Rêve, Ô Lucion!

Il attendait. Mais rien ne venait. Sylvain ne descendait pas. Il n'y avait aucun bruit, non plus. Lucion regarda Chris. Chris regarda Lucion. Tous deux regardèrent la bouche d'égoût, oeil de taille moyenne éclairant leur sombre cachette.

Dehors, rien ne bougeait. Ils n'entendaient même pas le bruit du vent. Les deux hommes, armés, avancèrent à pas de loup vers le trou qui béait sur un ciel bleu et sans nuage. Tendirent l'oreille. Rien.
Lucion, couvert par Chris, monta à pas de loup l'échelle de métal. Le velours qu'il appliquait à chacun de ses pas faisait malgré tout grincer très légèrement l'échelle. Couinement métallique qui semblait se répercuter sur les parois bétonnée des égoûts.

Prudemment, Lucion passa la tête. Il fut accueilli par le vide. Une bourrasque d'air frais le fit sursauté et manqua de la faire choir dans la puanteur aqueuse dans laquelle Chris traînait. Personne. Il n'y avait personne.

-L'imbécile, jura le jeune intellectuel.

Il redescendit et annonça en râlant que Sylvain s'était barré.

-Un emmerdeur de moins, répliqua Chris, tournant les talons et se réenfonçant dans l'obscurité.

-Un emmerdeur de moins, répliqua Chris, tournant les talons et se réenfonçant dans l'obscurité. Suis-moi et pousse le scoot', j'ai aménagé une rampe d'accès qui donne sur la clairière.

Alors que le duo progressait à nouveau dans les galeries, le doute s'immisça lentement dans l'esprit de Chris. L'expérience et la paranoïa aidant, il en arrivait aux conclusions suivantes : Sylvain les avait quitté pour prévenir ses amis. C'était un coup monté, une mise en scène orchestrée par des Classes A. Ils étaient en proie à un complot.
Car évidemment, les systèmes politiques ne sont jamais se qui est dit officiellement. Et cela s'appliquait également pour les Classes C : il y avait des cerveaux qui manipulaient, il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Des salopards cupides et ambitieux prêts à vendre père et mère pour contrôler une once de plus de territoire.
Bah, songea Brillant en tentant de chasser ses pensées, on est dans le trou du cul du monde et il n'y a que Sylvain qui m'a vu avec l'autre et qui est vivant pour témoigner. Et à moins qu'il ait joué le jeu de l'idiot tout le long, on a rien à craindre de lui... Mouais, je veillerai plus et je regarderai plus souvent en arrière, quand même.
Puis Chris s'inquiéta de choses bien plus réelles et vitales : les vivres, la défense et les chaussures. Il n'avait jamais croisé d'autres Classe B mal chaussés. Lorsqu'on n'a plus que ses pieds pour chasser et voyager, ce qu'on porte pour les protéger influe sur toute la santé d'un homme... Ils avaient quelques litres d'eau stocké dans de vieilles bouteilles en pet, de la viande séchée, des racines, des fruits des bois. Pour les armes et la chasse, Chris avait son fusil d'assaut converti en arme de chasse avec son ACOG et son silencieux. Un jerrican de cent-cinquante balles pendait à son sac et le petit avait son arme de poing. Ah ! Et son couteau, aussi...
Si le voyage se passait bien, ils pouvaient y arriver... Mais bon, les voyages ne se passaient jamais comme prévu et sa carte datait.

Le vaste panorama qui s'offrait à présent du groupe sortit des catacombes extirpa Chris hors de ses cogitations.

-Ah ! Regarde cette vallée, Lucion. ça c'est du spectacle, hein ? Mieux que les rares photos qui traînent généralement dans les abris sombres et humides des Classes C ! Putain... T'as vu la route grise qui serpente le long du plat ? Il y a en avait partout, avant, des chemins comme ça... et mieux entretenu... Avec des véhicules à moteur à explosion qui circulaient dessus ; des voitures... mais j'imagine que t'as déjà lu ça...
Bon, test de survie n°1 : d'après toi, on emprunte cette route pour arriver à l'abri ou pas ? Réfléchi bien et explique moi le pourquoi de ta réponse.

