Survivre à tout prix

Debhora ne savait plus depuis combien de temps il en était ainsi. Mais ça ne pouvait plus durer. Ses réserves étaient épuisées, il lui fallait trouver de quoi survivre. La mort dans l'âme, elle se décida. Sa cachette, un vieux grenier dont la trappe quasiment invisible était bloquée par une commode, devenait étouffante. L'adolescente mit dans son sac tout ce dont elle avait besoin et entreprit de pousser le meuble. Mais, elle resta un moment indécise. Après tout, sa planque était sûre, si elle sortait, elle serait en danger. Finalement, elle prit une grande inspiration et ouvrit la trappe. La lumière l'aveugla. Il lui fallut quelques minutes avant de s'habituer. Avec un dernier regard pour le grenier, Debhora se laissa tomber dans la chambre dévastée. Le lit avait été retourné, l'armoire éventrée... L'adolescente s'approcha de la fenêtre et jeta un rapide coup d'oeil dans la rue. Personne. Le coeur battant, elle oubvrit la porte de la pièce qui jadis avait été la chambre de ses parents. Ses parents. Rien que de penser à eux, les larmes lui venaient. Elle avait assisté à leur "mort", leur contamination. Elle frissonna. L'atmosphère était inquiétante. Où aller? Elle envisagea un moment de rejoindre Seattle, mais c'était trop loin. Elle n'y arriverait pas. Pas seule, en tout cas. Voilà ce qu'elle faire! Trouver quelqu'un, un survivant, n'importe qui! C'est avec un maigre espoir que Debhora sortit de sa maison. Avec un dernier regard pour celle-ci, l'adolescente se dirigea vers le cyber café. Etrangement, le café semblait barricadé de l'intérieur. Après un moment d'hésiation, Debbie frappa à la porte.

-Il y a quelqu'un?! cria-t-elle.

Le soulagement de Debbie lorsqu'on lui ouvrit fut intense. L'homme lui fit signe d'entrer, ce qu'elle se dépêcha de faire, peu désireuse de rester dans les rues.

Qui êtes vous ? Que faisiez-vous dehors ? demanda celui qui lui avait ouvert.

La jeune femme jeta un regard méfiant à son interlocuteur. Manifestement, il n'était pas contaminé.

- Je m'appelle Debhora Deckers. J'habitais ici avant. Et vous? répondit-elle d'une voix tremblante.

Debbie retira sa main brutalement.

- Ne me touchez pas! s'exclama-t-elle.

Puis, elle vit le regard perplexe d'Edward.

- je suis désolée, je ne supporte pas qu'on me touche...

Elle baissa les yeux et se tordit nerveusement les mains. Tout à coup, un bruit se fit entendre. cela venait de la porte d'entré. Quelque chose frappait. Debbie recula. C'était sûrement des zombies, attirés par ses cris.

- Je suis désolée, murmura-t-elle.

Debbie avait sorti son couteau suisse. Elle était consciente que c'était une arme bien dérisoire, mais elle se sentait plus rassurée lorsqu'elle l'avait dans la main. Elle se rapprocha de la porte et essaya, elle aussi, de voire qui frappait. Mais en vain.

- Qui est-ce? demanda Edward.

Mais il n'obtenu aucune réponse. Les coups reprirent

- A votre avis, zombie ou humain? s'enquit-elle. Moi, je pencherais plutôt pour la première possibilité: un humain aurait déjà répondu.

- Allez voir sur mon PC s'il y a des réponses, je reste ici surveiller, dit Edward.

Debbie obéit. Elle n'eut aucun mal à repérer le PC, c'était le seul qui semblait encore en état de fonctionner. Elle ouvrit la boîte de reception. Il y avait un e-mail.

- Il y a une réponse! s'écria-t-elle. Je l'ouvre?

(Au fait, qu'est-ce qu'il demandait, ton personnage?^^)

(Aaaaah!!! Oui, je sais, blonde par moment...)

Debhora ouvrit le message:

"A vous, qui que vous soyez. Une patrouille recherchant vivres, biens et survivants se trouvent dans votre secteur. Ils viendront vous chercher et vous ramener à Seattle.
"

- On est suffisamment intéressant pour un haut dirigeant de Seattle? s'étonna l'adolescente.

- Qu'est-ce qu'il dit? demanda Edward.

Debbie lui lut le mail.

- Ouvrez! cria une voix, venant de l'extérieur.

L'homme qui était entré jeta un regard autour de lui.

- Il n'y a que vous? demanda-t-il.

- Oui, répondit Debhora.

- Suivez-moi.

Debbie demeura indécise.

- Vous n'avez pas répondu à sa question, qui êtes vous? fit-elle finalement.

L'homme lui jeta un coup d'oeil irrité.

- Je suis le sergent John Settler, dit-il. Je suis envoyé par le haut dirigeant Jack McCroyers. Maintenant, veuillez me suivre s'il vous plaît.

Debhora acquiesça. Ils suivirent le sergent jusqu'à une jeep garée trois rues plus loin. L'adolescente s'étonna de ne pas l'avoir entendue. A l'intérieur du véhicule, deux hommes armés de revolvers les attendaient.

- Montez, ordonna le sergent.

Debbie le trouva horripilant. Qui était-il pour leur donner des ordres comme ça? Elle obeit néanmoins, ne désirant pas s'éterniser ici.

Debbie trouva le trajet érientant. La jeep était inconfortable et le moindre chaos la faisait basculer. Sans compter les zombies qu'ils croisèrent en chemin. Oui, le trajet n'avait pas été de tout repos.
Ce fut un intense soulagement lorsqu'ils furent en vue de Seattle. Debbie fut deçue, elle s'attendait sans doute à une véritable forteresse de l'époque médiévale, telle qu'elle en voyait dans son livre d'histoire, mais certainement pas à cet espèce d'énorme bunker. Mais bon, c'était un endroit sûr. Ou du moins le disait-on.
L'intérieur de la ville-bunker fut encore plus décevant. Ils étaient entourés de grands immeubles délabrés et de nombreux passants semblaient affamés.
On les emmena dans une sorte de poste de police. Un homme bedonnant les accueillit.

- Bien le bonjour! dit-il. J'espère que vous ne nous en voudrez pas pour ces vérifications, mais nous devons nous assurer que vous n'êtes pas contaminer. Et, nous désirons aussi connaître votre identité.

Il sortit deux formulaires.

- Voilà, veuillez remplir ceci, prévenez-moi lorsque vous aurez fini.

- Depuis quand il faut remplir des papiers pour rentrer dans une ville, grommela Debbie dans le dos du fonctionnaire.

Elle prit néanmoins le stylo et ouvrit le formulaire. Oui, Seattle l'avait beaucoup déçue.