Le vingtième siècle était connu pour avoir été celui de la surconsommation et de la surproduction industrielle, accentuant l’effet de serre et le réchauffement de la planète. Les Hommes pillaient les ressources de leur seul et unique monde sans se soucier des conséquences.
Au milieu du vingt et unième siècle, la pollution atteignit un niveau critique ! Les scientifiques tirèrent la sirène d’alarme mais les politiques, aux bottes des multinationales, firent la sourde oreille. Les catastrophes naturelles dans les pays de l’hémisphère sud se multiplièrent dès lors.
Tsunami, ouragans géants, séismes, éruptions super volcaniques, sécheresse, provoquèrent l’exode des populations. Des millions de personnes tentèrent de se réfugier dans les pays riches, dont certains fermèrent leurs frontières. Des conflits armés éclatèrent un peu partout et bientôt de nombreuses nations furent ravagées par des guerres sanglantes.
L’utilisation d’armes bactériologiques, chimiques et bientôt nucléaires, accouplée à la montée fulgurante du niveau des eaux, provoquée par la fonte de la calotte glaciaire des pôles, et de la pollution atmosphérique, firent de la Terre un véritable enfer et l’Humanité n’eut alors d’autres choix que celui de se tourner vers les océans pour espérer assurer sa survie.
Au début du vingt deuxième siècle, les Hommes commencèrent à coloniser les mers et les océans, construisant de gigantesques stations sous-marines capables d’accueillirent chacune des milliers d’habitants. A la surface, les guerres continuaient et les Etats volaient en éclats.
C’est vers l’année 2140, alors que l’atmosphère était saturée de souffre, d’ammoniac et parcourut de radiations, que les espèces animales et végétales avaient quasiment toutes disparues et que le ciel était zébré d’éclairs électrostatiques, que l’Humanité abandonna définitivement la fureur du monde terrestre au profit du calme du grand bleu.
Seuls quelques installations entièrement automatisées furent maintenues en surface, telles que des usines de productions et d’extractions des matières premières que l’on ne trouvent pas dans l’océan, ou encore les dernières stations de lancements de vaisseaux spatiaux.
Les Hommes reproduisirent sous l’eau les communautés de la surface et ce, même si les anciennes nations n’existaient plus, emmenant avec elles les anciennes rancœurs et rivalités du passé.
Dans l’Espace, en orbite autour de la Terre, la station spatiale internationale avait été maintenue en place. Il fut décidé d’y instaurer un statut quo afin de garder une totale neutralité par rapport aux dissensions communautaires. Une colonie scientifique fut par la suite implantée sur Mars, dans le but de trouver le moyen de faire de la planète rouge une nouvelle terre d’accueil pour l’Humanité.
Nous sommes en 2481, soit la trois-cent quarante et unième année de la nouvelle ère !
Entre les radiations mortelles, l’air toxique, les tempêtes à répétitions, les orages électrostatiques, le bombardement ultraviolet, les variations extrêmes de températures et les pluies corrosives, la surface terrestre n’est définitivement plus habitable.
Dans l’Espace, des colonies ont été implantées sur la Lune et Titan, un satellite de Saturne, en plus de Mars.
Sous les océans, la situation s’est quelques peu dégradée au fil des générations. Le vaste royaume sous-marin qui abrite aujourd’hui ce qui reste de l’humanité est constitué par une multitude d’états, la plupart très modestes. Ils tentent d’y proposer leur vision de la civilisation et de participer, à leur niveau, à la reconquête d’un monde plongé dans le chaos. Il existe d’énormes différences entre les communautés. Les plus puissantes ont accès à de vastes usines de production et à une technologie de pointe. Les plus modestes, 99% d’entre elles, se contentent de bricolages et de troc pour survivre. La plus grande calamité ayant touchée l’humanité en cette nouvelle ère, est la perte de fécondité. En effet, un individu sur deux aujourd’hui, qu’il soit un homme ou une femme, naît stérile et n’est donc pas en mesure de concevoir d’enfant. La population humaine a donc grandement diminuée et il est inutile de dire que les enfants sont précieux et particulièrement protégés.
Des deux-cent cinquante communautés ayant gagnées les fonds marins voici trois siècles, il n’en existe désormais plus que quatre-vingt. Famines, guerres et maladies sont les principales causes de leur disparition.
L’océan est un endroit hostile ou la survie est un combat de tous les jours…
Jeu 3 Mai 2007 - 0:40
