans les six ou huit ans. Ses cheveux étaient d’un rare blond cendré et aux yeux bleus portant sur le violet à certains endroits de l’iris. Il affichait toujours un petit air joyeux et innocent qui plût tout de suite au nain et à l’humaine et qui réussit à arracher quelques sourires à Corbeau et Alessan.
Dans les jours qui suivirent l’attaque, Rána et ses nouveaux compagnons de route commencèrent à faire connaissance. Les Élémentaux apprirent ainsi que le petit elfe parcourait les routes depuis sa plus tendre enfance en compagnie de ses parents et que ses derniers étaient morts quelques années plus tôt des mains des Nehtars. Depuis, il voyageait, ne sachant que faire d’autre puisqu’il était rejeté partout où il allait. Il se débrouillait en se nourrissant du fruit de la chasse qu’il faisait avec une fronde qu’il avait perdue contre les Nehtars. Lorsqu’il se plaignit de la perte de son outil de chasse et les deux demis-elfes se proposèrent instantanément pour lui apprendre à manier une épée et un arc, Rána approuva avec vigueur et, chaque soir, il faisait la fierté de ses instructeurs car il faisait des prouesses, aidé par une épée de bois taillée par le nain pour l’entraînement.
Lors d’une halte, alors qu’Alessan apprenait une botte particulièrement complexe au jeune elfe sous l’œil attentif de Corbeau qui mâchonnait un brin d’herbe, adossée à un arbre, Rána eu une idée qu’il jugea fabuleuse.
« Dites, vous pourriez faire un combat tous les deux ? En même temps, Alessan pourrait me montrer sa botte sur le terrain et éviter de s’égosiller parce que je ne comprends rien. »
Les demi-elfes se regardèrent, l’un avec impassibilité, l’autre avec froideur puis ils finirent par acquiescer avec une mauvaise volonté flagrante, mais ils avaient de plus en plus de mal à refuser quoi que ce soit au petit elfe.
Corbeau se releva, enleva sa cape, sortit son épée du fourreau et se mit en garde tandis que Rána libérait la clairière improvisée en terrain d’entraînement pour laisser de la place aux Élémentaux. Il s’assit contre un arbre, un sourire de satisfaction sur les lèvres.
Alessan se mit à son tour en garde et les deux adversaires se jaugèrent du regard. Keran et Ewelf s’approchèrent, curieux d’admirer le combat.
Corbeau attaqua la première, son sabre fin étincelant sous un rayon de soleil. Alessan para aisément le coup, qui était plus destiné à démarrer la joute qu’à déstabiliser l’adversaire. L’adepte du Feu, armé de son éternelle rapière, riposta et un étrange combat ou les épéistes semblaient avancer en ralentit débuta. Ils prenaient la mesure de l’autre, testant les limites, la force, l’adresse et la vivacité de l’autre dans une suite de feintes, de coup de tailles, d’estocs, …
Le combat s’accéléra.
Chacun avait cerné l’autre. Ils se portaient coup sur coup, leurs lames tournoyant dans les airs et s’entrechoquant avec un bruit mate, métallique. Leurs yeux ne se quittaient pas. L’une avait le regard bleu déstabilisateur et l’autre un regard vairon mystérieux. Ils en faisaient abstraction. Seul l’attaque et la défense comptait.
Et le combat s’accéléra encore.
Une feinte de Corbeau fut parée au dernier moment par Alessan qui répliqua d’un coup d’estoc et entraîna une riposte habile.
La vitesse du combat atteignit son paroxysme.
Les lames virevoltantes devenaient invisibles pour tout autre personne que les opposants. Les armes étaient l’extension du bras de leur porteur et la joute amicale se transforma en un combat où deux adversaires des plus dangereux se mesuraient dans une lutte avec l’adresse d’un virtuose. Le choc de leurs lames battait la mesure avec un rythme envoûtant et leurs pas y répondaient avec précision.
Les spectateurs étaient pétrifiés devant cette chorégraphie improvisée à la grâce féline. Le duel était un combat où chaque coup pouvait s’avérer fatal, s’il n’était pas paré à temps.
Les antagonistes pris dans la frénésie du combat furent soudain jetés à terre par une masse liquide et froide.
Ils mirent un instant avant de reprendre leurs esprits et se tournèrent vers l’autre avec étonnement avant de se rendre compte qu’ils étaient trempés jusqu’aux os.
« J’espère que ça vous as fait du bien, fit la voix de Keran, étrangement rauque. Vous aviez l’air d’en avoir besoin. »
Corbeau et Alessan comprirent enfin que ce combat aurait fini par les tuer l’un et l’autre. Ils s’étaient laissé aller à un point proche du non-retour qui les aurait menés pas à pas vers la folie puis enfin vers la mort. Sans l’aide d’Ewelf, nul ne savait combien de temps le duel aurait duré avant que sa funeste et non moins inévitable fin ne survienne.
San, qui avait observé le combat dans l’ombre, regardait les demi-elfes se relever et rejoindre le campement dans un lourd silence. Il avait été près d’intervenir lorsqu’Ewelf avait invoqué l’eau salvatrice qui leur avait permis de revenir à eux.
Rána, qui n’était pas partis en même temps que les autre car il l’avait vu dans les fourrés, lui lança un regard interrogateur, le loup y répondit en inclinant lentement la tête vers le sol.
Le jeune elfe se releva et rejoignit les Élémentaux dans un silence méditatif.

(hrp : dans un grand élan de bonté, j'ai faillit mettre en italiques les truc a mettre en italique... vu la taille du texte, j'ai eu du mal à m'y mettre.)
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