[HRP] Bien bon ben... euh... la fin de notre histoire est "déjà" écrite. Partant sur un malencontreux malentendu, un autre RP a commencé avec Lucion. Il se nomme "Noir Dessein"... Si jamais tu veux lire et venir participer pour retrouver ton vieux potes intellectuel, tu es le bienvenu... Lis au moins les trois premiers posts si tu as le temps, histoire de savoir où on va et dis moi ce que tu en penses [/HRP]

-Humpf. Bon. Les routes sont toujours surveillées par des B en maraudes. Pars TOUJOURS du principe qu'ils sont TOUJOURS là. Crois-moi, mec, c'est les malades et les parano' qui s'en sont le mieux sortis jusqu'à maintenant ! Cependant... la nature est devenue plus... sauvage, depuis quelque temps.

[hrp] Je signale que je passe en mode freestyle pour ajouter de l’intrigue à l'histoire. Si ça va à l'encontre de ce que le créature de SBT - Wazarnaud - imaginait (et si un jour il tombe sur ce message) qu'il me le dise, j'éditerai [/hrp]

Vois-tu, depuis quelques années - et sans doute en as-tu eu quelques échos, un virus qu’on appelle « le Mal d’Orion » a muté à partir des nombreuses centrales nucléaires de l’ancienne France… Hum… ça venait peut-être pas des centrales mais en tout cas les spores sont verdâtres et ils puent…
Oh, bon sang, ne me regarde pas comme ça !... C’est juste un virus qui altère le jugement et la lucidité du sujet, le rend plus rapide et fort et décuple sa faim… Ce sont en tout cas les symptômes les plus flagrants.
Le truc, c’est que c’est aussi transmissible pour les animaux et… ben c’est casse-gueule, la forêt…
Bref, tu as vu juste, grosso modo : on passe par la route. Au pire on se fait interpellé par des bozos qui se la jouent gangster. Dans cette optique, tu mets les gaz à la carlingue pour te casse et moi je profite de la diversion pour te rejoindre et buter deux/trois mecs au passage.

Allez, en route ! On a du chemin avant le refuge A… le Refuge de la Conscience, je crois qu’ils l’appellent, les A…
La conscience… quelle connerie !

Ils descendaient la route. Long était le chemin jusqu'au refuge de la Conscience.
Refuge? Cela voulait-il dire asile, planque ou ghetto définitif? Lucion commençait à se poser de plus en plus de question sur l'organisation exacte de ce monde du dessus...

Le vent sifflait aux oreilles du jeune A. Il voyait le groupe se rapprocher de plus en plus, vu la vitesse à laquelle ils allaient, il pensait qu'ils se croiseraient dans... quelques secondes, au plus deux minutes.

Il espérait que Chris avait un plan...

[hrp] Décris ce mystérieux groupe, s'il te plaît ! Après je reprends le flambeau [/hrp]

Wellan sorti d'un buisson et ce mis devant Lucion, Chris. Wellan était sur équipé, gilet tactique avec multiple chargeur, 2 M9 9mm avec silencieux, un fusil d'assaut M4 avec silencieux, un fusil a pompe spas 12 avec silencieux, et 2 grenade a fragmentation et deux grande flash. Il ce retourna l'air sombre vers Lucion et Chris qui pris par surprise ne savais quoi faire.

Wellan cria : Coucher vous !!!!!

Lucion et Chris ce couchère imédiatement et 5 balle partir ce faucher dans les crane de 5 Classe C qui ce trouvais dérière Lucion et Chris, pétrifier il ne bougères pas et regardère le canon du M4 fument a cause du froid qui commençais a régné dans la forêt.

Lucion fut le premier à se relever, s'appuyant gauchement sur sa canne. De son petit geste réflexe, il repoussa ses lunettes plus haut sur son nez afin de signifier qu'il portait attention. Apparemment, cet inconnu avait fait un carton. Et cinq classe C comme ça, aussi rapidement, c'était

-Génial! Vous êtes un as, euh...

Il tendit la main au nouveau Lucky Luke (hem oui, les sages ne gardent pas toujours que de grosses encyclopédies, dans les égoûts).
Il avait tout de même espéré que l'inconnu se présenterait, mais il n'en fut rien. Lucion se sentit vaguement snobé et légèrement offensé. Comme l'avait dit le philosophe, on n'existe que dans le regard de l'autre. Et là, il avait le sentiment de ne pas exister du tout.

-Allez, viens, c'est bon. On y va nous. Et merci pour le coup de main, mais on s'en serait sortit tous seuls!

Chris venait de rompre la glace, et pourtant, l'ambiance semblait plus tendue que jamais entre les deux classes B. Il était impossible à Lucion de savoir lequel des deux avait le regard le plus meurtrier. Mais Chris donna un coup d'épaule à Lucion qui le fit avancer.

-Encore merci! ré-essaya Lucion.

Chris grogna et ils se remirent en route, en longeant le chemin.