Raphaëlle

...Raphaëlle...


C'est un vent d'acajou qui caresse ton visage d'albâtre
Et longe avec douceur tes larges lunes noires,
Que la force contenue anime d'un éclat d'onyx
Où se peint le mystère.
Deux phares hypnotiques au pouvoir délicieux
Absorbent ma pensée, m'aspirant vers ton intérieur inconnu,
Que tu sembles dissimuler malgré ton évident besoin d'être connue et reconnue.

A ce regard, s'ajoutent tes formes
Onctueuses et sibyllines, voluptueuses et félines
Que je rêve quelquefois de serrer en un moment de sincère plénitude.
Puis ton sourire, qui n'est pas un soleil, mais un éclat de plus
Au sein de ton obscurité.
Et ta voix de coton, dont la fluide musique délasse et ensorcelle,
Qui donne envie de t'écouter.

Toi dont le nom mêle douceur et rugueuses sonorités,
Pour se finir en un phonème qui rimerait avec belle...
Toi qui si bien matérialise ma notion de la sensualité.
Je ne t'aime point, pourtant, mon oiselle.
Mais ta beauté me marque et m'interpelle
Et je me dois de la chanter.
Ta grâce ténébreuse et remplie de silence est mon idéal féminin
Ô, plaisir de mes jours, panthère fantasque de mes nuits.